VMA 294

23 AVRIL - MAI 2021 / V&MA 294 / www.verre-menuiserie.com du système de protection sociale à la française. De nouveaux mécanismes de protection sociale seraient mis en place (revenu minimal ?) pour faire face à ces évolutions et réduire les inégalités. Il y aurait donc une "solidarité dans la crise". Plus de revenus et moins d’inégalités : le retour d’une croissance dynamique s’accompagnerait d’une forte décrue du chômage. La revalorisation des revenus du travail, le soutien du revenu des retraités et unemeilleure protection des salariés précaires conduiraient à une réduction importante des inégalités. Nous traverserions une période de crois- sance économique inclusive. Les bâtiments et leur environnement Depuis les années 50, la recherche d’ef- ficacité a conduit à spécialiser les bâti- ments qui ont été optimisés pour une fonction précise : habitat, commerces, bureaux, industrie. Ces bâtiments aux fonctions similaires ont été regroupés par zones industrielles, commerciales, tertiaires, de logements, de loisirs… (zones monofonctionnelles). La question de l’éclatement spatial des villes a été réglée grâce à la technique : des moyens de transports plus rapides (autoroutes, RER, métros, tramways) permettaient d’aller plus vite et plus loin. Quant aux coûts liés à l’éloignement (temps, kilomè- tres parcourus, investissement dans les réseaux…) ils étaient vécus comme des contreparties à la spécialisation des bâti- ments, rendue nécessaire par soucis d’efficacité. Cette recherche d’optimi- sation s'est également étendue aux réseaux énergétiques (alimentant les bâtiments à partir de structures centra- lisées) et aux réseaux d’alimentation et d’évacuation des eaux… Cependant, la prise de conscience de l’impact environnemental et social de cette organisation monofonctionnelle des bâtiments a fait émerger des réflexions autour de l’arrêt de l’artificia- lisation des sols, de la "ville du quart d’heure" (tous les besoins quotidiens sont comblés à un quart d’heure à pied de chez soi, laissant entendre que l’effi- cacité peut venir de la proximité), de la mixité et de la flexibilité des bâtiments, de l’autonomie énergétique… S’agissant de l’interaction des bâtiments avec leur environnement, deux incerti- tudes planent : aura-t-on des bâtiments très spécialisés (monofonctionnels), ou au contraire, pouvant abriter unemixité d’usages ? En d’autres termes, cherchera- t-on la proximité ou la spécialisation ? Seconde interrogation : les bâtiments (et leur parcelle) seront-ils dépendants de leur environnement ou viseront-ils l’autonomie ? Cherchera-t-on l’efficacité via le partage ou l’autonomie ? Là encore, plusieurs hypothèses contras- tées cohabitent… La tendance ira-t-elle à la poursuite de l’édification de bâtiments La croissance de la population est très incertaine pour 2050, tout comme les incertitudes entourant les politiques environnementales : seront-elles efficaces ? Et où s’établira l’équilibre entre l’effort d’atténuation des impacts humains sur l’environnement et l’effort d’adaptation aux changements environnementaux ? © LisaStinner

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