Emploi, formation, RSE… Rejoindre une organisation professionnelle, syndicale ou associative, présente de nombreux avantages.
Voici pourquoi vous devriez adhérer… si ce n’est pas déjà le cas.
© UFME - Philippe Macquart, délégué général de l’UFME
À l’Union des Fabricants de Menuiserie (UFME), Philippe Macquart, délégué général, pointe trois grandes raisons d’adhérer : « Nous travaillons trois axes fondamentaux, l’aspect normatif et technique, le volet social et la communication sur la fenêtre française de qualité ». L’UFME, affirme-t-il, « siège dans toutes les commissions qui traitent des portes et fenêtres au niveau national ainsi qu’au niveau européen ; nous sommes en mesure de vulgariser les textes réglementaires et d’en proposer la quintessence pour que leur applicabilité soit la plus simple possible ». L’UFME édite et met à la disposition de ses adhérents et de leurs clients des fiches techniques. Au niveau social, l’UFME assure la gestion de la convention collective Menuiseries, Charpentes et Constructions Industrialisées et Portes Planes. « Nous négocions les grilles de salaire de manière paritaire avec les syndicats, nous devons attirer les jeunes vers nos métiers, c’est pourquoi nous menons également des actions de formation et que nous avons mis en place le CQP Menuisier Industriel », commente Philippe Macquart. Enfin, troisième volet, l’UFME communique autour de la fenêtre et porte la bonne parole. « La France prône la réindustrialisation, je me bats pour éviter la désindustrialisation », martèle Philippe Macquart. L‘UFME défend bec et ongles la fenêtre made in France. « Ne pas adhérer c’est se priver d’informations pertinentes, car nous représentons la filière de A à Z, d’ailleurs nous réunissons tous les types d’acteurs, de l’extrudeur au recycleur », ajoute-t-il.
© SNFA - Nicolas Cailleau, délégué général SNFA
Le SNFA, qui rassemble les concepteurs, fabricants, installateurs de menuiserie extérieure en aluminium, représente 7 000 entreprises, employant environ 60 000 salariés, inscrit l’emploi au cœur de ses préoccupations. Il s’est d’ailleurs associé à France Travail afin de définir précisément les métiers de la menuiserie aluminium dans le cadre de la réactualisation complète du référentiel du Répertoire Opérationnel des Métiers et de l’Emploi. Ce nouveau ROME 4.0, effectif depuis novembre 2023, compte ainsi six fiches emplois dédiées au secteur, contre une auparavant : de la conception des produits avec une fiche dédiée aux dessinateurs/dessinatrices enveloppe du bâtiment, à la fabrication (menuisier aluminium) et à la pose (poseur de menuiseries extérieures, poseur de façade vitrée, poseur de véranda, poseur de cloisons démontables et mobiles).
Focus environnemental
« La protection de l’environnement représente un sujet de fond, avec différents projets comme Valobat, la refonte de fiches FDES (Fiche de Déclaration Environnementale et Sanitaire). En 2023, nous avons proposé les FDES garde-corps et cloison, en 2024 la FDES fenêtre arrive à échéance au 31 décembre, elle sera donc revue, comme celle de la porte… », déclare Nicolas Cailleau, délégué général du SNFA depuis novembre 2023. L’objectif du syndicat étant de permettre à ses adhérents d’élaborer la FDES se rapprochant au mieux du chantier qu’ils réalisent. Un projet de FDES dédié aux vérandas est également lancé. Le SNFA a mis en place une démarche de traçabilité Alu+ C-, dont les valeurs ont été revues en début d’année. Au niveau prospectif, « le sujet de la décarbonation de l’aluminium est à l’étude », glisse Nicolas Cailleau. Avec comme question centrale : « Comment mettre en place un écosystème pour entrer dans une boucle d’amélioration ? Sur quels leviers agir ? », interroge-t-il. Le recyclage, bien sûr, avec l’introduction d’aluminium recyclé dans la production, et le réemploi. « Ce sujet préoccupe l’ensemble des acteurs, nous étudions avec le CSTB un projet de document de référence afin de formuler des recommandations », avance-t-il. Avec un spectre spécifique : le réemploi des cloisons démontables et amovibles. Les études menées par le SNFA cherchent à démontrer les apports des ouvrages en aluminium, par exemple ceux de la véranda.
© Groupement Actibaie - Hervé Lamy, délégué général du Groupement Actibaie
Le volet environnemental fait également partie de l’actualité du Groupement Actibaie. Affilié à la Fédération Française du Bâtiment (FFB), ce syndicat professionnel, représentant les métiers des portes, portails, volets et stores, rassemble des fabricants industriels, des assembleurs et des entrepreneurs installateurs, soit 2 600 adhérents (29 000 salariés). « En couvrant l’intégralité de la filière, le Groupement traite les problématiques de manière plus efficace, quel que soit le sujet, et notre intégration à la FFB nous permet de bénéficier de son poids et de ses services », se félicite Hervé Lamy, délégué général du Groupement Actibaie. Or, parmi les sujets transverses, celui de l’environnement s’impose à tous les niveaux. Ainsi créé à l’initiative de plusieurs organisations du secteur – le Groupement Actibaie, le SNFA, l’Union des Métiers du Bois-UMB et le CODIFAB, l’Union des métalliers et l’UFME – un configurateur pour personnaliser les FDES a été mis au point. « Nous avons annoncé le lancement de notre score de réparabilité au mois d’avril, les attentes étaient fortes chez nos adhérents, notamment pour les produits motorisés », signale Hervé Lamy. Ce score dédié aux volets roulants, portes de garage et portes automatiques piétonnes, vise à promouvoir la durabilité, l’économie circulaire et la facilité de réparation dans l’industrie. Il offre aux consommateurs et aux professionnels de la construction un moyen transparent d’évaluer la facilité de réparation des produits. Basé sur le dispositif officiel de l’Ademe (indice de réparabilité), il permettra aux fabricants qui souhaitent l’appliquer de mettre en avant le caractère durable de leurs produits. Le score de réparabilité est une note de 1 à 10, calculée par les fabricants à l’aide d’un outil Excel, sur la base de 5 critères (disponibilité de la documentation, disponibilité des pièces détachées, facilité du démontage, prix des pièces détachées et un dernier critère spécifique
à chaque produit). « Plus le score du produit est élevé, plus il est réparable et donc pérenne, cela permet de communiquer sur le caractère vertueux des offres pour une durée de vie prolongée et durable », note Hervé Lamy. Le Groupement Actibaie développe par ailleurs « un démonstrateur qui permettra aux architectes et bureaux d’études notamment de prendre conscience des performances atteintes grâce à la mise en œuvre de volets et stores », annonce Hervé Lamy. Ce projet, mené en partenariat avec les étudiants en licence conducteur de travaux à l’UPEC (Université Paris-Est Créteil), devrait être présenté lors du prochain Salon Batimat.
© Menuiserie Avenir - Pascal Métayer, président de Menuiserie Avenir
À côté des syndicats, existent des organisations associatives grâce auxquelles les industriels se réunissent autour d’intérêts communs. C’est le cas de Menuiserie Avenir. « Notre association, fondée en 2010, rassemble des menuiseries industrielles concurrentes, issues du grand Ouest, qui travaillent ensemble sur des problématiques partagées, hors stratégies commerciales et actions syndicales », rappelle Pascal Métayer, président de Menuiserie Avenir. L’association compte à date 33 adhérents, représentant 54 marques et plus de 13 000 emplois, pour un CA de 2 Mds €. Son objectif ?
© Menuiserie Avenir - Les adhérents de Menuiserie Avenir réunis lors de l’Assemblée Générale
Développer la filière. « Nos actions servent à améliorer la performance des entreprises, via des projets mutualisés comme le développement des palettes recyclables Moovipal ou encore la carte d’identité digitale des produits », précise-t-il. Menuiserie Avenir orchestre une veille prospectiviste afin d’alimenter les débats et les évolutions organisationnelles chez ses adhérents (bilan carbone, veille RSE, intelligence artificielle (IA)…) « L’IA sera au cœur de nos matinales à la rentrée, nous aborderons ses impacts sur nos métiers, puis en décembre nous traiterons de la sécurité et de la prévention des risques », fait savoir Pascal Métayer. Menuiserie Avenir bénéficie des travaux menés par sa commission RH, très active en matière d’attractivité avec entre autres ses portes ouvertes et job dating "Joinmi Days".
Du côté du verre
Dans le secteur du verre, l’Union Des Transformateurs de Verre Plat (UDTVP) a été créée en 2017, lors de la restructuration de la FFPV, aux côtés d’un syndicat frère, l’UDIVP devenu l’Union Française des Miroitiers (UFM). « L’UDTPV réunit des gros faiseurs comme le Groupe Saint-Gobain ou l’ETI Riou Glass et des entreprises plus petites, avec au total 106 fabricants et 24 partenaires. Je gère la convention collective des miroitiers qui concerne 9 000 salariés », résume Christian Devehat, délégué général. Le site Internet et la page LinkedIn (plus de 4 000 abonnés) de l’Union permettent de communiquer et de partager les informations. « Nous représentons la filière auprès des pouvoirs publics et au niveau européen, nous sommes adhérents de Glass for Europe, qui nous permet d’être en avance sur les évolutions réglementaires et de bénéficier d’éclairages sur l’actualité du secteur », souligne-t-il.
© UDTVP - Les dernières journées techniques UDTVP avaient pour thème l’innovation
En France, l’UDTPV sponsorise l’activité de la commission de normalisation nationale qui s’appuie sur l’Afnor pour traiter des normes relatives aux produits verriers. « La révision du RPC (Règlement sur les Produits de Construction) va amener à réviser les normes françaises des produits verriers, d’où l’importance de notre partenariat avec l’Afnor », confirme Christian Devehat.
Au niveau RSE, l’Union a mis en place une convention nationale afin d’aider les entreprises à obtenir des soutiens pour se moderniser et réduire la pénibilité et le risque d’accident. « Nous publions des guides, en partenariat avec l’INRS (Institut National de Recherche et de Sécurité) et la CNAMTS (Caisse Nationale de L’assurance Maladie des Travailleurs Salariés) afin de promouvoir les bonnes pratiques », détaille-t-il (Guide sur les agrées pour le transport des vitrages par exemple). Enfin, l’UDTPV devrait alimenter la base Inies de FDES collectives dans le courant de l’année.
© CEKAL - Nelly Philipponnat, présidente de CEKAL
En tant qu’association, l’organisme de certification CEKAL accompagne les entreprises et la profession à atteindre un niveau de qualité suffisante pour répondre aux besoins des utilisateurs. « Il ne s’agit pas que d’une certification pour contraindre et exclure, CEKAL procède à des audits, certifie, afin que les règles et le référentiel CEKAL soient suivi de manière rigoureuse, mais nous accompagnons aussi les acteurs du secteur en les informant via nos commissions techniques, nos rencontres régionales et par notre présence et nos conférences comme notre rendez-vous habituel à Batimat, avec cette année un focus sur le confort d’été », explique Nelly Philipponnat, présidente de CEKAL. Cet organisme se positionne comme un partenaire de proximité, accessible, y compris en région.
« La commission technique travaille à l’adaptation du référentiel CEKAL suivant les innovations, nous surveillons notamment les composants du vitrage isolant, afin de permettre aux centres certifiés de s’appuyer sur CEKAL pour leur approvisionnement », indique-t-elle. CEKAL commence à suivre la révision de la réglementation des produits de construction, et son impact sur le marquage CE obligatoire.
— Véronique Méot
Photo ouverture © Schenker Stores - Pour les acteurs du verre, de la menuiserie et de la protection solaire… les organisations dédiées fédèrent des atouts particulièrement précieux en faveur des filières
Source : verre-menuiserie.com