F
aut-il limiter la domotique
aux solutions permettant
un contrôle-commande à
distance, plus un pilotage local
et/ou automatique à base de scé-
narios préprogrammés, de plu-
sieurs systèmes techniques dans
le logement : éclairage, volets
roulants, ouvrants, contrôle
d’accès, chauffage, etc. ? C’est
plutôt sur cette définition élargie
que se posent les bases de
cette enquête.
AMÉLIORER LE CONFORT
ET RÉDUIRE
LES CONSOMMATIONS
D’ÉNERGIE
Les ouvrants au sens large
- fenêtres, portes-fenêtres,
portes d’entrée, portes de
garage, portails, mais aussi
ouvrants spécifiques pour la
ventilation naturelle - les pro-
tections solaires mobiles de
toute nature et les volets rou-
lants, battants ou coulissants,
ne constituent qu’une petite
partie des processus techniques
pilotables par un système domo-
tique. Mais jouent plusieurs
rôles importants et constituent
des acteurs incontournables
dans les différentes stratégies
d’amélioration de la sécurité
de l’habitat et l’optimisation
du confort, tout en réduisant
les consommations d’énergie.
L’asservissement des protec-
Les spécialistes du secteur prévoient tous un marché de la domotique en forte croissance
dans les années à venir, même si, à l’heure actuelle, les lignes restent encore floues et
renvoient à la définition même de la domotique.
La domotique :
smart home, un marché toujours
en phase de développement
122
prospective
l
marchés
Crédit Photo :Came
Came a lancé, en juin dernier, une solution d’accès et de pilotage à distance de toute la domotique du logement
I V
&
MA
n° 266
I août • septembre 2016 I
www.verre-menuiserie.com
A la recherche de
la rupture technologique
François-Xavier Jeuland, Président de
la Fédération Française de Domotique,
est très clair :
« piloter un seul
processus, même à distance avec
une belle application sur Smartphone,
ce n’est pas de la domotique »
. L’intérêt
naît plutôt lorsqu’une technique adresse
plusieurs problèmes à la fois.
« Nous
croyons beaucoup au développement
des verres électrochromes qui résolvent
plusieurs problèmes à la fois :
protection solaire, contribution au
confort climatique, occultation contre
une vue de l’extérieur. Et ils remplacent
avantageusement plusieurs
équipements : la protection solaire
extérieure et sa motorisation, le store
intérieur et son moteur. Il est beaucoup
plus simple et plus fiable en domotique
de piloter une variation de tension avec
peu de puissance, que de commander
un moteur. Par ailleurs, dans les
installations domotiques en France,
l’installateur se retrouve toujours avec
un plus grand nombre de moteurs que
ses collègues en Allemagne »
. Pour le
Président de la FFD, limiter le nombre
de moteurs est une bonne stratégie,
et il préconise de les cantonner aux
services où ils sont indispensables,
dont la motorisation des ouvrants, soit
pour faciliter leur manœuvre en raison
de leur poids grandissant, soit pour les
intégrer dans une stratégie de ventilation
naturelle. Il recommande naturellement
de choisir plutôt des solutions de
communication ouvertes, tout en évitant
autant que possible les passerelles.
Une passerelle est un automate-
traducteur chargé de transformer les
instructions d’un langage - KNX, par
exemple - en un autre langage : ZigBee,
Z-Wave, Thread ou tous les langages
propriétaires que l’on rencontre
en domotique. Et considère que les
passerelles constituent souvent l’un
des maillons faibles d’une installation.
François-Xavier Jeuland, Président de la
Fédération Française de Domotique (FFD)
Crédit Photo : FFD