VMA280 dec2018-janv2019

TECHNIQUE I Point sur… 38 I DÉCEMBRE 2018 - JANVIER 2019 I www.verre-menuiserie.com V&MA n° 280 mœurs et se généralise dans le tertiaire. Pierre Dammé, directeur marketing Wicona, le confirme : « nous som- mes sollicités sur l’ITE depuis plus de dix ans pour le tertiaire. Dans la majorité des projets, elle est mieux adaptée que l’ITI en matière d’isolation. Elle est certaine- ment moins répandue dans le résidentiel, où l’ITI est plus simple à mettre en œuvre » . Une chose est sûre, les habitudes constructives res- tent bien ancrées dans tous les corps d’état. Et puis avec ces nouvelles méthodes, on change leur métier. LES FREINS À L’ITE Il est vrai que l’ITE doit faire face à divers obstacles, dans le désordre : le coût, la mise enœuvre, laméconnaissance, le manque de formation. Pascal Violleau et Jean-Luc Hautebranc soulignent que « les promoteurs sont plutôt versés dans l’ITI plus simple à mettre en œuvre, même si elle rétrécit un peu les pièces » . Clairement, l’ITE change les habitudes de construction. « Ainsi, en neuf il faut poser la fenêtre le plus à l’extérieur possible afin que le point de rosée soit dans l’isolant pour éviter les moisissures » , explique Emmanuel Demesmay, responsable du département Menuiserie et Industrie chez SFS Group SAS Division Construction. Seulement voilà, souvent les profes- sionnels, qui ont aussi peur du changement, sont habi- tués à travailler en ITI. « A nous d’évangéliser, d’ex- pliquer » , poursuit Emmanuel Demesmay. « On se trouve face à un manque de qualifi- cation et d’expérience dans ce mode de construction, et au manque d’accompagne- ment des PME » . Ce que confirme Maxime Grimault « les grands promoteurs, Bouygues ou Vinci, savent très bien faire, mais pour les plus petits chantiers, les entreprises sont parfois moins expérimentées » . Au réel manque de formation, de qualification et d’expé- rience des différents corps de métiers, s’ajoute quel- quefois l’ignorance de ce mode de construction. Et avec la force de l’habitude, les artisans ne font pas tou- jours l’effort d’aller vers ce genre de construction. Ce n’est pas tout, la pose d’ITE induit à la fois, un sur- coût et des moyens spéci- fiques de mise en œuvre. Prenons le surcoût. « L’iso- lation par l’extérieur est un mode de construction plus performant mais plus onéreux » , indique Pierre Dammé. Selon Cédric Le Pape, directeur commercial et marketing du groupe Iso- sta, « le surcoût dépend des matériaux mais la différence de prix doit être raisonnable » . Jugez plutôt. Une paroi faite de parpaings, de laine de roche et d’un enduit coûte entre 150/200 € le m², une solution technique aboutie JB-W/XL conçu par SFS Intec : patte de fixation pour charge lourde et la pose en applique extérieure Crédit Photo :SFS Intec Siège social Espace Habitat à Charleville-Mézières (08). L’ITE forme une seconde peau rythmée par un bardage métallique au plissé horizontal et des jeux d’ouvertures avec les modèles Wictec 60, Wictec 50SG et Wicline 65 HI de Wicona Une mise en œuvre spécifique L’ITE nécessite des moyens de mise en œuvre particulière et coûteuse comme des échafaudages, des grues ou des nacelles. Ironie de la législation, les différents corps de métiers ne peuvent pas mutualiser leurs moyens et partager, par exemple, les échafaudages… Grâce à son double filetage de même pas, la vis Heco-Topix-Therm d’Heco-Schrauben évite un enfoncement de la contre-latte dans l’isolant. Elle s’utilise comme vis de poussée, de traînée ou de poussée à serrage transversal Crédit Photo :Wicona Crédit Photo :Heco-Schrauben

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