Classiques, les volets n’en sont pas moins des produits qui gagnent en technicité et qui participent de plus en plus à la protection solaire des bâtiments.
Sur un marché encore très dynamique et très concurrentiel, la motorisation est en passe de se généraliser avec le solaire qui s’installe progressivement dans le paysage. Dans un univers où la domotique est une lame de fond, les volets sont à leur tour devenus des objets connectés qui participent à leur manière à la régulation thermique des espaces intérieurs.
‘‘ Solaires et protecteurs, les volets ne se cachent pas pour autant ! ’’
Le volet donnerait-il le "la" de la bonne santé du secteur de la fermeture ? Possible au regard de l’optimisme des fabricants qui ont connu une faste année 2022, boostée notamment par le Mondial du Bâtiment qui leur aura permis de révéler au public leurs dernières innovations produits. C’est le cas de l’entreprise Profalux qui a enregistré un chiffre d’affaires de 115,5 M€ l’année dernière, soit une progression de + 13 % par rapport à l’année antérieure. Un chiffre porté entre autres par le segment des volets roulants, le core business de la filiale de StellaGroup. Le nombre d’unités vendues a ainsi culminé à près de 320 000. Il faut dire que son volet roulant phare, le Visio Solaire, colle parfaitement à la demande et n’est sans doute pas étranger à ce succès commercial. Il représente aujourd’hui une vente sur deux sur le segment des volets rénovation de l’entreprise. Profalux qui produit ses propres moteurs avait l’année passée lancé sa prise Impulse qui garantit le bon fonctionnement même en cas de mauvaise exposition du panneau à la lumière ou d’utilisation intempestive. Il suffit de brancher le chargeur Booster + sur la prise Impulse pour recharger la batterie… une vraie tranquillité d’esprit.
© Profalux - Le volet Visio Solaire de Profalux répond à une demande croissante de motorisation solaire qui a atteint 50 % chez le fabricant
Le solaire, l’entreprise y croit dur comme fer puisqu’il y a six mois, elle lançait également une offre en motorisation solaire sur sa gamme de BSO et de stores verticaux. Sur le segment du volet, la motorisation solaire a littéralement explosé pour atteindre aujourd’hui plus de 50 % de taux d’équipement, alors que ce chiffre atteint 37 % tous fabricants de volets confondus. Une tendance en phase avec son écoute attentive des thématiques liées à l’efficacité énergétique des bâtiments et notamment la RE 2020.
Un volet multifonctions
Le volet roulant prend aussi sa part à la protection de l’enveloppe. Profalux va encore plus loin en proposant des solutions efficaces pour le confort d’été de l’habitat. Il a ainsi conçu sa lame ISOMAXX® traitée avec une laque spécifique exclusive qui permet de bloquer jusqu’à 20 % de la chaleur en été, soit un gain de 2 à 3 °C sur la température intérieure. « Nous allons de plus en plus vers un volet multifonctions qui sert à la fermeture, à l’occultation et qui est aussi un store et une moustiquaire », explique Florence Didot, responsable du service marketing chez Profalux. Actuellement, 12 % des volets roulants commercialisés par Profalux intègrent ainsi l’option moustiquaire ou store.
© Profalux - La lame Isomaxx de Profalux permet grâce à une laque extérieure dite Thermo-Reflex de réduire de 20 % la chaleur en été dans les bâtiments
Chez France Fermetures, on a aussi fait quelques calculs sur l’intérêt du volet pour améliorer la performance énergétique des bâtiments. Avec un chiffre clé : 15 % de la déperdition de chaleur s’effectue par la fenêtre. L’industriel qui dit actuellement conduire une réflexion sur le cycle de vie de ses produits s’est donc aussi naturellement penché sur le douloureux dossier du coût de l’énergie pour les particuliers. France Fermetures, dont 95 % de l’offre en volets roulants est dorénavant motorisée, a ainsi début 2022 intégré à ses fermetures, des moteurs Well’drive de son programme domotique Well’Com. Avantage : ils consomment trois fois moins qu’un moteur électrique standard. « Des études ont montré que dans le bilan carbone d’un volet roulant motorisé, c’est l’énergie qui va le faire fonctionner pendant toute sa durée de vie qui est le premier poste d’émissions », souligne Mickael Silva, responsable marketing de France Fermetures. « Si le gain économique reste assez faible, un moteur qui consomme moins, c’est malgré tout un produit plus vertueux. En ce sens, nous travaillons aussi sur la réparabilité des volets en cas de panne ». Pour le fabricant, le solaire aussi s’impose progressivement, avec un essor remarqué et une progression très nette depuis près de quatre ans, principalement sur le segment de la rénovation. Depuis 2022, sur le volet roulant, l’entreprise vend du reste davantage de solaire que de motorisé classique. Pas un hasard donc si elle s’apprête à lancer d’ici quelques semaines un nouveau volet roulant solaire dont elle garde encore le secret.
© France Fermetures - France Fermetures étoffe son offre domotique Well’Com® X3D avec son nouveau moteur radio pour volets roulants Well’drive® bénéficiant de la technologie brushless aux nombreux atouts
© France Fermetures - Avec plus de 4 millions de volets roulants vendus chaque année en France, le parc installé ne cesse de croître et entraîne une demande de plus en plus forte de leur maintenance et de leur réparation. Pour simplifier le quotidien de ses clients installateurs, France Fermetures a développé une boutique en ligne de pièces détachées pour la pose, la motorisation et la réparation des volets roulants
© France Fermetures - Novasol’R Easy, la gamme de volets roulants solaires de France Fermetrures simples à chiffrer, faciles à commander et rapides à poser
Quand le battant cohabite avec le roulant
Mais France Fermetures, full player du secteur de la fermeture, est aussi présent sur le segment du volet battant. Un secteur qui montre le retour remarqué du produit bois depuis déjà trois ans. Alors même que le matériau était en déclin depuis de nombreuses années. Si la motorisation y est encore faible, le besoin et la demande sont toutefois présents, mais butent encore sur des prix souvent rédhibitoires. Mais dans le volet, toutes les options sont possibles : certains clients veulent ainsi du battant qui reste constamment ouvert pour le côté esthétique combiné à du roulant pour le côté pratique. « Il s’agit en quelque sorte d’une alternative à la motorisation du battant puisqu’on se retrouve avec un volet roulant pour automatiser ses fermetures, tout en gardant les battants qui participent à leur manière à l’esthétique de la façade », souligne Mickael Silva. « Cette tendance nous a du reste conduit à travailler les dimensions de nos coffres et à améliorer l’enroulement. Un volet avec enroulement amélioré sortira ainsi en 2023 ». Le fabricant qui travaille actuellement à la refonte de ses moustiquaires intégrées dans le volet roulant ou fonctionnant en autonomie compte bien d’ailleurs, après le secteur de la rénovation, s’attaquer à celui du neuf. Pour ce faire, il est en train de revoir leur intégration pour notamment mieux les intégrer à des caissons maçonnés. Même chose pour sa solution de stores intégrés qui, s’ils sont d’ores et déjà disponibles sur le volet roulant en rénovation, le seront demain dans le neuf avec le lancement d’un produit adapté fin du second trimestre 2023. Objectif : associer toujours plus aux volets roulants de la protection solaire ou de l’isolation thermique. Sur ce point, des solutions de fermeture adaptées seront lancées fin 2023, consistant principalement à travailler sur l’intégration du coffre, l’isolation par l’extérieur ayant des exigences techniques qui sont à repenser. « L’objectif est d’améliorer encore la compacité du volet pour l’intégrer à un maximum de typologies d’isolants, même si nos solutions nous permettent d’ores et déjà d’être discrets et de gérer facilement un accès au volet par le dessous », note Mickael Silva. Si pour France Fermetures, le volet battant représente à peine 20 % de son volume des ventes, tel n’est pas le cas chez Volets Thiebaut où il prédomine avec 90 % du chiffre d’affaires dégagé avec ce produit. Soit 100 000 vantaux commercialisés chaque année. Un acteur également présent sur le coulissant qui n’a toutefois pas atteint les progressions attendues. D’où son envie de relancer ce segment avec son offre de coulissant pliant ajouré ou plein pour le résidentiel collectif, en bois et en aluminium. La gamme Modal a ainsi été réinventée avec de nouvelles quincailleries, des panneaux plus épais par rapport aux classiques jalouses. Mais le volet battant capte malgré tout aujourd’hui toute l’attention de la filiale du groupe Burgermeister.
© Volets Thiebaut - La gamme Modal des volets coulissants Volets Thiebaut a été réinventée avec de nouvelles quincailleries, des panneaux plus épais par rapport aux classiques jalouses
Le battant motorisé prend de l’ampleur
Un produit motorisé à hauteur de 3 % voit une montée en puissance du solaire avec plus d’un produit sur deux équipé de cette technologie. Une tendance qui pousse l’industriel à réfléchir sur l’opportunité d’une motorisation solaire pour son offre de coulissants. « À peine 1 % de nos coulissants sont actuellement motorisés, mais nous ne disposons pas pour l’heure de solution solaire pour ce type de produits », note Thomas Bauduin, directeur de site chez Volets Thiebaut. « Nous y travaillons pourtant, car nous sommes convaincus que le solaire pourrait pousser le taux d’équipement du coulissant ». Côté matières, si l’aluminium, tant sur le battant que sur le coulissant, représente 50 % des ventes, le PVC avec 25 % continue sa lente décrue. Et ce, au profit du bois. Mais le PVC chez Volets Thiebaut n’a pas dit son dernier mot. Depuis trois ans, l’industriel tente de maintenir la part de marché de ce matériau afin de fournir une alternative à l’aluminium. La solution : le laquage avant assemblage, effectué dans le même atelier que le bois. Un investissement dans l’outil productif effectué en 2022 permettant notamment pour le bois de proposer des produits ayant une meilleure durabilité dans le temps. L’allemand Ehret aussi s’active à poursuivre et faire bouger ses gammes avec des adaptations en phase avec les tendances du moment. Après la mise sur le marché de son offre de moteur solaire Voletronic pour coulissant et le lancement en juin dernier de son volet coulissant pour grands volumes de baies, l’industriel continue de travailler sur sa gamme de battants. Le leitmotiv : toujours plus de couleurs, de motifs, de motorisation et de facilité de mise en œuvre notamment en rénovation. Réunissant tous ces aspects, Ehret s’apprête à sortir mi 2023 un produit qui lui permettra de monter en gamme et de sortir du phénomène du panneau isolant standard bon marché.
© Ehret - Chez l’industriel allemand Ehret, la motorisation du coulissant à atteint 10 %. Un volet sur deux est par ailleurs équipé d’une solution solaire
La lame de fond de la motorisation solaire
Si pour l’heure, le lancement d’un volet coulissant pliant motorisé a été repoussé sur le marché français, reste que chez Ehret aussi, la fin à plus ou moins brève échéance des systèmes manuels se confirme. « Nous avons connu en 2022 une croissance continue de la motorisation avec un doublement de nos volumes sur les deux dernières années, grâce notamment à l’apparition du solaire qui atteint désormais 45 % par rapport à notre offre globale », précise Rémy Poutot, chef des ventes Habitat France chez Ehret. « Dans le battant, le taux d’équipement qui était de 2 % est ainsi passé à 4 %, dont la moitié en solaire. Il est très clair que le solaire pousse à la croissance de la motorisation sur ce segment de produits. Cela est dû à notre solution de Voletronic solaire sans laquelle cette tendance se serait dégonflée, même avec l’intérêt porté à la maison connectée. Ce constat se retrouve aussi sur le coulissant motorisé à 10 %, avec un volet sur deux équipé en solaire. L’avantage aussi de la motorisation, qu’elle soit filaire ou solaire, concerne aussi toute la partie scénarios pour protéger l’habitat, notamment en matière de ventilation. Désormais, avec la motorisation, nous faisons basculer nos clients sur une autre dimension que le seul fait de ne plus être en manuel : piloter, se protéger, et ventiler l’habitat ».
Mais la motorisation ne fait pas tout. Ehret a également mis le pied dans la pergola et la protection solaire avec des coulissants de grandes dimensions. Le fabricant est ainsi de plus en plus sollicité pour équiper ce type d’espace avec plusieurs panneaux permettant de gérer les apports solaires en partie extérieure. Une reconversion de panneaux originale pour des produits de façade et qui trouvent ici une seconde vie. Autre dossier pour Ehret : la pédagogie et le conseil. « Nous allons nous attacher cette année à monter de plus en plus de formations pour nos clients visant à les faire sortir d’une sélection de couleurs foncées classiques qui attirent automatiquement les rayons du soleil, même si certains de nos volets sont isolants », poursuit Rémy Poutot. « Il faut donc changer les coloris qui sont sur les façades pour vraiment adoucir le rayonnement et pour que l’habitat soit protégé avec nos solutions. Il faut aussi former pour que les installateurs sortent du traditionnel panneau sandwich et explorent d’autres gammes pour apporter du confort d’été et ventiler l’habitat. La RE 2020, si elle concerne le neuf, peut aisément bénéficier à nos produits et être dupliquée en rénovation de l’habitat ».
Didier Delgado, responsable Canal Partenaires France chez Griesser
1. Quelles sont les tendances rencontrées sur le marché du volet ?
Les études de marchés et nos études internes montrent un marché plutôt stagnant, avec celui du volet roulant qui demeure le plus actif dans le domaine de la fermeture en termes d’unités vendues.
Les perspectives et tendances en 2023 restent floues, avec un environnement extérieur incertain suite aux conséquences du délitement de la chaîne d’approvisionnement mondiale, de la crise ukrainienne, de l’inflation des prix, ainsi que de la pénurie d’énergie qui nous guette sérieusement. Toutefois nous pourrions imaginer positivement que le volume global des volets sur 2023 reste constant.
2. Quels sont les nouveaux produits ou amélioration de gammes ?
En 2022, nous avons mis l’accent sur un volet roulant nommé "Reno Integro" adapté à la rénovation et aux constructions neuves, selon les réglementations actuelles de type RE2020.Ce volet roulant de façade à support d’enduit s’intègre aisément dans la façade lors des travaux de transformation et de rénovation, ce qui le rend invisible. Le système autoporteur du "Reno Integro", muni d’un dispositif préparatoire pour support d’enduit, permet de réaliser un montage simple et rapide. Ses lames en aluminium remplies de mousse sont disponibles dans des hauteurs de 37 et de 41 mm, avec un produit que peu d’acteurs proposent sur le marché.
3. Quid de la motorisation (part de la motorisation, arrivée du solaire, etc.) ?
La motorisation est plus qu’un standard aujourd’hui pour différentes raisons. Elle permet de répondre aux normes en vigueur, assure l’automatisation des produits couplés à une domotique et permet le pilotage à distance. Quant à la motorisation solaire, elle a le vent en poupe en France et prend de plus en plus la place des produits fabriqués et vendus. Nos volets roulants disposent désormais de cette solution.
Le volet, un BSO qui s’ignore
Si la clientèle de l’industriel est toujours très friande du décor chêne doré qui fait encore partie du top 10 des finitions, Ehret s’est aussi orienté vers du mixte aluminium-bois sur la partie coulissant avec son offre Natur. Un mélange des matériaux aujourd’hui très prisé dans la pergola, et qui sera peut être repris en version battante cette année.
© Provélis - Chez Provélis, la tendance est définitivement au volet roulant XXL. Une vraie marque de fabrique et un ADN bien ancré qui l’ont poussé à répondre à la demande croissante d’ouvertures de plus en plus larges sur les bâtiments
Chez Provélis, la filiale du groupe Estémi, la tendance est définitivement au volet roulant XXL. Une vraie marque de fabrique et un ADN bien ancré qui l’ont poussé à répondre à la demande croissante d’ouvertures de plus en plus larges sur les bâtiments. Une offre qui lui permet ainsi de sortir des sentiers battus avec des produits faits sur mesure pouvant atteindre 4 500 mm de large, en neuf comme en rénovation. Si des feuillards plus épais permettent de reprendre le poids des tabliers aux lames plus hautes, la puissance moteur est également essentielle. Provélis a ainsi mis en première monte le RS100 io de chez Somfy, ainsi que le RS100 Solar io lancé récemment par le même fabricant (cf. p. 44). Comme pour d’autres, le solaire fait aussi son entrée en force et représente désormais 50 % des motorisations sur le segment de la rénovation. Petite amélioration de design également chez Provélis avec le laquage de l’ensemble des vis de coffres. En 2023, l’industriel va d’ailleurs, grâce à une nouvelle chaîne de production qui sera inaugurée en octobre prochain, quadrupler ses capacités de laquage afin de répondre plus rapidement à une demande croissante. Avec 63 000 volets produits chaque année dans son usine de 8 500 m² située à Saint-Jean-Bonnefonds, le spécialiste du volet roulant profite à plein de l’engouement sur le solaire qui tire indéniablement le chiffre d’affaires vers le haut. Vendu plus cher, posé plus rapidement, le volet solaire est en effet gage de forte rentabilité. Mais il n’est pas pour autant à généraliser. « Le solaire était surtout demandé en rénovation, mais il touche désormais le secteur du neuf », souligne Lionel Berthet, directeur général de Provélis. « Pourtant, il ne se légitime pas forcément, notamment en rénovation où il est tout à fait possible de faire passer des câbles dans de faux plafonds. Les acteurs du marché vont souvent à la facilité avec la motorisation solaire qui ne saurait toutefois devenir l’unique choix pour le client final ».
Le volet s’invite dans la pergola
Afin de rester sur une offre haut de gamme, Provélis avait lancé il y a quatre ans le volet Visualis qui permettait grâce à des lames extrudées orientables de développer des fonctions de BSO. Un produit volontairement élitiste qui joue avec la lumière et qui a trouvé sa place dans l’offre commerciale de l’industriel.
© Soprofen - Le bloc-baie de Soprofen Chrono One a continué d’évoluer avec l’obtention d’un Avis Technique en 2021 puis plus récemment d’une marque NF. Il a vu également ses performances phoniques atteindre -50 dB
Former les clients, c’est aussi un leitmotiv chez Soprofen. Car pour lui également le solaire a pris une place importante pour se stabiliser autour de 60 % de taux d’équipement sur le bloc-baie. Reste à bien informer les installateurs afin qu’ils positionnent les produits avec la bonne orientation pour éviter tout désagrément à l’usage. Par-delà cette éducation à la bonne mise en œuvre, sa gamme de coffres extérieurs Goodnight lancée deux ans en arrière prend lentement sa vitesse de croisière avec une montée en puissance progressive des ventes. Son bloc-baie Chrono One a pour sa part continué d’évoluer avec l’obtention d’un Avis Technique en 2021, puis plus récemment d’une marque NF. Il a vu également ses performances phoniques atteindre - 50 dB qui permet de se passer de l’ajout d’un isolant supplémentaire à la fenêtre. Si le Chrono PSE2 est plus ancien, puisque sa commercialisation remonte à 2018 et qu’il est sous Avis Technique depuis 2020, il dénote pourtant du reste des blocs-baies du marché puisqu’il s’agit du premier produit de ce type en polystyrène existant sur le marché français. Il a du reste été amélioré avec une nouvelle solution de tapée et de coulisse 100 % en aluminium, en remplacement du PVC. Avantage : sa robustesse pour les grandes dimensions. Soprofen a également systématisé son offre "bord de mer" en travaillant sur un tablier ayant une tenue au laquage améliorée. L’offre lancée récemment, qui porte pour l’heure sur de faibles volumes, progresse toutefois et séduit notamment une clientèle située en zone côtière mais vivant aussi dans des environnements urbains pollués. L’industriel a également lancé en octobre dernier un nouveau screen Zip baptisé ScreenaMaX qui s’insère dans un caisson de très faible taille malgré une largeur pouvant aller jusqu’à 7 m. Un produit qui redonne une seconde vie au volet, notamment dans la véranda et la pergola. « Disposer d’un très faible encombrement et d’une très grande largeur répond aux exigences de la pergola et de la véranda notamment, en évitant de faire appel à la mise en œuvre de poteaux », note Renaud Pfalzgraf, directeur marketing et communication de Soprofen. « Si le marché du screen reste plus faible que celui du volet dans une protection de 1 à 10, il est amené à fortement augmenter dans les prochaines années pour répondre à la problématique du confort d’été . Cette protection solaire est aussi utilisable comme un volet car elle permet de garantir une occultation totale ».
Des lames biosourcées en embuscade
© Tellier Brise-Soleil - Tellier Brise-Soleil, connu pour ses dispositifs de protection solaire, est aussi présent sur le segment du volet. Il innove sur ce secteur avec les lames Loriza® de Geplast, mélange de cosse de riz et de PVC
Le volet, un dispositif de protection à proprement parler : c’est aussi le point de vue de l’entreprise Tellier Brise-Soleil. Le fabricant, partant du principe que le volet est une forme d’ombrage sous une forme différente que le traditionnel BSO, est ainsi venu naturellement sur le segment du coulissant fixe en aluminium destiné principalement au secteur du tertiaire. Avec à peine 5 % du volume des ventes provenant de l’activité volets, Tellier reste un acteur mineur. Ce qui ne l’empêche pas d’innover puisqu’il a présenté au dernier Batimat 2022 un projet de coulissant pliant composé de lames dans des matériaux de type bois composite. Le produit conçu selon la technologie Vesta a été mis au point par l’entreprise Neolife et consiste en l’association d’une très haute teneur en fibres de bois, de sels et pigments minéraux naturels et un thermoliant neutre sans métaux lourds, ni phtalates. Tellier qui a officialisé son partenariat avec Neolife depuis octobre dernier va d’abord décliner ses lames biosourcées sur du BSO, avant de passer sur du coulissant pour enfin finir sur du pliant. C’est aussi lors du même Salon Batimat que l’entreprise a présenté la lame Loryza® composée cette fois de PVC et de cosse de riz, lancée il y a quelques années par le concepteur-extrudeur Geplast auquel est donc confié la fabrication de cette lame, proposée en section de 30 x 160 mm et 24 x 160 mm destinée uniquement aux volets pliants-coulissants. Quant à la lame de bambou qui pourrait bientôt équiper de futurs BSO, voire des volets, elle est actuellement à l’étude et pourrait s’avérer très intéressante en raison de la bonne résistance de cet autre matériau biosourcé, dont la texture rappelle immédiatement celle du bois. Côté fenêtre, Minco a révolutionné récemment le marché avec sa Fenêtre Végétale en bambou (cf. p. 116) . « Nous souhaitons nous diversifier sur les matériaux en apportant des réponses différentes mais avec une recherche esthétique poussée », confie Rodolphe Godin, directeur général de Tellier Brise-Soleil. « Si nous ne sommes pas des acteurs importants sur le segment du volet, nous voulons malgré tout continuer d’apporter des solutions, d’autant que le volet apporte un véritable avantage en matière de protection solaire. L’atout phare du volet, c’est la modularité de l’ombrage que ne permet pas le store qui couvre la largeur totale de la baie. Le volet apparaît ainsi comme le brise-soleil idéal avec une recherche d’apports de lumière et de chaleur l’hiver et la recherche de solutions de protections passives en période estivale ».
Le volet autonome, anti-insecte et ultrapersonnalisable renosun-astrosun développé par FLIP, offre une solution de fermeture trois en un. Totalement autonome en électricité grâce à son panneau solaire ultraperformant avec moustiquaire intégrée, il permet de réaliser des économies d’énergies avec une installation aisée. Sa moustiquaire s’ouvre et se ferme indépendamment du volet, totalement invisible lorsqu’elle est remontée. Et pour s’adapter parfaitement aux différentes fenêtres, les coffres de ce volet sont disponibles dans 6 tailles ! Enfin niveau personnalisation, le renosun-astrosun décline une gamme de 22 coloris et 300 teintes RAL en option.
© FLIP
Un coffre de volet à 98 % issu du recyclage
© Geplast - Geplast a innové avec un nouveau coffre baptisé IrYs dont la particularité est d’être composé à 98 % de matière recyclée. Lancé à Batimat, il est le premier coffre du marché à être référencé sur la base Inies avec une FDES individuelle
Chez Geplast, partenaire de Tellier, la nouveauté porte pour sa part sur un nouveau coffre baptisé IrYs dont la particularité est d’être composé à 98 % de matière recyclée. Lancé à Batimat, ce coffre demi-linteau destiné à la maison neuve qui a reçu un Award de l’Innovation catégorie bronze, est le premier coffre du marché à être référencé sur la base Inies avec une FDES individuelle. Innovation majeure de 2022 pour le spécialiste de la fermeture PVC, le produit bénéficie désormais d’un Avis Technique avec des dimensions pouvant aller jusqu’à 3,50 m afin de répondre à la demande sur des baies XXL.
© Geplast - Afin de produire avec un meilleur rendement sa lame bioclimatique, Geplast a fait construire un bâtiment afin d’y accueillir une ligne de fabrication de 50 m de long
« Avec une offre de 8 coffres dont le RenoCity lancé en 2019, Geplast dispose également d’une lame bioclimatique PVC et aluminium microperforée de 15 mm qui a trouvé sa place dans le contexte de la RE2020 en raison de sa capacité à amener de la protection solaire passive », rappelle Yvonnick Liaigre, ingénieur produits chez Geplast. Un produit sur lequel a beaucoup misé le fabricant en allant jusqu’à construire un bâtiment en bonne et due forme afin d’accueillir une ligne de fabrication de 50 m dédiée à cette activité. Il faut dire qu’en proposant des lames allant jusqu’à 3,50 m de large et 8 m² de surface, l’idée était naturellement de surfer sur la demande de baies de grandes dimensions en répondant avec une solution garantissant la ventilation naturelle des bâtiments. D’où l’engouement rencontré sur le marché, ainsi que l’atteste la commande d’équipement passée par huit collèges situés en Gironde ou encore les 600 menuiseries sur des logements à Toulouse.
© Geplast - L’outil de production de Geplast permettra d’augmenter la cadence pour sortir une plus grande quantité de lames bioclimatiques, notamment en aluminium
Connu pour le PVC, Geplast l’est aussi désormais pour l’aluminium qu’il a commencé à utiliser pour ses lames en 2017. Désormais totalement opérationnel sur ce matériau depuis janvier dernier, Geplast qui s’est lancé dans un nouveau métier compte bien profiter de ses avantages, à commencer par la variété de coloris, mais aussi la capacité à assurer de grandes dimensions. Parallèlement, le fabricant qui souhaitait développer le coffre Fokus spécifique à la démarche "EnergieSprong" a dû retarder la sortie du produit, la version mise au point n’étant pour l’heure pas totalement aboutie. Dans le volet, sans nul doute, l’innovation le dispute souvent à la patience et la persévérance.
© Fermetures Loire Océan - Le concepteur et fabricant de volets roulants, portes de garage, moustiquaires et brise-soleil Fermetures Loire Océan (FLO), a obtenu la certification Origine France Garantie notamment pour ses volets roulants Pacifique et Aquarius ; ci-dessus, le volet Protec 10 cumule tous les avantages en termes de performances techniques, finitions et fonctionnalités, et représente une solution idéale pour les habitations exposées au vent
Somfy relance sa motorisation solaire
© Somfy Activités SA-Vanessa Andrieux - Plus qu’un moteur, le RS 100 Solar io dévoilé par Somfy au cours de son Congrès Partenaires à Avignon fin janvier dernier, promet aux professionnels une expérience riche et unique
Le groupe Somfy sait motoriser tout type de volet. Pour le reste, si le battant est une niche avec moins d’ 1 % de ses ventes équipant ce type de fermeture, le roulant est pour sa part un poids lourd. Après avoir lancé en 2015 son moteur RS 100 io devenu depuis lors un standard du marché et numéro 1 des ventes de l’industriel, il se relance aujourd’hui dans le solaire avec la mise sur le marché depuis fin janvier dernier du RS 100 Solar io. Une commercialisation qui en dit long sur l’avancée fulgurante des solutions non filaires. En effet, chez Somfy, la motorisation solaire existe depuis 2013, mais les ventes à l’époque sont totalement inexistantes. Une situation bien différente d’aujourd’hui où un tiers du volume des ventes est désormais accaparé par cette solution autonome en énergie. Le lancement du RS 100 Solar io tombe ainsi à point nommé pour le volet roulant. Sa batterie de 2200 mAh dispose d’une autonomie de 45 jours minimum sur la base de 2 montées et 2 descentes par jour. Une nouvelle fonction brevetée Somfy permet une adaptation de la vitesse en cas de batterie faible pour limiter le risque de panne. Il dispose par ailleurs d’un capteur d’ensoleillement intégré dans le panneau solaire, qui mesure la luminosité et l’ensoleillement volet par volet, permettant ainsi une gestion personnalisée et donc un confort thermique optimisé. Depuis l’application TaHoma, l’utilisateur peut programmer les scénarios préconfigurés pour que les volets soient toujours dans la bonne position. Somfy, certain que son produit trouvera très vite sa place sur le marché disputé de la motorisation solaire, propose une garantie pièces mais aussi main d’œuvre pendant 7 ans avec indemnisation forfaitaire. Soit 110 € en province et 125 € en Ile-de-France pour le premier volet, et 70 € par volet supplémentaire. « L’automatisation montre que la protection solaire et le volet sont de plus en plus proches », souligne Cécile Truffy responsable marketing Extérieur & Windows chez Somfy. « Le capteur de luminosité sur notre moteur solaire confirme ainsi que le volet devient un dispositif de confort, notamment lorsqu’il dispose de lames ajourées orientables. Il faut noter également qu’entre une protection solaire manuelle et une protection solaire automatisée, la réduction de température à l‘intérieur des bâtiments varie entre 4 et 7 degrés. L’automatisation est donc un moyen fiable et sécurisé d’assurer le confort bioclimatique des ouvrages ».
© Ehret - Les volets coulissants Ehret entrent en campagne sur un scénario architectural inédit Outre-Rhin pour ce nouveau bâtiment de l’Institut de criminologie situé dans la zone protégée des lacs de Schwerin. Au total, 137 volets coulissants aluminium Ehret sur mesure ont été installés, conçus spécifiquement avec un système de rails de guidage cintrés et à rouleaux spéciaux pour épouser parfaitement la forme originale de cette façade
Source : verre-menuiserie.com