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du parc des logements fran- çais en s’appuyant sur les Diagnostics de Performance Energétique (DPE). Au 1 er jan- vier 2018, environ 7 % du parc des logements (soit près de 2,5 millions) étaient peu énergivores (étiquettes de DPE A et B) et 17 % très éner- givores (soit 6,12 millions de logements étiquetés F et G, considérés comme des pas- soires thermiques mais leur nombre a baissé : il s’établit aujourd’hui à 4,8 millions (selon les données du minis- tère de la Transition écolo- gique). Ces logements très énergivores sont plus fré- quents parmi les maisons individuelles (18 % de ce parc) que dans les logements collec- tifs (15 %). Les logements avec des étiquettes F ouG sont plus fréquents dans les petits loge- ments (plus d’un tiers des logements de moins de 30m², contre seulement 13 % des logements de plus de 100 m²). Le parc privé est nettement plus énergivore que le parc social (19 % d’étiquettes F et G dans les secteurs résidentiel et tertiaire nous permettent de mieux saisir la situation des bâtiments en France. Au 1 er janvier 2018, il y avait 36millions de logements dans l’Hexagone, soit 10 millions de plus qu’en 1990. Environ 30 millions de ces logements (82 %) étaient des résidences principales (occupées par des propriétaires, locataires ou à titre gratuit), 10% des résidences secondaires (soit 3,6millions) et 8 % des logements vacants (pour un total de 2,88 millions). En 2016, 51 % des résidences principales étaient construi- tes avant 1975, soit avant la mise en place de la première réglementation thermique. Un peu plus de la moitié (57 %) des résidences principales sont des maisons individuelles et le reste, de l’habitat collectif. L’étude publiée par le Service de la donnée et des études statistiques du ministère de la Transition écologique en septembre 2020 fournit des informations sur les classes de performance énergétique contre 7 %). Le parc locatif privé est le plus énergivore, avec près d’un logement sur quatre (23 %) présentant une étiquette de DPE F ou G. Une évolution vers les éti- quettes les moins énergivores au fil du temps est observée, liée à l’instauration de nou- velles réglementations ther- miques de construction des bâtiments. Ainsi, plus de 60 % des logements construits entre 2012 et 2018 ont des éti- quettes de DPEA ou B, contre environ 8 % pour les loge- ments construits entre 2006 et 2011, environ 2 à 3 % pour les logements construits entre 1949 et 1988 et environ 1 % pour ceux construits entre 1919 et 1948. En 2017, un peu plus de lamoitié des résidences principales étaient chauffées aux énergies fossiles (41 % au gaz et 12 % au fioul), suivi de l’électricité (36 %). Le reste était chauffé par chauffage urbain (5 %), bois (4 %), puis GPL et charbon (environ 1 % chacun). Les résidences neuves étaient chauffées principale- ment au gaz (45 %) et à l’élec- tricité (37 %), le reste étant composé de chauffage urbain (13 %) et de bois (5 %). La situation des bâtiments tertiaires Les bâtiments tertiaires occu- paient près de 973 millions de m² et représentaient envi- ron 15%de la demande d’éner- gie française en 2016. Ils peuvent être séparés en huit catégories : hôtellerie-restau- ration, habitat communau- taire, santé, enseignement, sport-loisir-culture, bureau, commerce et transport. Les bureaux et les commerces comptent pour près de la moitié de la surface chauffée totale. En 2015, plus de 60 % du chauffage des bâtiments tertiaires étaient d’origine fossile (47 % gaz et 16 % fioul), la majorité du reste étant d’origine électrique (28 %). Les commerces et les bureaux étaient responsables de près de la moitié de la consomma- tion énergétique, suivis des bâtiments de l’enseignement et de la santé (12 %). Les objectifs à atteindre en rénovation Le Plan de rénovation éner- gétique gouvernemental prévoit un niveau Bâtiment Basse Consommation (BBC) en moyenne sur le parc en 2050. C’est pour aider à mieux y parvenir que le nouveau Diagnostic de Performance Energétique (DPE) entrera en vigueur le 1 er juillet 2021. Ce document servira de base pour fixer les obligations de rénovation des logements. La méthode de calcul du nou- veau DPE a été revue : elle s’appliquera de façon homo- gène à tous les logements. Actuellement, ce n’est pas le cas : la méthode dite sur "fac- ture" évalue la consommation énergétique de certains loge- ments sur la base des factures passées et non des caractéris- tiques du bâtiment. Cela peut conduire à attribuer deux étiquettes différentes pour des bâtiments identiques, voire à des "DPE vierges" (dans 20 % des cas) en l’absence de facture disponible. La refonte apportera donc plus de fiabi- lité méthodologique, préalable nécessaire pour rendre le DPE opposable juridiquement. Et avec l'alignement du DPE sur le régime juridique des autres diagnostics, son rôle est appelé à se renforcer avec des responsabilités associées s'étendant à l'ensemble acteurs impliqués dans le processus de vente immobilière : diagnos- tiqueur, vendeur, agent immobilier ou encore notaire. 26 JUIN - JUILLET 2021 / V&MA 295 / www.verre-menuiserie.com La Tombola House à Sunderland (Royaume-Uni) – Ryder Architecture – Les 870 m² de vitrage intelligent SageGLass Climaplus Grey (Saint-Gobain) contribuent à la réduction des coûts d’exploitation en offrant un contrôle complet de l’apport lumineux et thermique, et assurent un confort optimal et un cadre de travail ultra-moderne © JamesNewton
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