Groupe Akena : les nouvelles ambitions de la "reine des Vérandas"
Porté par un marché de l’outdoor en forte accélération, le groupe Akena connaît un développement intense à l’heure de ses 40 ans.
En accueillant pour la première fois la presse professionnelle à Dompierre-sur-Yon, le site historique d’Akena, Christophe Chabot a le sourire : « l’activité du groupe se portait déjà bien avant la pandémie, mais la crise a amplifié la demande », présente le président du groupe Akena. Résultat : le chiffre d’affaires croît cette année de 33 % versus 2020. Et l’heure est à l’investissement. « Quand la crise est arrivée l’an dernier, nous avons réuni notre comité de direction et pris une décision instantanée, forte et volontaire. Celle de transformer cette période en opportunité et d’accélérer plutôt que de baisser les bras », évoque le président d’Akena. Plusieurs actions découlent aujourd’hui de ce choix.
(De g. à dr.) Dany Rabiller, directeur général d’Akena Vérandas et Christophe Chabot, président du groupe Akena qu’il a racheté en 1998 après avoir fondé Vérandas Soko en 1989 © JLC
La première consiste à développer de nouveaux produits pour les besoins du marché. La deuxième est de s’orienter vers les pays voisins, notamment l’Espagne et l’Italie, et la troisième, réaliser des opérations de croissance externe et de développement. Au total, le groupe Akena qui fait travailler 990 collaborateurs, détient 10 sites de production industrielle qui abritent un total de 51 000 m². À Dompierre-sur-Yon se côtoient deux usines couvrant près de 25 000 m². « La première est entièrement dédiée à la véranda et à la pergola et a fait l’objet d’une extension, pour 3 M€, lui en porte la surface à 16 000 m². La seconde ouvrira en septembre prochain. Sur 7 800 m², elle abritera des lignes très automatisées de pergolas et de carports, avec unecapacité de production de 60 unités par semaine, pour répondre en délais courts aux sollicitations des professionnels. Nous considérons que le marché de l’outdoor va encore se développer en raison du réchauffement climatique », expose Dany Rabiller, le directeur général d’Akena Vérandas.
Akena a divisé la France en deux, traçant une diagonale de Reims à Toulouse. À l’Ouest, l’entreprise vise en direct et de A à Z la vente aux particuliers (BtoC), et à l’Est, la couverture par un réseau de concessionnaires (BtoB). Existant depuis 1989, la marque Soko a commencé à explorer l’univers BtoB sans franchise et sans concession en 2004 avant d’accélérer en 2011. « Nous sommes sur de l’achat libre, avec des artisans ou des négociants qui n’ont pas d’engagement à travailler uniquement avec Soko qui vend de la véranda, de la pergola et, depuis peu, du carport. Marque destinée aux professionnels, Soko est en progression », précise Dany Rabiller.
C’est avec son nouvel associé italien – Luca Polvara, président d’Abritaly (constructeur d’abris de piscine) et cofondateur et CEO de la société WBA – que le groupe vendéen souhaite conquérir la Péninsule en y implantant la marque Akena. Elle y sera représentée pour la première fois avant la fin 2021 © JLC
Reste qu’une ombre plane audessus du ciel économique resplendissant des vérandas : les pénuries de matières premières et les hausses importantes des prix. « Dans nos métiers, ce sont l’aluminium, le verre et les volets roulants qui sont impactés. Et cela pourrait bien priver le groupe Akena d’une performance exceptionnelle en 2021 », redoute Christophe Chabot. C’est pour cette raison que le CA total du groupe est annoncé à 175 M€ pour 2021 : une belle performance tout de même…
J.L.C
Photo ouverture : © JLC