VMA 303

158 OCTOBRE 2022 / V&MA 303 / www.verre-menuiserie.com menuiseries avec une épaisseur de triple vitrage dont l’épaisseur aura été fortement réduite » , poursuit Eric Grandy. « Avec du Pyrobel 25 par exemple et une résistance au feu EI 60, le triple vitrage passera de 76 mm à 37 mm. Sur des menuiseries bois par exemple, cela permet de diminuer les sections bois. D’une façon générale, cette solution nous permettra de rentrer dans la quasi-totalité des profilés standards sans que les gammistes soient obligés de développer de nouvelles gammes » . Star du moment, le Fineo ne doit pourtant pas faire oublier que l’indus- triel est également présent sur le segment du verre pare-balles couplé à la sécu- rité incendie. C’est le cas du Pyrobel 16 BR 5 NS classé EI 30 qui montre une épais- seur d’à peine 60 mm. Une révolution, car traditionnel- lement les doubles vitrages demandaient desmenuiseries sur mesure en raison d’une absence de finesse caractéris- tique de ce type de produit. Depuis deux ans, AGC conduit des tests sur ce mixte protec- tion incendie/pare-balles, notamment pour trouver à l’avenir des débouchés dans les aéroports où des sites sensibles comme les commis- sariats ou institutions poli- tiques. « La multifonctionnalité des produits devient désormais le critère principal » , note Eric Grandy. Un point de vue que partage l’entreprise Cevino Glass qui travaille étroitement avec AGC. L’entreprise du Nord, qui fêtera cette année ses dix ans d’existence, s’est en partie construite sur la base de rachats progressifs d’entre- prise, Lukora fin 2019 et plus récemment Averia en mars 2020. Avec un CA de 45 M€, 300 salariés et 14 sites de production en France, dont les Miroiteries Dubrulle à Villeneuve d’Ascq, Cevino Glass doit également son succès à sa performance opé- rationnelle. Mais aussi à des produits spécifiques dans le domaine de la sécurité incendie. L’industriel qui façonne et transforme le Pyrobel et le Pyrobelite en provenance des usines d’AGC est également et nécessai- rement présent sur le pare- balles, en phase avec les pla- teaux techniques fournis par le verrier belge. Mais Cevino Glass se positionne aussi de plus en plus sur le segment de l’anti-effraction, la part du feuilleté dans ses achats ne cessant d’augmenter ces der- nières années. « Désormais, nous fournissons de plus en plus de vitrages isolants avec au minimum une face feuilletée, voire deux faces feuilletées pour notamment la fonction garde-corps ou vitrage de sécu- rité dans les établissements scolaires » , explique Gilles Delpierre, directeur dévelop- pement de Cevino Glass. « Dans l’habitat, l’évolution vers des produits de sécurité retar- dateurs d’effraction n’est pas encore flagrante, hormis sur les niveaux en rez-de-chaussée, car le résidentiel est encore davantage impacté par la ther- mique et l’acoustique davantage que par le vandalisme » . En phase avec les dévelop- pements technologiques de son fournisseur principal, Cevino Glass a signé mi-2020 un contrat avec AGC pour la distribution sur le territoire français de son verre sous vide Fineo. « Nous avons pour ambition de faire de Cevino Glass l’acteur incontournable de ce produit sur le marché hexagonal » , affirme Gilles Delpierre. Coupler du triple vitrage à des produits de sécurité incendie Le triple vitrage Fineo, dernière innovation lancée par AGC il y a deux ans, est aussi sous le feu des projec- teurs avec des développe- ments en résistance au feu déjà programmés. AGC teste actuellement des solutions, notamment en feuilletant le Fineo sur du Pyrobel. « L’objectif est d’optimiser les Sapa se recentre sur l’anti-effraction Dans le groupe Hydro, chacun son savoir-faire : à Technal le résidentiel haut de gamme, à Wicona le marché du tertiaire, et à Sapa le segment de l’anti- effraction et du pare-balles. Avec la réorganisation stratégique opérée depuis 2018 au sein du groupe, un client Sapa désirant s’équiper en produit feu se tourne désormais vers les deux autres entités. Ainsi, certains produits auparavant chez Sapa et qui touchaient la sécurité, sont en train progressi- vement d’être lâchés et d’être réorientés vers les marques cousines. C’est par exemple le cas du mur-rideau bénéficiant d’un classement CR2 et qui a été stoppé pour progressivement glisser vers Technal. Désormais, qui dit Sapa, dit sécurité lourde. C’est le cas de son profilé pare-balles A92 BR qui est devenu depuis son lancement il y a une dizaine d’années un incontournable avec sa certification FB6 et son classement retard à l’effraction CR4.Un produit phare et qui semble aujourd’hui vivre une seconde jeunesse. « Ce produit très technique au départ, conçu principalement pour le secteur bancaire, est désormais demandé pour des commissariats de quartiers sensibles, des ambassades, des gendarmeries, avec un surcroît de demande depuis les attaques terroristes de 2015 » , souligne Christophe Estival, responsable Solutions Pro chez Sapa. Mais parallèlement au marché de niche qu’est le pare-balles, Sapa n’en a pas pour autant oublié le retard à l’effraction. Sa fenêtre Performance 70 à frappe ou à ouvrant caché possède bien un classement en CR2, mais les volumes de ventes restent encore à ce jour très limités. Sa porte GTI et GTI+ qui peut atteindre des dimensions jusqu’à 3 m de haut x 2,5 m de large conçue pour le secteur du tertiaire, voire dans certains cas du résidentiel collectif, a su rencontrer sa clientèle. ©Bieber L’industriel alsacien Bieber est devenu le spécialiste incontournable des châssis bois aluminium coupe-feu… …et pare-flammes. Le bois incorporé dans les châssis de l’industriel Bieber permet d’éviter les problèmes de dilatation du métal en cas d’incendie

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