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maison individuelle avec les commoditésd’accès auxmétro- poles. Les ménages recher- chent une meilleure qualité de vie – davantage d’espace, notamment pour télétra- vailler – et un point d’équilibre entre la vie urbaine, la vie pro- fessionnelle et la vie familiale. « Pourquoi privilégier la construction par rapport à l’acquisition d’une maison ancienne ? » Les transactions de maisons existantes se réalisent, mais soulèvent la question du coût de rénovation pour hisser l’existant auniveaudu confort moderne requis. Nos adhé- rents développent ce marché et redonnent de l’attractivité aux maisons anciennes. La localisation rend parfois l’habitat obsolète. Les oppor- tunités dépendent donc d’un équilibre entre le cachet de l’habitat et les moyens à y investir versus les avantages proposés par le neuf en ter- mes d’architecture, de confort et de performances. Les deux modèles ne s’oppo- sent pas, ils se complètent et cohabitent. « Quelles sont les priorités du Pôle Habitat FFB cette année ? » • La transformation liée à la RE2020 applicable à partir du « Quelles sont les perspectives du marché pour 2021 ? » La construction de maisons individuelles a plutôt bien résistéauxévénements inédits de l’année 2020 (avec - 8 % en volume des ventes en 2020). Les deux premiers mois de 2021 sont intéressants, les ventes progressent (+ 10 % par rapport aux deux premiers mois de 2020) et la demande est soutenue. Cette tendance illustre la perti- nence du produit. Les Français témoignent d’un appétit pour lamaison neuve – sous toutes ses formes – depuis longtemps, elle accompagne leurs par- cours de vie en répondant aux besoins de confort, d’espace, de contact avec la nature… « La pandémie, et avec elle, les confinements, ont provoqué des réactions au niveau des ménages qui cherchent à changer de logements, qu’en est-il aujourd’hui ? » Cette tendance se confirme. Il ne s’agit pas d’un épiphéno- mène, au contraire, les ména- ges aspirent à un nouveau mode de vie et l’exode urbain se poursuit. Les constructeurs de maisons voient arriver une clientèle qui souhaitent édifier une maison sur des terrains plus réduits – 300 à 350 m², parfois moins – et conjuguer le confort d’une 1 er janvier 2022 que nous devons accompagner par de la formation et des outils. • La surveillance des condi- tions d’accès aux prêts immo- biliers versus la solvabilité des ménages. Nous observons de près les effets des contraintes du Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF), car nous craignons que ces nouvelles règles évincent dumarché une partie des ménages, notam- ment les primo-accédants et les investisseurs privés. • Le débat autour de la sobriété foncière soulevé par le projet de loi Climat et Rési- lience. Nous pensons qu’il ne faut pas sacrifier les besoins en logements et la diversité des dynamiques des territoi- res sur l’autel de la lutte contre l’artificialisation des sols. Bien sûr, nous sommes favorables à une plus grande sobriété foncière et à une meilleure gestion des sols et des espaces pour satisfaire aux besoins en logements. Pour autant, les besoins diffè- rent selon les territoires tout comme les réponses à appor- ter. Il faut tenir compte des réalités territoriales. D’ailleurs, pour rappel, de nombreux professionnels du secteur et de nombreuses collectivités sont déjà inscrits dans des démarches vertueuses et exemplaires à la suite de la loi Alur. • Enfin, nous devons replacer dans le débat public l’idée selon laquelle la construction de logements neufs est posi- tive et synonyme de progrès, car les besoins en logements sont importants, notamment du fait de la démographie. Il faut que les politiques qui sont conduites soient de nature à nous permettre de les satisfaire. 29 AVRIL - MAI 2021 / V&MA 294 / www.verre-menuiserie.com La construction de logements neufs est synonyme de progrès Christophe Boucaux, délégué général du Pôle Habitat FFB, revient sur les effets de la crise sanitaire sur le marché et sur les priorités de la fédération Contrat de confiance La part de marché des construc- teurs demaisons individuelles dans le secteurdiffus est de 65 % contre 64% en 2018.Cetteper- formance illustre, selon la FFB, laconfiancequ’ont lesménages dans le Contrat de Construc- tion de Maison Individuelle, rendu obligatoire par la loi de 1990. A ce propos, la CAPEB (Confédération de l'Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment) vient de communi- quer sur la digitalisation dudit contrat afin de soutenir l’acti- vité des artisans du bâtiment. Ce dispositif permet aux utili- sateursderenseigner lecontrat en ligne de façon totalement personnalisée et adaptée à l’ouvrage à construire,enétant guidétout au long de sa démar- che grâce à une assistance en ligne qui aide l’artisan à rensei- gner les clauses. Dans un com- muniqué en date du 12 avril, Jean-Christophe Repon, prési- dent de la CAPEB s’en est féli- cité : « dans le contexte sanitaire quenousconnaissons,iln’ajamais été aussi urgent d’accélérer la digi- talisation du secteur de l’artisanat du bâtiment. C’est pourquoi, dans le cadre de lamise à jour du Contrat de Construction d’une Maison individuelle (CCMI), la CAPEB a souhaité innover en développant un outil inédit 100 % digital et intelligent, le pre- mier et le seul sur lemarché ! Cet outil va faire gagner du temps aux entreprises et permettra de les engager durablement dans la transition numérique. C’est égale- ment un pas de plus vers la RSE, puisque le contrat ainsi rédigé sera plus intelligible et transparent pour le client. Enoutre, les entre- prises qui le souhaitent pourront également choisir d’intégrer une clause précisant qu’elles s’effor- ceront de participer à l’économie locale en recourant à une main- d’œuvre proche des chantiers et desmatériaux régionaux ». INTERVI EW © FFB
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