Une concertation pour le nouveau terminal de Roissy
Une concertation sera lancée autour du projet du Terminal 4 de Paris-Charles de Gaulle qui doit permettre, en 2037, d'augmenter la capacité d'accueil de la plate-forme de 35 à 40 millions de passagers par an.
Cette concertation, qui se déroulera jusqu'au 12 mai, concerne 480 communes sur sept départements (Seine-et-Marne, Yvelines, Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne, Val d'Oise, Oise et Paris). Elle s'articulera autour de dix réunions publiques, des ateliers, des cafés participatifs et des visites du site.
Ce débat - non obligatoire - doit permettre "d'échanger avec les riverains et les acteurs locaux pour prendre en compte leurs reflexions", selon le groupe. Le projet, dont les travaux doivent débuter en 2021, s'étend sur une zone de 167 hectares au centre de l'aéroport et ne prévoit pas de nouvelle piste pour la plate-forme de connexion qui en compte déjà quatre.
"Du point de vue de l'infrastructure terminal, on est aujourd'hui proche d'une saturation", a commenté Edward Arkwright, directeur général du groupe. Comme de nombreux aéroports dans le monde, CDG, "hub" de la compagnie Air France, doit faire face à la croissance permanente du trafic mondial de passagers (3,5% par an en moyenne, selon l'Iata), appelé à doubler d'ici 2037 pour atteindre 8,2 milliards de passagers.
Des capacités d'accueil à renforcer face à la croissance du trafic mondial
A fin 2017, les capacités d'accueil des terminaux de CDG s'élevaient à 72 millions de passagers pour près de 70 millions accueillis. La réouverture du Terminal 2B prévue, après des travaux de rénovation, au premier semestre 2020 apportera 6 millions de capacités supplémentaires et "lui permettra d'absorber la hausse du trafic pendant environ 4 ans", selon le groupe.
Le coût total du projet est estimé entre 7 et 9 milliards d'euros et comprend la création de la nouvelle infrastructure et "les équipements nécessaires à son bon fonctionnement à l'intérieur et à l'extérieur, notamment les équipements de liaison entre terminaux, un train automatique...
Le développement des nouvelles capacités se fera de manière progressive avec une étape clé en 2028 et la mise en service d'une capacité "processeur", l'interface entre la zone publique et la zone réservée où sont situées les ressources d'enregistrement et de contrôle, selon M. Arkwright.
1400 emplois direct à CDG pour chaque million de passagers supplémentaires
Les phases ultérieures s'échelonneront entre 2028 et 2037 "pour construire et adapter l'infrastructure à mesure de l'évolution des besoins induits par le trafic" et si le trafic était finalement moindre qu'anticipé "le projet pourrait être ralenti", selon le Groupe ADP.
A l'issue de la concertation, les garants de la Commission nationale du débat public (CNDP) rédigeront et publieront un rapport avant l'engagement de la procédure d'enquête publique. Chaque million de passagers supplémentaire permet la création de 1.400 emplois directs à CDG où travaillent 90.190 personnes.