VMA 294
143 AVRIL - MAI 2021 / V&MA 294 / www.verre-menuiserie.com soient hébergées ailleurs que dans le propre bâtiment, mais qui sous l’effet du développement des espaces de coworking sur fond de pandémie, devrait se confir- mer dans les années à venir. « Enmatière de contrôle d’accès, il faut désormais raisonner non plus porte par porte, mais sur le bâtiment dans son ensemble en définissant clairement le niveau de sécurité attendu » , précise Mélanie Dubus, en charge du marketing et du développement pour le dépar- tement contrôle d’accès des marques Abloy et Assa Abloy. « Nous proposons donc des solutions complètes et non pas morcelées espace par espace, en sécurisant tous les accès comme des trappes qui sont aussi des points d’entrée dans le bâtiment. La population très diverse qui circule notamment dans des espacesde travail partagépousse aussi à un contrôle d’accès flexible en fonction des flux de personnes et des besoins de chacun, notamment en matière de gestion des problématiques d’acoustique » . Decayeux lui aussi s’intéresse de très près au sujet de la porte connectée puisqu’il a récemment mis en place son Falaise Access qui se résume à une serrure électro- nique pilotable à distance. Si ce dispositif reste pour l’heure uniquement disponible via une télécommande, il sera à terme actionnable via une applica- tion sur un Smartphone. Conçu pour les portes pavillonnaires haut de gamme, principale- ment dans le neuf, il est promis à des évolutions qui pourraient dans le futur irradier sur des gammes plus standards. Chez Malerba par contre, la moto- risation des blocs-portes fait partie d’une réflexion enga- gée depuis de nombreuses années, bien en amont des débuts de la crise sanitaire actuelle, pour répondre aux technique qui subit des sur- pressions en cas d’incendie et dont l’aide à l’ouverture est envisagée notamment pour faciliter l’évacuation des personnes à mobilité réduite. « Nous travaillons main dans la main avec l’entreprise Door Systèmes pour concevoir des solutions qui sont une vraie révolution dans le secteur des portes de secours » , explique Philippe Giorgi, directeur commercial chez Novoferm Lutermax. « Cette entrée dans le monde de la porte intelligente est un vrai défi, car il faut ima- giner de nombreux renforts par rapport à un produit clas- sique pour actionner des élé- ments sur une porte de 2 x 1 m et qui peut peser jusqu’à 500 kilos » . Assa Abloy s’est aussi lancé dans l’aventure de la porte connectée en tra- vaillant en partenariat avec des fabricants de contrôle d’accès, notamment sur des solutions de verrouillage. L’industriel propose ainsi du contrôle d’accès sans fil avec badge intégré dans une poi- gnée de porte avec lecteur. Une solution de clé électro- nique sur des cylindres qui visuellement ressemblent à s’yméprendre à des cylindres mécaniques mais qui garan- tissent le filtrage électronique des occupants d’un bâtiment. Assa Abloy compte notamment beaucoup sur le développe- ment du contrôle d’accès basé sur les systèmes dits SAS et qui s’appuient sur l'héberge- ment cloud des données afin d’assurer une plus grande flexibilité et une meilleure gestion de la porte. De l’automatisation en temps de Covid Une avancée qui reste pour l’heure relativement timide en France, pays encore rétif à ce que les données des individus contraintes d’exploitation de certains bâtiments et notam- ment des hôpitaux ou des ERP, où le radar de détection était devenu un standard pour garantir la longévité de systèmes de fermeture forte- ment soumis aux chocs. Mais désormais, le confort d’utilisation est passé à une autre dimension : éviter de manœuvrer la porte, c’est garantir la santé des occupants d’un bâtiment à flux de per- sonnes important. « La moto- risation des blocs-portes était une demande peu fréquente qui est devenue quasi quoti- dienne depuis le début de l’année 2021 » , précise David Palmero, directeur commercial de Malerba. « La pandémie de Covid a donc accéléré le déve- loppement de gammes aupara- vant considérées comme des prototypes, avec notamment des produits en simple ou en double action, avec différentes performances d’automati- sation. L’objectif est d’éviter que le bloc-porte, en le touchant, ne devienne un élément propa- gateur éventuel du virus. A terme, nous souhaitons pouvoir appliquer ces solutions sur un maximum de produits de nos gammes, en travaillant notam- ment sur lamotorisation de por- tes reliées à la détection incendie. Il nous faut encore maîtriser le pilotage des organes de contrôle afin de pouvoir dans les mois à venir démocratiser le principe de la porte intelligente, notamment dans un contexte de conformité à la certification NF » . La systé- matisation de l’automatisation des blocs-portes est donc devenu un sujet primordial chez Malerba qui a lancé cou- rant 2020 une gamme com- plète de blocs-portes D.A.S . motorisés permettant de gérer l’ouverture et la fermeture des vantaux automatique- ment. Ils s’ouvrent lors de la détection d’un mouvement ou d’une validation de passage par badge ou code, puis se referment après une tempo- risation. Ils facilitent ainsi le franchissement de la porte sans effort, tout en proté- geant le bloc-porte contre les coups. S.V. La division Portes de Boschat Laveix livre une offre très large de portes métalliques pleines ou vitrées,multi-usages…et connaît un développement exponentiel face à un marché en forte demande. (A droite) Yannick Janvier, qui dirige la division Portes de Boschat Laveix, garantit un très haut niveau de service avec ses équipes du bureau d’études, de la réalisation des plans,jusqu’au prototype et dépôt de brevets,pour offrir toutes les chances à ses clients partenaires de remporter les appels d'offres, comme ici, avec Benoit Bourgeois, gérant de la société CT3M à la réception de portes métalliques coupe-feu pour le chantier du gymnase de Naveil (41) ©Boschat Laveix
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