VMA 299
118 JANVIER - FÉVRIER 2022 / V&MA 299 / www.verre-menuiserie.com véhicules et évite les risques d’é- crasement des chemins de rou- lement comme c’est le cas sur les portails roulants au sol, trouve aujourd’hui des débouchés en maison individuelle », précise Olivier Van de Woestyne, directeur commercial France de Mantion. « Conçue au départ pour des applications industrielles, cette solution se retrouve désormais chez le par- ticulier mais sur du très haut de gamme, car elle nécessite d’avoir une zone de dégagement plus importante que pour le portail roulant classique. Néanmoins, le porte-à-faux a ses limites, notamment parce qu’il nécessite une ouverture suffisante pour Les limites du porte-à-faux Coté priorités, la tendance chez Mantion va clairement à la réflexion sur l’avenir des solutions télescopiques. Ou pas. En effet, le spécialiste des systèmes coulissants basé à Besançon et qui reste une entreprise familiale depuis sa création en 1920 a gagné sa réputation en axant sa politique industrielle sur l’innovation. Son budget R&D représente ainsi pas moins de 4 % de son chiffre d’affaires monde. Un budget conséquent donc et une marque de fabrique pour une société de 135 personnes dont la filiale française a dégagé un CA de 28 M€ en 2021 sur un CA groupe de 48 M€. Si Mantion fournit des solutions en portes coupe-feu ou en volets, l’entreprise a remis depuis quelques mois le sujet portails sur l’établi, elle qui fabrique ce type de produits depuis une dizaine d’années. Le développement des sys- tèmes de portails coulissants en porte-à-faux, à savoir du portail porté sur des galets fixes sans rail au sol, a en effet changé la donne. « Ce système qui permet un dégage- ment de passage total pour les pouvoir l’intégrer. Son encom- brement est donc une contrainte forte. L’arrivée du porte-à- faux télescopique est une piste de réflexion chezMantion, mais la charge financière plus lourde à intégrer reste un frein à son développement. Notre approche porte ainsi sur l’évolution du portail roulant afin d’optimiser le rapport prix/solution sur des marchés qui se banalisent. NotreADNvoudrait qu’on sorte un produit un peu plus inno- vant que le télescopique, lequel est déjà proposé par d’autres acteurs du marché. Il existe aujourd’hui un creux entre le battant et le télescopique que nous entendons bien combler dans les prochains mois » . Pour l’heure, Olivier Van de Woestyne note une banali- sation du portail roulant, avec des produits d’entrée de gamme souvent importés d’Asie. Toutefois,larupturedes composants venant de Chine a permis à l’industriel de reprendre des parts de mar- chés sur ce segment, notam- ment grâce à la mise en place d’une démarche RSE afin de travailler avec des aciers sans plomb qui semble séduire des acquéreurs hexagonaux. Le portail fait son entrée dans le smart home Mantion a par ailleurs pré- senté au dernier salon Artibat sa solution Moventiv qui consiste en unmoteur linéaire sans système de transmission, conçu pour les portes et qui demain pourrait être adapté au segment du portail. Mais dans le portail, le motorisé a d’ores et déjà plus que le vent en poupe. Chez le motoriste Nice, la vision du futur est claire et sans appel : dans 20 ans, notamment avec la géné- ralisation du solaire, près de 100 % des portails installés en France seront équipés en stan- dard de solutions motorisées, Chez Fybolia, comme pour la majorité des fabricants, le portail coulissant est en croissance ; 65 % des ventes portent sur des portails motorisés © Fybolia La société franc-comtoise Mantion propose des portails sans rail au sol, notamment pour l’industrie ou le tertiaire Fybolia joue sur le contraste des matières et les jeux de lumière pour créer des motifs contemporains ©Mantion
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