L’enjeu sécuritaire à la loupe

L’enjeu sécuritaire à la loupe

Le marché de la sécurité, normé s’il en est, se développe, car la question est au centre des préoccupations des établissements à risque, mais aussi plus largement des collectivités et ERP.




Verre feuilleté et trempé : la certification Cekal encore méconnue

Cekal délivre deux certifications sécurité : une dédiée au vitrage feuilleté (avec 7 classes de performances couvrant la sécurité antiblessure, chute et blessure et vandalisme ) et une dédiée au vitrage trempé.

 

Pour rappel, « Cekal certifie la durabilité des produits, nous vérifions qu’ils ne se délaminent pas, qu’ils vieillissent bien. Notre dernière conférence à Batimat traitait de ce sujet, nous sommes là pour proposer des référentiels, mais nous n’imposons rien bien entendu », rappelle Nelly Philipponnat, présidente de Cekal.

 

En matière de sécurité incendie, tout commence avec le vitrage. Le verre feuilleté embarque un gel spécial qui réagit à la chaleur et sous l’effet de la température, les intercalaires se transforment en un écran opaque et résistant au feu. « La quantité de gel est déterminée en fonction de la durée requise, jusqu’à 2 heures, un temps précieux pour évacuer les locaux. Les normes diffèrent selon les lieux. Les hôpitaux par exemple sont équipés de coupe-feu
2 heures, dans d’autres locaux, plus faciles à évacuer 30 minutes peuvent suffire », explique Valerie Vandermeulen, directrice communication et
marketing d’AGC France.

 

© AGC Glass France

 

Chez AGC, la gamme Pyrobel répond à la protection incendie, et Valérie Vandermeulen évoque la dernière nouveauté : « un vitrage de grande dimension en coupe-feu Pyrobel-T (trempable) de 2 m de large sur 4,50 m de haut en coupefeu
et pare-flamme 120 minutes ». Le verre feuilleté est également recommandé pour l’anti-effraction. Mais attention, prévient Philippe Grell, directeur marketing et technique de Pilkington Glass Service, « il ne faut pas mettre le verre feuilleté à l’extérieur, mais à l’intérieur. Beaucoup se trompent, or les performances, à cause de l’intercalaire PVB, dépendent de la température, au contact du froid, son comportement est différent, il faut donc veiller à placer le contrôle solaire faiblement émissif à l’extérieur et le vitrage feuilleté à l’intérieur ».

 

La gamme de produits résistants au feu Pilkington Pyrodur® et Pilkington Pyrostop® se distingue par un verre multifeuilleté comportant un ou plusieurs intercalaires intumescents. Cette technologie réduit considérablement la transmission du rayonnement thermique côté opposé au feu © NSG Group Pilkington

 

Il arrive que le verre trempé soit utilisé dans certains cas, notamment pour les écrans de cantonnement qui empêchent la fumée de se propager. Voire dans l’antiintrusion. Glas Trösch a développé un verre de sécurité trempé – Silverstar Alarm – qui permet d’intégrer l’alarme via un système de boucles électriques conductrices déclenchant un signal à la moindre tentative d’effraction. Sa nouvelle déclinaison fait même disparaître le déclencheur de l’alarme dans le verre. Celui-ci assure ici une protection sur toute sa surface, sans pour autant limiter la liberté de conception des architectes.

 

Silverstar Alarm - Glas Trösch ; ici avenue of the Americas © Kevin CHU & Jessica Paul

 

Vitrage + Menuiseries

 

Globalement, la sécurité est garantie, que ce soit en matière de protection au feu ou d’anti-effraction par l’association du verre et de la menuiserie. À la suite des tests réalisés en centre technique, les PV sont délivrés à des assemblages (châssis + vitrage).

 

Les industriels soumettent au fil du temps leurs nouveaux produits aux tests. Wicona a par exemple présenté un PV coupe-feu 30 minutes lors de la dernière édition de Batimat. Mieux, les fabricants agrègent les performances. « Nos produits, à valeur ajoutée, conjuguent les performances coupe-feu, mais aussi acoustiques et anti-effraction », témoigne Fabienne Trinton, chef de marché verre Promat, spécialiste des cloisons vitrées bord à bord.

 

Chantier : Centre Commercial Atlantis à Saint-Herblain (Nantes) Aménagement d’une nouvelle entrée clientèle pour l’Hypermarché E. Leclerc en accès direct depuis parking - Application : entre galerie d’entrée et espace de vente, cloisons
vitrées Promat Systemglas F1 bord à bord EI 60 et anti-effraction (équivalent P6B), hauteur vitrée 3 500 mm. Le même vitrage cumule les deux performances en conservant le même aspect esthétique. Architecte : OvVR architecture SAS à Nantes (44) Entreprise de pose : Briand Industries SN à Pontchâteau (44) © Promat

 

Ces systèmes complexes mais esthétiques, séduisent les architectes qui doivent parfois batailler jusqu’au bout avec les entreprises générales pour les imposer, compte tenu du prix. Promat innove notamment avec les cloisons vitrées bord à bord Promat® Systemglass F1, de grande hauteur à joints verticaux ou horizontaux pour châssis entier, réalisés à partir de deux verres trempés sécuritaires séparés par un gel thermoréactif. La configuration "joints bord à bord horizontaux" est classée EI 60 jusqu’à une hauteur de 6 m. La configuration "joints bord à bord verticaux" est classée EI 30, 60, 90 jusqu’à 4,2 m de hauteur. Il est possible d’intégrer une porte vitrée, Hoba EI 30 (menuiserie bois) ou Promat®Ganzglastür EI 30, sans cadre.

 

VD Industry voit les avantages du Marquage CE

 

« La période de coexistence s’achève le 31 octobre, dès le 1er novembre il ne sera plus possible de fabriquer une porte extérieure si elle n’a pas obtenu le rapport de classement CE », rappelle Laura Ferry, responsable communication de VD Industry, avant d’annoncer : « nos produits en acier sont au point, nous finalisons la gamme aluminium pour les portes extérieures, ce qui représente un important travail ». Des efforts qui pourraient s’avérer payants. « Le marquage CE nous ouvre les portes d’autres marchés, comme l’Irlande, l’Espagne ou le Danemark par exemple, et nous pouvons jouer le rôle d’interlocuteur unique grâce à notre positionnement sur les trois matériaux, acier, aluminium et PVC », ajoute Laura Ferry.

 

VD-Industry continue d’étoffer sa gamme Securitek, menuiseries vitrées anti-effraction et pare-balle, avec une cloison de classe de résistance à l’effraction CR4. Ce nouveau produit est conçu à partir de profilés en acier à rupture de pont thermique. Toujours sur-mesure et prête à la pose, cette cloison peut répondre à toutes les dimensions ; disponible en version cintrée. Grâce à la chaîne de thermolaquage labelisée Qualisteelcoat intégrée dans l’usine du fabricant, elle se décline dans toutes les couleurs du nuancier RAL standard.

 

© VD-Industry

 

D’autre part, jusqu’alors exclusivement en acier, la gamme Securitek s’étend désormais au PVC Rau-Fipro®. VD-Industry a ainsi développé la fenêtre un vantail W811-CR3-CE de classe de résistance à l’effraction CR3. Composée de profilés haute-technologie Rau-Fipro®, cette fenêtre peut atteindre 1 320 mm de largeur sur 1 540 mm de haut.

 

© VD-Industry

 

Anti-effraction et antiblessure

 

Verrissima se positionne sur ce marché avec des panneaux de portes d’entrée (SP 510), assurant en standard une protection classe 5 depuis 2006. « Nous avonsrepris en 2007 une usine de trempage et nous avons présenté à Equipbaie une nouvelle collection, équipée de SP 510 à l’extérieur pour la sécurité en cas d’effraction et d’un verre trempé à l’intérieur pour sécuriser les personnes en cas de chute », rappelle Patrick Gross, directeur commercial et marketing. Les panneaux deux faces embarquent donc une protection classe 5 à l’extérieur et un verre trempé à l’intérieur. « Nous avons anticipé l’arrivée de la norme en vigueur en Suisse et dont il est question en Allemagne, qui exige que tout vitrage en dessous d’1 m d’allège doit être sécurisé des deux côtés », commente Patrick Gross.

 

Vitrage feuillete 44/6 Verrissima : 2 glaces de 4 mm et de 6 films de butyral de polyvinyle (P.V.B.) de 0,38 mm chacun © Verrissima

 

Macocco propose entre autres, « des compositions de verres feuilletés extra blancs et antireflets ainsi que des verres feuilletés résistant aux attaques à main armée de catégorie NS, assurant l’absence de projections arrières vulnérantes en cas de tirs, pour la sécurité des personnes situées juste derrière la paroi vitrée, guichets, bureaux de change », explique Elisabeth Ployart, dirigeante de Macocco.

 

Vim Pyro : double vitrage isolant Macocco composé d’un verre feuilleté de protection contre le bruit Plastofloat acoustique et d’un verre feuilleté de protection contre l’incendie Pyrobelite, Palais de Justice d’Angers (49) © Macocco

 

L'aluminium monte au créneau

 

La sécurité serait davantage l’affaire de l’acier, du bois et de l’aluminium. Le PVC en est quasi absent. « La sécurité est un sujet traité par nos clients, certains fabricants renforcent 100 % de leurs fenêtres, d’autres non, suivant leurs stratégies. Nous leur fournissons des profils PVC avec renfort acier à l’intérieur, qu’ils peuvent conjuguer avec une quincaillerie et un vitrage », déclare Jean-Michel Larrazet, directeur commercial et marketing de profine France. Un avis que
partage Pascal Coutié, directeur commercial France Belgique d’Aluplast : « le PVC est peu actif dans ce domaine », indique-t-il.

 

Le bois est reconnu pour ses performances. Ainsi, témoigne Pascal Joubert, directeur de la Menuiserie Bourneuf (groupe Lorillard) : « la fabrication de menuiseries bois pare-flammes et coupe-feu représente 20 % de notre CA, il s’agit de produits très techniques, pour lesquels nous avons obtenu des PV (coupe-feu 30’ et 60’ et pareflamme 30’ ». De son côté, l’aluminium peine à s’imposer. « En France, les architectes pensent à l’acier quand ils ont besoin de produit antifeu, pas à l’aluminium », lâche Eric Ortoré, chargé de marché produits de sécurité et portes Schüco France.

 

Si l’aluminium a tant de mal à faire passer le message, c’est que seul, il ne satisfait pas aux exigences. « Il doit être conjugué avec un autre produit, certains confrères utilisent un équivalent de produit plâtreux, nous avons opté pour une composition qui dégage de la vapeur d’eau et refroidit la paroi aluminium pendant un temps donné », explique Eric Ortoré. Depuis 2007, le gammiste aborde le marché de la sécurité incendie avec des produits 100 % aluminium. « En France, la sécurité représente 3 % de son chiffre d’affaires, contrairement à l’Allemagne où le marché est énorme », précise Eric Ortoré.

 

Les produits sont développés par la maison mère en Allemagne, suivant les normes européennes. Certains essais sont effectués en France, d’autres en Allemagne responou en Autriche notamment et dans ce cas, retranscris en français. Le gammiste s’efforce de couvrir tous les besoins (porte un vantail, deux vantaux, cloison intérieure ou extérieure), avec différents degrés de protection. « Les exigences ne sont pas les mêmes selon les pays, par exemple en Allemagne, la
demande porte sur coupe-feu 90’ alors qu’en France elle passe de 60 à 120’, durée requise dans les parkings », ajoute Eric Ortoré.

 

« Nous complétons cette offre aujourd’hui avec la façade Spinal 62 (coupe-feu 60’) et la fenêtre oscillo-battante et fixe Soleal 65 (offre standard à laquelle s’ajoutent des éléments spécifiques : clip de maintien, joint de feuillure spécifique, bande intumescente, etc.) qui assure une sécurité pare-flamme 30’ sur une offre déjà connue de nos clients (gain de temps à la fabrication). Cette solution permet, entre autre, de répondre à l’IT 249 sur la limitation de la propagation du feu d’un étage à l’autre », affirme Marion Villard, responsable marketing produit Technal. Sapa s’apprête à lancer une solution feu pour cloison et porte pare-flamme et coupe-feu. « Il y a une véritable demande de protection incendie, certaines
portions de bâtiment doivent être équipées et nous nous positionnons afin de pouvoir apporter une réponse globale à nos clients », commente Maxime Morel, responsable marketing produit Sapa Building Systems. « La taille du marché pour les produits résistants au feu en aluminium est en augmentation et la part des besoins en résistance E/EW 30 est majoritaire », confirme Sandrine Garcia, responsable marketing et communication de Reynaers.

 

Les procès-verbaux valables pour les blocs-portes et cloisons vitrées de la série Reynaers CS 77-FP permettent de répondre économiquement aux demandes liées à ces performances. Ils complètent ceux déjà disponibles pour les classements de résistance au feu EI 30 et EI 60. De plus, ajoute-t-elle « l’intégration de Forster dans le groupe Reynaers et les synergies qui en découleront, vont nous permettre d’étendre notre capacité à répondre aux attentes du marché en matière de sécurité incendie ».

 

Bieber réunit le meilleur des deux mondes en développant une fenêtre mixte qui a obtenu un PV en 2018. « Nous travaillons essentiellement avec du EI 30 car cette catégorie correspond aux besoins des couloirs d’évacuation », remarque Christophe Bieber, responsable des exports et partenariats de Bieber. Pour le reste, le fabricant dispose de produits pare-flamme et coupe-feu dédiés au secteur du chantier (tertiaire, ERP, etc.) qu’il est possible de marier avec ses autres menuiseries pour répondre aux besoins d’unité sur les chantiers.

 

Pare-balle : un monde à part

 

Les protections pare-balle tiennent une place à part dans les catalogues. Ce marché de niche fait en effet appel à des produits "très" techniques.

 

Que ce soit pour des bâtiments sensibles (armée, ambassades, tribunaux), et financiers (banques), ou pour les résidences de particuliers à pouvoir d’achat très élevé, la demande se développe de plus en plus, c’est pourquoi les gammistes s’intéressent au pare-balle et proposent des solutions. « Sur ce marché, la demande augmente, mais reste marginale, nous y répondons avec une gamme classe SB4 et nous travaillons actuellement à la mise au point d’un mur-rideau FB5 kalachnikov ; nous disposions précédemment d’une gamme FB6 que nous avons dû abandonner faute de volume », indique Eric Ortoré (Schüco).

 

Le centre d’essai balistique au centre technologique de Schüco à Bielenfeld (Allemagne) © Schüco

 

Chez Technal, Marion Villard évoque le contexte international et les développements spécifiques pour des prisons. Technal dédie la gamme Cobalt – des blindages en aluminium ou en acier à monter dans les profilés de porte, fixe, coulissant, façade – aux bâtiments à risque.

 

Sapa se positionne avec une offre de fenêtres et portes A92 BR pare-balles dédiée à la protection contre les attaques balistiques de locaux "sensibles". Ces menuiseries conjuguent une certification pare-balles FB6 – qui assure une résistance balistique aux tirs de pistolets (9 mm Luger, 0.357 et 0.44 Magnum) et de carabines (0.22 LR, 5.56 x 45 et 7.62 x 51) et une classe CR4 qui permet de retarder jusqu’à 10 minutes l’effraction des malfaiteurs.

 

Pare-balles FB6 et classe CR4 © Sapa

 

Les châssis en aluminium se distinguent par la profondeur de leur cadre de 92 mm et le renfort de leurs dormants et ouvrants par deux inserts de 4 mm en acier de blindage. « La solution a reçu un bel accueil. Cette année nous la soumettons à de nouveaux essais avec des vitrages plus performants afin d’améliorer les performances thermiques », informe Maxime Morel. La plupart des séries Reynaers disposent de rapports d’essais autorisant leur utilisation dans le cadre de projets nécessitant de la résistance aux balles jusqu’à la classe FB6.

 

Enfin, dans la menuiserie bois, « pour que la balle ne passe pas, les menuiseries sont renforcées par une lame d’acier », explique Pascal Joubert, directeur de la Menuiserie Bourneuf (groupe Lorillard), qui a mis au point l’année dernière une gamme de menuiseries pare-balles avec deux niveaux de protection : FB4 et FB6. Aujourd’hui, le fabricant tente de s’affranchir de ladite lame afin de proposer des protections FB3 ou FB4, plus légères et donc plus faciles à mettre en oeuvre.

 

Anti-effraction : les baies sur la sellette

 

Tous les produits sont concernés par la sécurité antiintrusion. Après les portes, les fenêtres apparaissent comme les nouveaux points de vulnérabilité. Les industriels se sont mobilisés. « Un cambrioleur sur trois passe par la fenêtre, or en France les consommateurs ont pour habitude de protéger les portes », observe Fanny Lizzi, responsable marketing quincaillerie d’Abus France.

 

Lockl-Zen, 3 kits pour 3 niveaux de sécurité © Abus France

 

Le fabricant allemand commercialise des gammes de produits pour sécuriser les fenêtres à frappe, les coulissants, les fenêtres de toit et les oscillobattants. Les kits de sécurité Abus Lock-Zen prêts-à-poser et compatibles avec tous les types de fenêtres (PVC, bois, aluminium), offre 3 niveaux de sécurité : le kit 5 points haute sécurité pour fenêtre à double battant, se compose d’une poignée verrouillable à clé, 2 verrous à clés en acier trempé (une seule clé pour tous les verrous) et 2 renforts de paumelles ; le kit 3 points renforcés pour fenêtre à double battant, est pourvu d’une poignée verrouillable à clé et de 2 verrous en acier trempé, et enfin le kit 3 points pour fenêtre à double battant comprend une poignée verrouillable par bouton pression et 2 verrous bloquants.

 

Verrouillage automatique

 

SecuForte® de Hoppe, lancée fin 2018, s’inspire des nouvelles méthodes d’effraction – comme le percement de la vitre au niveau du joint d’étanchéité ou le percement du profil – pour les contrer.

 

SecuForte®, poignée brevetée et marque déposée © Hoppe

 

La poignée de fenêt re SecuForte® se verrouille automatiquement après chaque utilisation (en position fermée ou en OB). Il suffit d’appuyer sur la poignée pour pouvoir la tourner et ouvrir normalement la fenêtre. « Les poignées de fenêtre SecuForte® ne laissent quasiment aucune possibilité de manipulation aux cambrioleurs : tant que la poignée est découplée du carré, il est impossible de l’actionner depuis l’extérieur. Un cambrioleur qui applique une grande force, pourra certes arracher la poignée de la rosace, mais celle-ci restera en place et la fenêtre restera donc fermée ! », assure Elodie Trzebiatowski, chargée de marketing Hoppe France. Avant d’ajouter : « SecuForte® a reçu un très bel accueil pour son lancement lors du salon Equipbaie 2018, de la part des visiteurs, clients et professionnels. Elle est lauréate d’un des prix des trophées de l’Innovation de ce salon. Hoppe confirme ainsi sa position de leader dans l’innovation, notamment dans le domaine de la fenêtre ».

 

En 2019, la gamme de ferrures Roto NX évolue. « Dans cette gamme, nous proposerons la gâche de sécurité TiltSafe, qui associée à des gâches sur le châssis permet d'obtenir un retard d'effraction jusqu'à RC2 en position soufflet, tout en préservant un taux de renouvellement d’air élevé », précise Nicolas Ptak, chargé de marketing et communication Roto Frank Ferrures SAS.

 

TiltSafe conçu par Roto, ouverture jusqu’à 65 mm © Roto

 

Les gammistes ont amélioré leurs produits. Technal bénéficie d’une offre assez large en la matière puisque « l’ensemble des produits sont en cours de certification RC2 ou RC3 », affirme Marion Villard. Par exemple, le coulissant Lumeal à ouvrant caché affiche une classe de résistance à l’effraction niveau 3.

 

La solution V2P anti-effraction de Sapa renforce la protection des baies coulissantes de dernière génération et apporte une réponse aux besoins des EPHAD ou ERP accueillant des enfants que les utilisateurs doivent sécuriser et ventiler. Sunflex a développé un système de verrouillage intégral – Twin-Lock – dédié à ses coulissants pliants. Placé dans les vantaux, il est intégré dans 4 points – rail au plafond et dans les 2 vantaux latéraux et assure ainsi un verrouillage et une sécurité plus élevés.

 

Coulissant Sapa performance 70 – EHPAD Moissac – www.b-rob.com Bonetto et Capmas Architecte dplg © Sapa Building System

 

MC France, qui délivre une réponse technique avec des vitrages collés, retardateurs d’effraction et en option, des cylindres A2P, lance en février un pack sécurité. « Il est disponible sur différents produits à frappe », annonce Franck Rostand, directeur général.Le pack intègre une gâche de sécurité supérieure, une crémone semi-fixe pour deux vantaux et une poignée OP qui se verrouille automatiquement après chaque utilisation. Au total, quatre packs sont déclinés par produit. « La demande augmente, ces packs complètent notre offre pour y répondre », ajoute Franck Rostand.

 

Maine sécurise ses volets

 

« Avec son profil extrudé double paroi de 10 mm, ses verrous intégrés dans les profilés, la persienne coulissante aluminium Securalux entre dans la catégorie des volets les plus performants en termes de sécurité contre les effractions », déclare Zébouniça Rebours, chargée de communication du groupe Maine.

 

La persienne coulissante aluminium Securalux existe aussi en version ouverture à projection en option © Groupe Maine

 

En outre, cette persienne dispose de rails en aluminium laqué avec joint brossé pour une parfaite étanchéité, des roulettes de suspension et patins de guidage en polyamide pour une utilisation facile.

 

Globalement, les fabricants de menuiserie, on le voit, savent adapter leurs gammes aux contraintes, et les enrichir avec vitrage retardateur à l’effraction et système de quincaillerie adéquat. De là à transformer l’innovation en volume, il y a un pas. « Nos solutions s’inspirent d’A2P, nous avons d’ailleurs été certifiés par le passé, mais nous n’avons pas renouvelé l’expérience car les volumes sur le marché de la maison individuelle et du logement collectif ne le justifiaient pas. Les consommateurs s’orientent davantage vers des systèmes de surveillance », témoigne Laurent Ternon, responsable marketing de Bouvet.

 

La Toulousaine place le rideau métallique sous surveillance

 

Dans les entreprises, « un local professionnel est cambriolé toutes les 8 minutes en France. L’enjeu est donc de proposer des solutions de sécurité multifonctions, capable de protéger, de communiquer ou de donner une information importante à un instant T pour une situation d’intrusion, d’agression ou d’incendie », explique Xavier Dabin, directeur commercial et marketing La Toulousaine.

 

Le fabricant y répond avec Murax Protect 1627 certifié EN 1627 CR3 et ses solutions de contrôle d’accès associé. Mais, « fort de ce constat », ajoute Xavier Dabin, « nous avons souhaité apporter à la protection mécanique du rideau métallique, une protection électronique complémentaire. C’est pourquoi nous avons présenté le premier rideau télésurveillé en partenariat avec Homiris, opéré par EPS. 100 % de nos rideaux métalliques seront prédisposés à recevoir un capteur permettant de se connecter au système de télésurveillance Homiris. Les bénéfices clients sont nombreux et bien supérieurs à un système d’alarme classique, car ils reposent sur de l’humain et de l’accompagnement. Le lancement commercial est prévu au mois d’avril ».

 

Détecteur intégré dans le rideau métallique © La Toulousaine

 

Détection accélérée (l’intrus est repéré avant d’entrer), planning, consultation de l’état du rideau à distance, service de sécurité mobile, contact avec les forces de l’ordre, détection incendie, maintenance assurée par l’opérateur, les fonctionnalités sont nombreuses.

 

V.M.


Source : verre-menuiserie.com

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