Les mises en chantier de logements chutent de 5,2% sur juin-août
Les mises en chantier ont reculé de 5,2% en France entre juin et août par rapport à la période similaire en 2017, selon des chiffres qui confirment l'essoufflement du marché.
Au cours de ces trois mois, les mises en chantier se sont élevées à 87.700, selon les chiffres du ministère de la Cohésion des Territoires. Le nombre de permis de construire a lui diminué de 12%, à 116.600.
En ce qui concerne les mises en chantier, qui témoignent du niveau effectif de la construction de logement, leur baisse conserve le rythme observé depuis plusieurs mois. Un mois plus tôt, le ministère avait annoncé un recul de 4,9% entre mai et juillet.
Le recul des permis de construire, indicateur plus avancé du niveau futur du marché, continue de s'accélérer. D'avril à juin, ils n'avaient baissé que de 4,3% par rapport à la même époque de 2017 mais entre mai et juillet, la baisse avait déjà atteint 12,1%. En conséquence, sur l'ensemble de l'année écoulée à fin août, les permis de construire accordés reculent de 5%, à 474.000.
Des mises en chantier en progression sur 12 mois
Sur 12 mois, les mises en chantier continuent, elles, d'augmenter puisqu'elles progressent de 3%, à 422.300. C'était déjà le cas pour la période allant de mai 2017 à juillet 2018 (+3,4%).
Après deux années de progression régulière, le marché français du logement neuf donne des signes d'essoufflement depuis le début 2018, alors que le gouvernement a promis de relancer l'offre grâce à son projet de loi sur le logement.
Dans le détail, la construction de logements individuels purs a dévissé (-8,1%) à fin août tandis que le nombre de permis de logements en résidence a lui explosé (+23,4%). Au niveau géographique, la Bretagne semble en pointe, tant en matière de mises en chantier que de permis alloués.
Le taux d'annulation des logements individuels autorisés (10,9%) reste lui stable et inférieur à la moyenne de longue période (12,2% d'août 2009 à août 2018). Après avoir baissé lors du premier semestre, le taux d'annulation dans le collectif (25,8%) poursuit la hausse amorcée en juin, au dessus de la moyenne longue période (18,8%). Le délai moyen d'ouverture des chantiers individuel progresse lui légèrement et atteint 5,3 mois. Dans le collectif, la tendance est identique (11,2 mois).