VMA 304
de construire sa stratégie cli- mat autour de 3 piliers : les émissions produites, les émis- sions évitées, les émissions négatives ; • Activer 3grands axes program- matiques : intensifier l’usage en utilisant les bâtiments vacants, consommer moins et consom- mer mieux ; • Évaluer son potentiel maxi- mum de décarbonation, car tous les bâtiments ne sont pas égaux en la matière ; • Concevoir une stratégie éner- gétique efficace ; • Maîtriser l’impact carbone des matériaux et le réduire au maximum. Le siège de BNP Paribas Real Estate – Metal 57 – offre une belle illustration de ce qu’il est que de 26 %. Pourquoi ce retard ? A cause de l’évolution du parc et de la lenteur de la rénovation. Le parc existant serait responsable de 80 % des émissions de GES du secteur du bâtiment. La priorité devrait donc être donnée à la rénova- tion, d’autant qu’en 2050, 70 % du parc pourrait être constitué d’immeubles construits avant le RE2020, voire avant la RT 2012. Comment décarboner ? Un socle en 5 points L’IFPEB avance un socle tech- nique en 5 points : • Changer de paradigme : un bâtiment compatibleneutralité carbone ne recherche pas à afficher zéro. Il est nécessaire d’ores et déjà possible d’envisa- ger. Cetteopérationa consisté en la restructuration et l’extension du bâtiment originel de Claude Vasconi, (1984), situé sur les RivesdeSeineàBoulogne-Billan- court, transformé en 2015 et qui met en scène le full flex (avec 8 % des espaces collaboratifs, 20 % bureaux partagés). « Tous les mètres carrés doivent avoir un usage » , martèle Caroline Sainderichin Krief, DGA BNP Paribas Immobilier Promotion. Les ascenseurs, les escaliers sont accès direct, les passerelles sont élargies pour faire des lieux de discussion. Le pari a été pris d’ouvrir au public certains ser- vices, le bâtiment comprend donc une « rue intérieure » et propose un auditorium modu- lable et monétisé, une salle de fitness haut de gamme, un food hall avec un large choix d’expé- riences de restauration, un pôle de conférence, un restaurant d’entreprise. Vers un Bepos 2.0 Sur le parc existant, le chauffage reste le plus gros contributeur avec 82%desGES en résidentiel et 57%en tertiaire. D’où lanéces- saire sobriété atteignable grâce à la conception bioclimatique du bâti (orientation, qualité de l’enveloppe et de l’isolation, étan- chéité à l’air, confort d’été, lumière naturelle, etc.) et à la sobriété des usages. Étant admis que lemeilleur kWhest celui qui n’est pas consommé, ouàdéfaut, celui qui est consommé au meilleurmoment. L’IFPEBmilite en faveur d’un Bepos 2.0, esti- mant qu’ « il ne s’agit pas de maxi- miser la production d’énergie et de viser un objectif "positif" annuel, mais bien de rendre le bâtiment flexible et capable de capter les énergies décarbonées au meilleur moment de la journée, semaine, mois (consommer mieux !) et de développer l’autoconsommation » . V.M. 26 DÉCEMBRE 2022 / V&MA 304 / www.verre-menuiserie.com Miser sur l’économie circulaire Transformer les déchets en res- sources et favoriser la signature circulaire d’un bâtiment, telles sont les ambitions d’Upcyclea, système de gestion circulaire des ressources, présentées lors d’une conférence organisée sur le stand de Wicona à Batimat. « Comment décarboner un parc immobilier grâce à l’économie circulaire et au réemploi » : c’est le thème abordé par Christine Guinebretière, CEO d’Upcyclea. Son objectif ? « Permettre aux foncières d’industrialiser l’économie circulaire ». Upcyclea propose un changement de paradigme et suggère au maître d’ouvrage de dresser un inventaire,un bilan de l’existant des actifs/bâtiments pour les transformer en banques digitales de matériaux. « Et changer le métier de gestionnaire des déchets en gestionnaire des ressources » . L’application myUpcyclea® permet aux entreprises du secteur immobilier et de la construction d’identifier leur patrimoine comme des gisements de ressources, puis grâce à la connaissance exacte des matériaux de faire les meilleurs choix pour leurs projets en se basant sur les "passeports circulaires®" des produits. «En France,les fabricants doivent remplir les fiches FDES,mais elles ne favorisent pas l’économie circulaire» ,argumente Christine Guinebretière. Le passeport circulaire indique les performances des produits : composition, non-toxicité, part de recyclé/biosourcé, labels, etc. La librairie Upcyclea ambitionne de les référencer grâce à son moteur de recherche avancé. L’application utilise les informations des passeports pour calculer la signature circulaire d’un bâtiment (empreinte CO 2 , le taux de réemploi, le degré de circularité, le niveau de santé, la valeur résiduelle des produits). Christine Guinebretière , CEO d’Upcyclea, pendant la conférence sur le stand de Wicona à Batimat ©V.Joncheray "Booster", 2 immeubles, 360 arbres La dernière réalisation écoconstruite du Groupe em2c "Booster" à Saint-Fons (69), dont la pose de la première pierre a eu lieu en juillet comprend deux immeubles (développant 7 800 m²) et représente de forts enjeux envi- ronnementaux : • Écoconstruction : béton bas-carbone utilisé (-27 % d’émission de CO 2 ). • Matériaux géolocalisés • 2 800m² d’espaces verts et 360 arbres plantés • Toitures végétalisées • Certification BREEAM niveau Very Good visée "Booster", à Saint-Fons (69) - Groupe em2c ©Groupeem2c
Made with FlippingBook
RkJQdWJsaXNoZXIy Mjc5MjEx