Novafen s’équipe du premier centre d’usinage nouvelle génération d’Emmegi en France
Le spécialiste alsacien du profilé vient de s'équiper d'une Quadra L2 qui assurera le fraisage, le perçage et la coupe de produits en aluminium. Il s’agit de la première machine de ce type installée en France.
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La société Novafen est installée dans un atelier de 3 000 m² situé à Aspach près de Mulhouse (68)...
... et depuis 2012,s’est spécialisée dans la fabrication de châssis pour le moyen, mais surtout le haut de gamme.
Giuseppe Borracino à un nom de famille dont l’origine ne trompe pas, mais son fort accent alsacien montre que la soudure avec la région du Grand-Est s’est opérée depuis fort longtemps. C’est d’ailleurs à Aspach-le-Haut près de Mulhouse, que le PDG de la société Novafen possède depuis 2018 un atelier de fabrication de 3 000 m² dans lequel sont imaginés, conçus et fabriqués des châssis de fenêtres ou des portes en aluminium destinés au marché du moyen mais surtout du haut de gamme. Si l’entreprise existe depuis 2012, Giuseppe Borracino est loin d’être un novice puisqu’il évolue dans le monde de la menuiserie depuis plus de trente ans. Un monde dans lequel l’industriel italien Emmegi est présent depuis 1970 et avec lequel il travaille depuis plus de deux décennies.
Mais une fois encore, celui qui est à la tête d’une société qui compte désormais 26 salariés a voulu voir grand en décidant de moderniser son outil de production. Il vient ainsi d’équiper son usine d’un nouveau centre d’usinage 18 axes Quadra L2 pensé pour remplir tout-en-un les fonctions de fraisage, de perçage et de coupe de profilés en aluminium, mais aussi de PVC. Un petit bijou de technologie qu’il a décidé début juillet de dévoiler lors d’une présentation où avaient été uniquement conviés selon lui « les partenaires, les amis, la famille, en clair uniquement les personnes que j’ai envie d’avoir autour de moi aujourd’hui ». Car cette machine-outil est réservée aux happy few : elle est en effet la première de la nouvelle génération de machines Quadra d’Emmegi installée en France.
(De g. à dr.) Giuseppe Borracino, PDG de Novafen et Franck Touri, directeur commercial d’Emmegi France.
(De g. à dr.) Michel Pagnon, technicien SAV chez Emmegi France et Franck Touri, directeur commercial d’Emmegi France.
Découpe et usinage tout-en-un
La Quadra L2 s’est ainsi dévoilée : composée d’un magasin automatique et d’un système d’alimentation par poussée pour profilés de 7 500 mm maxi- mum, avec une manutention de la pince pour le blocage du profil, grâce à ce mouvement de la pince, l’alimentateur revient en position initiale, permettant ainsi au chargeur de préparer simultanément le profilé suivant. La partie centrale contient un module de fraisage, deux modules de coupe et un module d’arrasage. Le module de fraisage 4 axes CNC est équipé de 4 à 6 électromandrins qui peuvent usiner le contour de la pièce indifféremment de son orientation. Le module de coupe principal décline une lame de 600 mm de diamètre à mouvement descendant sur trois axes CNC. Le module secondaire est quant à lui équipé d’une lame de 350 mm de diamètre avec des mouvements d’avance et de rotation sur l’axe horizontal CNC. Enfin, le module d’arrasage fonctionne sur deux axes CNC par l’intermédiaire d’un groupe de fraisage. « L’intérêt de ce centre de débit-usinage de grande capacité est d’une part, sa flexibilité assez poussée permettant de faire de la découpe et de l’usinage avec une seule machine pour sortir des pièces finies sans intervention humaine entre chaque opération », note Franck Touri, directeur commercial d’Emmegi France. « L’autre avantage de la Quadra L2 est de pouvoir mettre à l’entrée j'usqu’à sept profilés. L’automatisation qui permet à la machine de gérer seule le fraisage, l’usinage et la coupe assure un gain de productivité de 35 % par rapport à un centre d’usinage traditionnel avec tête double scie ».Toute l’évolution technologique de la génération Quadra repose finalementvers la recherche de toujours plus de compacité et de multi- plication des opérations possibles.
La Quadra L0, version de base sortie il y a près de quinze ans, possédait déjà une lame de coupe de 350 mm et une unité de fraisage à quatre broches. La Quadra L1 et L2 se sont vues ajouter une lame de 600 mm avec des mouvements sur plusieurs axes. La dernière-née des Quadra, la L3, possède en sus une sortie double tête. Quant à la Quadra L4, qui en est encore au stade des études et dont la commercialisation n’a pas encore été annoncée, elle devrait permettre le fluoperçage, grosse tendance du moment dans le secteur de la machine-outil. « La Quadra L2 qui est à la fois une scie et un centre d’usinage offre l’atout d’un chargement continu afin de produire des séries relativement importantes », précise Michel Pagnon, technicien SAV chez Emmegi France. « Ce type de machine mono- bloc est relativement rare sur un marché qui est trusté par des équipements standards dotés de simple ou de double tête ».
Le centre d’usinage Quadra L2 de chez Emmegi a été installé durant la période fin mai-début juillet par les équipes de l’industriel italien qui en assurera également la maintenance.
Cette machine-outil a la capacité de travailler avec sept profilés d’un seul tenant, permettant ainsi un gain de productivité de 35 % par rapport à un équipement standard.
Un investissement de 700 000 euros
Le groupe Emmegi qui compte environ près de 1 000 machines de la série Quadra installées partout dans le monde précise que 60 % de ces installations travaillent en aluminium et 40 % en PVC. Giuseppe Borracino pour sa part n’a pas attendu l’arrivée de son nou- veau centre d’usinage pour se convertir aux vertus de son partenaire industriel puisque 90 % de son parc machines est déjà estampillé Emmegi. « Nous étions fortement limités par notre scie qui nous empêchait de répondre à un marché en plein boom », précise-t’il. « Cet atelier de débit-usinage va nous permettre de mieux assurer les commandes, l’objectif étant de débiter chaque semaine une cen- taine de châssis. De plus, chaque fois qu’il y a manutention, il existe un risque d’erreur associé.
Cette machine, en concentrant les opérations, va nous apporter davantage de précision. Mais aussi un gain de temps car elle travaille sans lubrification, ce qui permet une finition qui résiste au cisaillement et à l’étan- chéité et qui supprime l’étape chronophage de devoir dégraisser les profils en bout de chaîne ». Tirant résolument son entre- prise vers le haut de gamme, le patron de Novafen affiche un carnet de commandes auquel pour l’heure il parvient à répondre, mais avec des délais standards qui ont été doublés, voire triplés. Pour éviter de perdre des marchés, notamment sur des zones porteuses comme la Suisse et le Luxembourg où des affaires intéressantes ont été prises ces derniers mois, l’industriel alsacien a investi 700 000 € dans son nouvel outil de production. « S’il fallait investir demain dans une nouvelle machine, je le ferais sans hésiter car notre carnet de commandes est plein, avec des clients fidèles pour lesquels nous proposons des produits à haute valeur ajoutée », affirme Giuseppe Borracino. Emmegi est prévenu.
© S.C/VMA