VMA 296

132 AOÛT - SEPTEMBRE 2021 / V&MA 296 / www.verre-menuiserie.com économique de la collecte trop lourd à supporter, contraire- ment à d’autres pays aux superficies moins généreuses. Enfin, la matière PVCmanque. Les travaux de déconstruc- tion actuels fournissant plu- tôt du bois et de l’aluminium. Deceuninck a fait du recy- clage et de l’intégration des matières recyclées son crédo. « Nous commercialisons une nouvelle gamme dont la quasi- totalité des profilés intègreront des produits recyclés issus de la collecte et des chutes de produc- tion de nos clients » , annonce Olivier Dirringer, directeur commercial de Deceuninck. «Nous avons la chance de dispo- ser d’une usine de recyclage avec une capacité de 45 000 T par an et la volonté d’inscrire notre activité dans l’économie circulaire » , se félicite-t-il encore. Deceuninck devrait égale- ment présenter sa première fenêtre 100 % recyclée, c’est- à-dire fabriquée sans matière vierge. « Son nom, Phenix, évoque le phénix qui renaît de ses cendres, elle est déjà mise en œuvre dans un chantier aux Pays-Bas » , assure Olivier Dirringer. La promesse de l’aluminium L’aluminium est recyclable à l'infini sans altérer ses qua- lités, proclament en chœur les gammistes et fabricants de menuiserie aluminium. Mais le secteur se heurte aussi à la limitation de la disponibilité des déchets. « En raison de la longue durée de vie de l'alumi- niumdans de nombreuses appli- cations, les déchets d'aluminium disponibles ne couvrent actuel- lement que 40 % de la demande mondiale » , admet Erik Rasker directeur technique deReynaers AluminiumEurope. « Ce pour- centage va certainement augmenter grâce, entre autres, à la rénovation mondiale des bâtiments. L'augmentation du contenu recyclé de certains produits n'affectera cependant pas l'impact environnemental global, car tous les déchets d'aluminium disponibles sont déjà recyclés au maximum » , poursuit-il. Au fond, le dévelop- pement du recyclage dépend, selon Aymeric Reinert, direc- teur général de Profils Systèmes, de deux paramètres : « d’une part, la gestion de la fin de vie des produits est prise en charge par nos clients, beaucoup de tra- vaux sont menés notamment par le SNFA pour valoriser et mettre en place la filière, d’autre part, des chutes de production recyclées en billettes puis réin- jectées dans la production » . de certains châssis par les déchetteries sans accord avec les recycleurs » , regrette Yann de Bénazé. Preuve que la filière n’est pas encore tout à fait sur les rails. Autre pro- blème, dénoncé par les indus- triels, la gestion logistique du tri et du transport. La France bénéficie d’un territoire étendu, qui rendrait le coût ©SNFA Assemblée générale du SNFA le 25 juin dernier, un casting de renom sur un plateau TV interactif autour de trois tables rondes dédiées à l’économie circulaire, la RE 2020 et la communication. Et Bruno Léger (au centre) a été réélu en tant que président du SNFA à l’unanimité Le siège d’Installux – un bâtiment écoresponsable – pour une entreprise qui cherche à réduire son empreinte carbone, préserver les ressources en s’inscrivant dans une économie circulaire et mobiliser pour construire positif ! © Installux (suite page 134)

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