Profine, proactif en faveur du PVC
Depuis des années, le groupe profine (parmi l’un des plus grands extrudeurs mondiaux du PVC) recycle à 100 % son PVC avec plus de 150 000 tonnes de capacité de transformation
« Les actions de profine ont commencé pour mémoire, dès 1994, précurseur et inventeur de la stabilisation TiO2 à la place des stabilisants au plomb pour ensuite ouvrir un nouveau chapitre avec greenline®, brevet issu de notre savoir-faire et de nombreuses années de recherche en faveur du développement durable avec la suppression totale du plomb dans la production de nos profilés PVC. Depuis, nos actions sur le recyclage et notre politique RSE sont venues renforcer nos démarches », rappelle Yann de Bénazé, président de profine France depuis 2007, en charge également de la direction des ventes du groupe profine pour l'Europe du Sud-Ouest, la Turquie, le Moyen-Orient et l'Afrique.
Yann de Bénazé, président de profine France et président du SNEP © V&MA
« Aujourd'hui, l'enjeu pour nous désormais, est de militer pour le "Zéro Profil" en décharge ! Des professions comme le verre, les piles, les ampoules, le carton, le papier sont arrivées à discipliner et positiver ce sujet du recyclage, valorisé comme la "positive attitude" pour certains pays qui acceptent d'en payer le juste prix ! Le chemin s'annonce encore long en France », déplore le dirigeant, également élu président du SNEP* (Syndicat National Extrusion Plastique) en 2015,
et qui défend l'impact positif du recyclage PVC sur l'environnement auprès de députés trop prompts à l'assimiler à l’océan de plastiques flottant dans le Pacifique ou la Méditerranée, visant l’interdiction du PVC au 1er janvier 2022, « ou comment balayer par méconnaissance plus de 20 000 emplois en France d’un trait de signature à l’Assemblée Nationale ! Car aucun matériau n’est totalement neutre ou miraculeux »…le développement durable, ou plus exactement le "développement soutenable", plus proche de la réalité dans sa terminologie anglo-saxonne "sustainable development", sous-tend de nécessaires compromis à toutes les échelles.
« Malgré ses efforts de sourcing, le bois par exemple, a des points forts sur les critères globaux de bilan carbone, cycle de vie, recyclage, mais aussi des points faibles », relève Yann de Bénazé ; « de même l’aluminium, qui effectivement sans mauvais esprit, flotte difficilement à la surface des océans, n’est pas neutre non plus quand il se perd dans la nature et nécessite beaucoup d’énergie pour être recyclé ; monté à 1 600 °C, il mobilise également du plastique pour la rupture thermique ; il est temps de rappeler les forces et faiblesses de chaque matériau et réhabiliter la menuiserie PVC intégralement recyclable, et qui en aucun cas, ne participe à cette condamnable pollution de nos mers ».
Et Yann de Bénazé de conclure : « matière la moins couteuse en énergie pour être recyclée, la menuiserie PVC permet justement d’économiser par ses qualités d’isolation ! 100 % recyclable et jusqu’à 7 fois, sans perdre la moindre performance, nous sommes loin à ce jour de pouvoir disposer des volumes recyclables nécessaires ; néanmoins, à terme, c’est ce matériau qui puisera le moins dans la source et qui sera composé de la plus grande part de matière recyclé ! ».
* Fondé en 1964, le SNEP réunit 79 % des fabricants de profilés plastiques et 90 % des gammistes fenêtres. Les adhérents ont produit 150 0000 T de profilés pour un CA de 390 M€.
A.B.