VMA 314

SEPTEMBRE 2024 | V&MA 314 | www.verre-menuiserie.com 36 Actualités | Point de vue asé à Toulouse, GA Smart Building (800 collaborateurs pour près de 300M€ de CA) est un promoteur et un constructeur. Il développe à la fois des opérations tertiaires, résidentielles, industrielles et logistiques en travaillant sur la base d’éléments industrialisés hors site. Directeur Architecture et Design de GA Smart Building, Arthur Farre est persuadé que, dès la conception, l’architecture durable doit mini- miser son empreinte carbone par 4, 5 ou 6. « Elle doit aussi s’adapter au réchauffement climatique qui perturbera de plus en plus le confort d’été et contribuer à rendre acceptable la vie des citadins, même dans des conditions bien différentes » prévient-il. Arthur Farre est convaincu que la technologie aidera à concevoir des bâtiments à l’empreinte carbone réduite et à les adapter aux aléas clima- tiques. « Bien secondés par l’intelligence artificielle, les logiciels et une grande puissance de calcul, nous pourronsmener de nombreuses simulations aidant à faire de meilleurs choix et à réduire l’impact carbone dès la conception ». Pour Julien Serri, délégué national auxAffaires techniques du PôleHabitat de la Fédération française du Bâtiment (FFB), l’architecture durable se conçoit surtout par la durabilité du matériau. Paradoxe : les nouvelles réglementations de type RE 2020 mettent surtout les performances environnementales et énergétiques au centre du jeu. « C’est normal : l’enjeu de la transition écologique est majeur. Mais pour baisser l’impact carbone aumaximum, lemeilleur moyen est d’avoir unmatériau durable. Et augmenter la durée de vie évite de devoir rénover, déconstruire ou démolir souvent. Cela diminue donc l’impact carbone » affirme-t-il. Deuxième critère perçu par le technicien du logement de la FFB : l’architecture durable doit également nécessiter unminimumd’entretien pour faciliter la vie des particuliers ou des syndicats de propriété qui achètent les maisons ou les appartements. Troisième aspect mis en avant par la FFB : dès la conception, il faut penser réversibilité, évolutivité et démontabilité du bâtiment. « Un bâtiment conçu pour le logement collectif, au moment de la livraison, doit aussi pouvoir être transformé en bureaux ou l’inverse… Enfin, les bâtiments étant actuellement de gros producteurs de déchets, nous devons réfléchir à la manière d’assembler lesmatériaux pour qu’ils soient facilement démontables. II va nous falloir franchir un cap en lamatière en recourant, par exemple, à un maximum de fixations mécaniques et à unminimum de colle ou d’éléments, notamment dans l’univers des fenêtres, qui nous empêchent aujourd’hui de réemployer les matériaux », suggère Julien Serri. B Architecture durable et bâtiment intelligent : le défi du confort pour demain Est-il possible de concilier les notions d’architecture durable et de bâtiment intelligent en mariant les techniques de construction éprouvées (low tech) et les possibilités offertes par les nouvelles technologies (high tech) ? Réponses… ©Trecobat -D.R. Constructeur breton de maisons individuelles,Trecobat est l’un des plus gros adhérents de la FFB. Ses maisons RE 2020 Trecobat Green anticipent les futures réglementations thermiques de 2031.Trecobat participe souvent au Challenge de l’habitat innovant du Pôle Habitat de la FFB ©JFAJacquesFerrierarchitecture -Photo : LucBoegly L’agence d’architecture de Julien Rivat a conçu la partie Passivhaus du Hangar 108 : un immeuble de bureaux de plusieurs milliers de mètres carrés, signé Jacques Ferrier architecture, qui abrite le siège de la Métropole de Rouen Normandie JFA Jacques Ferrier architecture - Photo Luc Boegly ©JFAJacquesFerrierarchitecture -Photo : LucBoegly

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