VMA 299
L’espaceur a su se faire une place au chaud Les intercalaires de vitrages plus communément appelés warm edge se sont imposés progressivement sur le segment de la menuiserie industrielle. Près de quinze ans après leur apparition sur le marché hexagonal, ils sont devenus un standard, en phase avec les impératifs de la réduction de l’impact carbone du secteur de la construction. ©Swisspacer L’industriel Swisspacer produit des espaceurs rigides, notamment pour le secteur de l’habitat pour garantir la performance thermique des ouvrages renforcement continu des différentes réglementations thermiques et la prise de conscience grandissante de la fin des énergies fossiles, les vitrages ont aussi dû faire leur mue progressive. Et gérer une faille de taille. «Jusqu’à l’apparition des pre- miers espaceurs en matériaux de synthèse à la fin des années 2000, les vitrages étaient équi- pés d’intercalaires principale- ment en aluminium qui étaient de piètres conducteurs ther- miques » , explique Jérôme Carrié, secrétaire général de l’organisme certificateur CEKAL. « Remplacer l’interca- laire par du non ou du partielle- ment métallique permettait D ans le bâtiment, les meilleures innovations ne sont pas forcé- ment des techno- logies de rupture. Une asser- tion qui prend tout son sens aujourd’hui, alors même que pour décarboner, nous redé- couvrons quasi ébahis les qualités incroyables des maté- riaux biosourcés utilisés depuis la nuit des temps pour isoler le bâti. Pour proté- ger l’enveloppe, la fenêtre a depuis longtemps fait ses preuves, et le double vitrage isolant s’est imposé naturelle- ment au cours de ses quarante dernières années comme un allié primordial. Mais avec le ainsi d’abaisser les déperdi- tions de chaleur, et du même coup d’améliorer les perfor- mances globales de la fenêtre » . Il aura ainsi fallu attendre 2007 avant qu’un premier fabricant de vitrages frappe à la porte de CEKAL avec une demande un peu particulière : il possède dans ses cartons un nouveau constituant du vitrage qu’il souhaite com- mercialiser avec toutes les garanties nécessaires. Le premier document technique d’application (DTA) pour un espaceur warm edge est donc délivré dans la foulée après étude de son compor- tement mécanique et ther- mique, avant, en 2009, d’être intégré dans la nomenclature de CEKAL. Le warm edge s’est imposé naturellement Le début d’une reconnais- sance qui depuis lors n’a cessé de s’élargir avec la venue sur le marché de dizaines d’autres industriels se lançant dans des essais de qualification en vitrages isolants avec espa- ceurs warm edge. Pour être éligibles, ils doivent faire obli- gatoirement l’objet d’unDTA. Si les premiers sont des pro- duits rigides en matière de synthèse PVC doublé d’un feuillardmétallique fin en alu- minium ou en inox, l’on voit ensuite apparaître du polypro- pylène ou encore la résine styrène-acrylonitrile (SAN) en partie chargée de fibre de verre avec feuillard compo- site, puis des extrudés orga- niques sous forme de mousse qui permettent d’obtenir des intercalaires non rigides. Ils sont pour leur part, plus rares 32 JANVIER - FÉVRIER 2022 / V&MA 299 / www.verre-menuiserie.com Jérôme Carrié, secrétaire général de l’organisme certificateur CEKAL CEKAL
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