VMA 296
124 AOÛT - SEPTEMBRE 2021 / V&MA 296 / www.verre-menuiserie.com performance de ses clients et aux exigences du développe- ment durable. De la crois- sance propre ! Comment agir dans la pratique ? Pour l’habi- tat individuel, il met en avant par exemple des solutions de vitrage alliant clarté et confort thermique, de venti- lation pour une meilleure qualité de l’air, mais aussi des systèmes de collecte des déchets sur chantier pour leur recyclage, des services d’approvisionnement de proximité pour les artisans, etc. Pour le tertiaire, le groupe fait la promotionde ses façades vitrées actives (conjuguant luminosité et efficacité ther- mique) ou encore de l’accom- pagnement en amont afin de recommander les meilleures solutions et de l’utilisation du BIM pour fiabiliser le déroulé du chantier. Cette stratégie s’articule autour d’un modèle responsable (achats, produc- tion, distribution, recyclage, réemploi des matières recy- clées, etc.). Dans le secteur du verre, d’autres acteurs se penchent sur leur impact. « La théma- tique est traitée depuis long- temps par notre groupe, AGC Glass Europe, qui dirige deux divisions (Division Building & Vers une croissance propre Saint-Gobain communique sur une réduction des émis- sions de C0 2 de – 12,2 % par rapport à 2010 et indique que plus de 70 % de son CA (38,1Md€) est réalisé avec des solutions durables. En 2020, le groupe a formulé sa raison d’être par la formule Making the world a better home . Et se fixe une mission : « concevoir, produire et distribuer des maté- riaux et des solutions pensés pour le bien-être de chacun et l’avenir de tous » . Et pour y parvenir, Saint-Gobainentend ne pas se contenter de déve- lopper, fabriquer et vendre des produits, mais d’apporter un ensemble de solutions, répondant aux besoins de Industrial Glass et Division Automotive) et publie chaque année son rapport sur la dura- bilité, disponible en ligne sur le sitewww.agc-glass-eu. Il dresse un bilan des actions menées sur les différents sites au service d’une production plus durable et de produits et services plus respectueux de l’envi- ronnement » , résume Valérie Vandermeulen, directrice marketing et communication AGC Glass France. Le panel est assez large ; de la produc- tion d’électricité – grâce aux panneaux PV et aux installa- tions de récupération de cha- leur – qui atteint 25 577 MWh d ’ éne rg i e r écupé r ée e t Saint-Gobain Glass réduit l’impact de ses vitrages : le verre à moins de 10 kg de CO 2 éq/m² MSI Reports livre une étude sur les stratégies bas-carbone dans la construction En l’absence d’une définition officielle,l’institut MSI Report (1) définit un bâti- ment " bas-carbone" comme visant à limiter ses émissions de gaz àeffet de serre. Selon MSI, les acteurs du marché « s’accordent à dire que les dernières règlementations et lois ont amené l’ensemble des professionnels et filières à réfléchir à des produits,solutions constructives et comportements plus "verts" et écoresponsables » . En cela, tous les considèrent comme très béné- fiques. « Ils regrettent, en revanche, la rapidité de mise en place de ces règle- mentations au sein d’une filière où les acteurs ne sont pas forcément prêts, trop petits, ou pas ou peu interconnectés, ce qui freine les évolutions et la mise en place de bonnes pratiques » . Par ailleurs, ils semblent craindre les coûts des actions à engager, qui devraient se répercuter à plusieurs niveaux, voire jusqu’au consommateur.La hausse serait de l’ordre de+10/11%pour la mise en place des dernières réglementations thermiques (plus particuliè- rement la RT 2012) et + 10/12 % pour la future RE 2020. L’enveloppe représente un élément majeur du bâtiment car elle délimite l’extérieur et l’intérieur. « C’est une frontière sélective qui permet de réguler l’environnement extérieur (intempéries, apports solaires, variation de tempé- ratures,bruits...) des conditions artificielles nécessaires au confort» , précisent les auteurs de l’étude.Selon les professionnels du secteur,l’enveloppe devra continuer à évoluer. Passant de façades statiques à des façades intelligentes, capables de s’adapter aux sollicitations thermiques, de respirer, de s’autoré- guler. Comment réduire son impact ? L’empreinte carbone des matériaux utilisés dans la conception d’une façade et leur capacité àséquestrer le carbone, la recyclabilité et la déconstruction des éléments constituant l’enveloppe, le développement et l’emploi de nouveaux matériaux sont autant d’axes proposés. Estiméà2 millions de m², le marché français de la façade légère connaît actuellement une dynamique soutenue. La partie vitrée peut représenter de 10 à15 % du bilan carbone d’un bâtiment. Or, la RE 2020 devrait exiger pour la première fois un bilan carbone qui sera basésur l’indicateur de Réchauffement Climatique ou Global Warming Potential (GWP), référencé dans les FDES publiées sur la base INIES et sur lesquelles le SNFA travaille depuis plusieurs années, ainsi que sur d’autres outils comme la démarche Alu+C- ou l’élaboration d’un outil de simulation intégrant les critères de per- formance énergétique et d’empreinte carbone. L’objectif étant de conserver un maximum de surfaces vitrées sur la façade et d’y intégrer des surfaces photovoltaïques… (1) « Stratégie bas carbone dans le secteur de la construction en France en 2021 : Quelles alternatives proposer en termes de matériaux, constructions et solutions constructives ? », MSI Reports juillet 2021. © Iris Lebrun ©JMByl Planible Clearvision, le verre float d’AGC Glass Europe à faible teneur en fer, certifié Cradle to Cradle™
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