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FÉVRIER - MARS 2025 | V&MA 317 | www.verre-menuiserie.com 90 Dossier | Menuiserie Dans un contexte où l’économie circulaire devient une priorité, « le PVC se distingue par sa capacité à s’inscrire dans un cycle vertueux de production et de recyclage. Nous avons créé le Label EcoPuls pour mettre en avant les produits de notre gamme qui contiennent du PVC recyclé, car nous garantissons au mini- mum 40 % de PVC recyclé, et jusqu’à 86 % selon la géométrie du produit », atteste Maxime Boileau. Néanmoins, prévient-il, « l’usage du PVC, et notamment du PVC recyclé, est réglementé, il respecte des normes européennes en vigueur et fait figure d’exemple car une fenêtre PVC en fin de vie deviendra une nouvelle fenêtre en PVC, nous ne pratiquons pas de “downcycling“ (le fait d’utiliser le PVC issu des fenêtres en fin de vie pour faire d’autres produits moins nobles) ». Chez Rehau Window Solutions, promet-il, « nous travaillons sur les matériaux du futur avec l’usage de thermoplastique chargé de fibre de verre pour atteindre le recyclage à l’infini ou encore l’usage d’un éthylène biosourcé dans nos recettes de PVC pour éliminer l’éthylène pétrosourcé ». Le bois naturellement durable « Le bois est naturellement un matériau de qualité environnementale, il est recyclable en combustible et représente à l’instant T un puits de carbone », énonce Cédric Goepfert, qui a pris la présidence de la charte Bois 21 au mois d’octobre dernier. En outre, « le recours aux bois exotiques est en perte de vitesse au profit des résineux, par exemple chez Bader, nous sommes passés de 70 % à plus de 90 % de nos approvisionnements en pins sylvestre, les bois européens gagnent en importance », se réjouit-il. Ce qui renforce la sobriété de la fenêtre en bois. « Le bilan carbone d’une fenêtre en bois oscille entre 40 et 60 kg de CO 2 par m 2 , quand celui d’une fenêtre PVC dépasse les 60 kg et celui d’une fenêtre enaluminium les 110kg », révèle-t-il. Minco communique via des fiches FDES de ses fenêtres en chêne et en pin. « Les calculs sont en cours pour la fenêtre en bambou, nous divulguerons les éléments précis lorsqu’ils seront validés, mais il semble que les résultats soient proches de ceux du pin », confie Maxime Girard, directeur commercial de Minco. Si la recyclabilité du bois pose question, Minco mise sur « la réparation et la démontabilité » pour rendre les produits plus durables. « Nous utilisons un mini- mum de colle au profit d’un assemblage mécanique, mettons en œuvre des vitrages calés par exemple, la culture de la répa- rabilité revient en force, comme dans d’autres secteurs d’activité, d’autant qu’elle permet de faire appel à des partenaires locaux », développe-t-il. Peu de chance néanmoins de pouvoir reconditionner une fenêtre en bois… En revanche, oppose-t-il, « avec le projet Recowood, Minco transforme le bois récupéré des chantiers de déconstruction pour créer des carrelets destinés à ses fenêtres hybrides, offrant ainsi une solution circulaire et écoresponsable ». Enfin, les fabricants de fenêtres s’orientent vers des vitrages "bas carbone", réalisés si possible en circuit court. C’est le cas de Bader qui fait appel à une usine de float Euroglass, basée à proximité. Chez Oknoplast, Gilles Carre-Roué prône « l’usage du triple vitrage lorsqu’il est nécessaire » et encourage ses partenaires « à conseiller les clients finaux et à ne pas proposer le même type de vitrage partout, mais à varier les solutions en tenant compte de l’exposition et de la localisation ». À son niveau, la quincaillerie joue également son rôle. « Nous travaillons sur des ferrages invisibles qui limitent les déperditions, car là où il y a une paumelle, le joint est interrompu et provoque une légère perte », reconnaît Jérémy Caron, président de Winkhaus France. Pour le reste, les fabricants de ferrage soignent leurs chaînes d’approvisionnement et favorisent les emballages récupérables, « un sujet sur lequel Winkhaus a été précurseur », conclut-il. V.M. Ferrage invisible par Winkhaus ©Winkhaus
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