VMA 295
18 JUIN - JUILLET 2021 / V&MA 295 / www.verre-menuiserie.com Financement : les banques et les investisseurs à pied d’œuvre Alors que la faiblesse de l’offre pénalise le marché, les banques et les investisseurs accompagnent les projets et l’immobilier fait plus que jamais figure de valeur refuge. Niveaux de collecte élevés dans les SCPI et OPCI, taux immobiliers bas… elles ne reviennent qu’à leur niveau de 2016. La faiblesse de l’offre pèse sur le volume des ventes » , a commenté Alexandra François-Cuxac, présidente de la FPI France dans un communiqué. La FPI estime que les promoteurs vendent moins de logements, A upremier trimestre 2021, les ventes de logements neufs se redressent mais restent faibles selon l’Observatoire statistique national de la Fédération des Promoteurs Immobiliers (FPI), baromètre des indicateurs avancés en logement dans toutes les régions de France. Après une année 2020 boule- versée par la crise sanitaire et une baisse des volumes de près d’un quart par rapport à 2019, cette année démarre sous de meilleurs auspices. Au T1 2021, les ventes progres- sent de + 12,8 % par rapport au T1 2020, mais la FPI recom- mande laprudencedans l’inter- prétation de ce bon résultat. « Les ventes de logement neuf augmentent auT1 2021 par rap- port au T1 2020mais ce dernier était en partie à l’arrêt. En réalité, non par défaut de demande, mais parce qu’ils peinent à en produire faute de permis de construire et de foncier : les mises en vente stagnent (+ 0,9 % par rapport au T1 2020), avec pour résultat une offre commerciale ramenée à 80 000 logements (presque 10 000 de moins qu’au T1 2020), son niveau le plus fai- ble depuis 2012. En outre, dénonce Alexandra François- Cuxac, « l’on assiste à une chute vertigineuse de la construction neuve avec près de 25 % de baisse d’octroi de permis de construire sur 12 mois dans le collectif. C’est toute une filière qui est en difficulté alors qu’elle pourrait être un formidable vec- teur de croissance économique, de progrès social et de dévelop- pement durable. Les pouvoirs publics doivent à tout prix enrayer cette crise avant qu’elle ne fasse de gros dégâts durant de nombreuses années » . Des investisseurs motivés En dépit d’une conjoncture incertaine, économie défavo- rable liée à la crise sanitaire, les investisseurs qui cherchent à diversifier leurs portefeuilles montrent une appétence forte pour la classe d’actif résiden- tiel qui constitue une "valeur refuge". Tout l’enjeu étant de concrétiser les intentions sur un marché où l’offre reste rare. Au travers d’une étude dédiée à cette classe d’actifs, CBRE, conseil en immobilier d’entreprise, nous éclaire sur les principaux marchés rési- dentiels français : Paris, Lyon, MarseilleetLille.Surl’ensemble de l’année 2020, « le marché de l’investissement résidentiel français* (excluant le logement social pur) a totalisé 5,5 Mds d’€. L’année a été marquée princi- palement par la commande de 40 000 logements neufs par la CDCHabitat, dont 2,8Mds d’€ compt ab i l i s é s sur 2020 . Néanmoins, en lien avec l’évo- lution des structures familiales (mobilité, érosion du modèle "ménage nucléaire", etc.), la recherche de flexibilité, les services proposés, le résidentiel géré connaissent un essor sensible. Ce modèle devrait gagner en maturité au cours des prochaines années » . Ce marché reste en quête de maturité. « La part du rési- dentiel oscille entre 10 et 15 % de l’investissement total en France contre 30 % environ pour d’autres marchés euro- péens plus matures. Le loge- ment français a pour l’heure En dépit d’une conjoncture incertaine, les investisseurs diversifient leurs portefeuilles et visent la "valeur refuge" représentée par la classe d’actif résidentiel ©AFP Alexandra François-Cuxac, présidente de la FPI France © LCAConstructionBois
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