VMA 296
32 AOÛT - SEPTEMBRE 2021 / V&MA 296 / www.verre-menuiserie.com Contrôles et centres d’essais doivent faire face à de nouvelles exigences Une tendance se dessine dans tous les pays et dans toutes les zones climatiques : les fonctions et les standards à respecter augmentent pour les enveloppes des bâtiments modernes, incluant façades et menuiseries. Cette évolution nécessite davantage de tests de qualité. Mais comment les laboratoires et les centres d’essais s’y adaptent-ils ? Interviews croisées… Nous accomplissons 30 % de tests en plus. Au final, nos clients – les transformateurs – veulent davantage de vali- dations sur les produits : par exemple, nous menons davan- tage d’essais acoustiques qu’auparavant sur les châssis que nous proposons. Si je mets de côté la partie environnemen- tale, la règlementation n’a pas évolué. Mais il est vrai que nous menonsplus d’essais de certifica- tion internes pour augmenter les argumentaires techniquesdenos produits. Il y a 10 ans, nous tes- tions des dimensions de châssis assez basiques. Aujourd’hui, pour suivre les exigences archi- tecturales, nous éprouvons des éléments de plus grandes dimen- « Y a-t-il plus de tests aujourd’hui qu’il y a 10ans ? » É ric Fromentin, directeur du développement produits desmarques du groupe Hydro : « Clairement, oui. Et nous nous sommes équipés pour y faire face. Les changements clima- tiques pèsent et nous nous prépa- rons à de nouvelles évolutions » . André-Charles Fasques, directeur technique de Reynaers : « Tous les tests qui existaient il y a 10 ans sont encore d’actualité. Mais les exigences augmentent. sions. Nos Documents Tech- niques d’Application (DTA) mentionnent les indications sur la durabilité et le niveau des per- formances de nos systèmes : c’est nécessaire pour pouvoir mieux les vendre. Nous faisons aussi beaucoup plus qu’avant des essais de résistance à l’effrac- tion. Il s’agit de disposer de plus d’arguments sur la robustesse de nos produits » . Jérôme Carrié, secrétaire général de CEKAL, organisme de certification pour les fabricants de menuiseries : « Nous faisons davantage de tests car les produits ont évolué : ils sont plus sophistiqués. Aux tests initiaux s’ajoutent désormais de plus en plus de tests de suivi, induits par les nouvelles typologies de pro- duits. Nous recevons plus de demandes d’usines ayant plu- sieurs procédés de fabrication, notamment sur la partie warm edge qui se développe depuis une dizaine d’années et le triple vitrage. Le nombre de tests est fonction de la diversification des produits » . Bertrand Bedel, directeur commercial et marketing France de Finstral : « La culture de la qualité est au centre de l’histoire de Finstral depuis 50 ans. On peut même affirmer que le contrôle qualita- tif est inscrit dans les gènes de l’entreprise. Nous soumettons nos produits à la double certifi- cation allemande et française, ce qui se traduit par un double- ment des contrôles pour les profilés que nous extrudons. Nous fabriquons également nos vitrages isolants : nous fonctionnons de manière intégrée. En plus des contrôles exigésparlesnormes,nouseffec- tuons des contrôles internes renforcés. C’est le cas pour le champ de nos profilés, alors que cela n’est pas demandé par les contrôles NF » . Amandio Garrido, R&D Technal et responsable du développement produits : « Ce n’est pas qu’un sentiment : avec les problématiques de développement durable, le client veut s’assurer que lesmenuiseries – fenêtres, coulissants, portes, © Finstral/D.R. Contrôle laser dans l’unité de vitrage de Finstral dans le Sud Tyrol ; ayant obtenu la certification CEKAL pour les vitrages isolants, l’entreprise s’engage à mener des tests de qualité à toutes les étapes de la fabrication ; ses gammes de menuiseries sont les plus certifiées d’Europe
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