Reynaers Aluminium à la Maison de la Culture de Bourges

Mis en scène par l’agence d’architecture Ivars & Ballet, le nouveau bâtiment de la Maison de la Culture de Bourges a donné à Reynaers Aluminium matière à répondre aux exigences architecturales et performances.

Renforcer les liens avec le centre-ville

Située au cœur de la ville de Bourges, la nouvelle Maison de la Culture se positionne comme une architecture moderne et affirmée, parfaitement intégrée dans son environnement urbain. Signé par l’agence d’architecture Ivars & Ballet, cet imposant bâtiment d’une surface utile de 7 000 m² s’inscrit dans les tendances architecturales, environnementales et sociétales actuelles avec le besoin de créer un espace culturel polyvalent et un lieu de vie permanent. Prévu à l’origine pour être construit sur l’ancienne Maison de la Culture inaugurée par André Malraux, le nouveau complexe culturel a vu le jour sur une partie de la place Séraucourt, à quelques pas du centre-ville et à proximité du stade Jean Bouin. Comme le précise Tarik Benia, architecte urbaniste de l’agence Ivars & Ballet, « la place Séraucourt est la place phare centrale qui sert de parking, place principalement arborée sur laquelle se tiennent beaucoup d’évènements tels que la fête foraine Jacques Coeur et une partie du Printemps de Bourges ».

La morphologie singulière du site se caractérise par 2 strates qui dessinent une pente de 8 m entre la partie haute, place Séraucourt, et la partie basse où se situe le stade Jean Bouin. Compte tenu des caractéristiques du site et des exigences les plus pointues en termes d’usage de la Nouvelle Maison de la Culture, il semblait évident à l’équipe projet d’encastrer le bâtiment dans ce dénivelé naturel de 8m de haut. Pour l’architecte, « l’étude scénographique a permis de valider le concept architectural et de faire le bâtiment dans la pente afin d’avoir une place publique au niveau de la place Séraucourt, donc tournée vers la ville, et une partie logistique orientée vers la partie basse, desservie par une seule voie de circulation ».

Un espace culturel multidimensionnel

La nouvelle Maison de la Culture a pour vocation d’accueillir un large public et d’inscrire la ville de Bourges dans le paysage culturel national, en accueillant les productions les plus prestigieuses. Tarik Benia indique : « le label "scène nationale", accordé par le Ministère de la culture, permet non seulement à ce lieu d’accueillir une programmation pluridisciplinaire dans le domaine du spectacle vivant, mais également d’être lui-même un outil de production, de création et de diffusion ». Tout a été étudié dans les moindres détails afin de créer un lien culturel et social permanent.

Le concept architectural s’est traduit par la création d’un complexe intégrant un vaste hall de circulation pouvant servir de lieu d’exposition, d’une salle de théâtre de 700 places, modulable à 600, d’une salle flexible et polyvalente communément appelée black box de 200 places, de 2 salles de cinéma, ainsi qu’une deuxième salle de spectacles extrêmement flexible et d’un restaurant de 60 places. Comme le souligne Tarik Benia, « on a également un plateau de répétition qui a la même dimension que celui de la grande salle de théâtre ainsi que trois pôles, l’un spécialement dédiés aux artistes, le deuxième à l’administration et le dernier aux activités techniques et logistiques du site ».

Un concept architectural respectueux des enjeux environnementaux

Le projet de la nouvelle Maison de la Culture de Bourges a vu le jour au début de la mise en application de la RT2012 et à la fin de la RT2005. Sans être allé jusqu’à la certification du bâtiment, le projet a fait l’objet de procédés peu médiatisés mais qui s’inscrivent pleinement dans la performance environnementale, notamment au niveau des menuiseries. Fort est de constater qu’un des atouts majeurs s’exprime par l’intégration du bâtiment dans le relief, « en termes énergétique, encastrer la moitié du bâtiment dans la pente nous garantissait des performances thermiques optimales, par le simple fait que la surface en contact avec l’extérieur était plus limitée qu’un bâtiment hors sol », précise l’architecte. Le deuxième atout du projet réside dans la strate publique, qui se voulait extrêmement transparente et lumineuse, offrant ainsi un panorama unique sur la nature environnante. De vastes façades vitrées CW50 de la gamme Reynaers Aluminium associées au vitrage "intelligent" SKN145 de Saint-Gobain ont permis de répondre à cette exigence. En termes d’exploitation, le projet a permis de conserver presque intacte la ligne de tilleuls centenaires classés, située juste sur la façade principale du nouveau bâtiment.

Des façades murs-rideaux pour privilégier la lumière et optimiser la performance énergétique du bâtiment

Le côté spectaculaire du projet de la nouvelle Maison de la Culture de Bourges réside dans la dimension des façades murs rideaux et dans les caractéristiques techniques et énergétiques des vitrages utilisés. Tarik Benia précise : « le projet intègre des trames de façades de 7m de haut avec un clair de vitrage de 1,75m. La collaboration avec les équipes techniques de Reynaers Aluminium a permis de répondre à notre exigence de transparence et d’apports lumineux tout en conservant l’objectif budgétaire défini pour le projet ». En cohérence avec l’architecture de l’ancienne Maison de la Culture inaugurée par André Malraux, les façades murs-rideaux CW50 laissent apparaitre par intermittence des trames de 2 ou 3 volumes vitrés, créant ainsi un aspect de joints décalés que l’on retrouve également sur les appareillages de pierres et sur le traitement des sols du bâtiment. La nécessité d’une façade mur-rideau à l’esthétique originale et discrète s’est vue renforcée par l’utilisation de capots creux en aluminium, côté extérieur. Les vitrages ont également fait l’objet d’une attention particulière quant à leur transparence et à leur capacité à laisser passer un maximum de lumière tout en évitant la surchauffe et le recours à des systèmes pour climatiser le bâtiment. Et l’architecte de souligner : « beaucoup pensaient que de grandes surfaces vitrées étaient source de gaspillage énergétique, de surchauffe et de surfaces déperditives ». Les problématiques évoquées ont trouvé leur réponse par l’utilisation du vitrage SKN 145 de Saint-Gobain qui offre l’avantage de laisser passer 80 % de la lumière tout en ayant 20% de rayonnement. « C’est impressionnant. Quand vous mettez la main sur un vitrage posé dans le bon sens et l’autre sur un vitrage inversé, il y a entre 7° et 15° de différence entre les deux. La performance de ce vitrage se voit renforcée par sa transparence qui ouvre le bâtiment à de réelles économies d’énergie en termes d’éclairage », conclut Tarik Benia.

Des menuiseries en aluminium aux reflets dorés et couleur champagne

En cohérence avec la dimension culturelle et un peu précieuse de l’utilisation du bâtiment, l’équipe projet du cabinet d’architecture Ivars & Ballet a privilégié l’utilisation de matières nobles tout en conservant le côté un peu festif du bâtiment. Tarik Benia pointe : « l’un dans l’autre, nous avons été obligés de travailler sur quelque chose qui se rapproche du "bijoux", sans être ostentatoire ». Pour le traitement des menuiseries en aluminium, le choix s’est donc orienté vers la couleur champagne anodisé permettant de créer un lien avec la teinte calcaire majoritairement utilisée dans l’architecture traditionnelle de la ville de Bourges. En fonction de la position du soleil, ses reflets
subtils et moirés ont permis de renforcer l’intégration de la nouvelle Maison de la Culture dans son environnement, bannissant ainsi le côté très industriel et uniforme des teintes thermolaquées. « Le champagne a ce côté pétillant dans la matière, qui nous permet de répondre à ce besoin spécifique d’utiliser des profilés fins tout en soulignant les formes du bâtiment sans être dans une démonstration de richesse », exprime l’architecte urbaniste Tarik Benia.

Ivars & Ballet, l’expertise en 3 dimensions

Créée au début des années 90, l’agence d’architecture Ivars & Ballet est située sur la ville de Tours et développe ses activités au plan national avec une forte prédominance dans la réalisation de projets diversifiés d’ordre publics. A ce jour, l’agence compte 20 collaborateurs, majoritairement architectes, et répond à des opérations d’urbanisme de grande échelle à l’image du tramway de Tours et à des projets orientés dans le médico-social, l’enseignement et régulièrement dans les équipements culturels. Comme l’indique l’équipe Ivars & Ballet, « chaque année nous réalisons en moyenne 2 à 3 concours d’équipements culturels de tailles diverses, qui peuvent associer des activités d’enseignement tels que des conservatoires ou des médiathèques ». Connue et reconnue pour la qualité de ses conceptions architecturales et du suivi de ses projets, l’expertise de l’agence s’exprime au travers de 3 pôles de compétences indissociables. « L’agence fonctionne avec un pôle étude, un pôle travaux en charge du suivi de chantier, et un pôle économie qui a vu la jour il y a 4 à 5 ans et qui nous permet de bénéficier d’éléments d’analyse précieux pour gagner en efficacité dans la réalisation des futurs projets », rappelle Tarik Benia.

Calendrier du projet

- Mars 2013 : phase concours
- Février 2018 : début des travaux
- Septembre 2021 : inauguration

Intervenants

- Maître d’ouvrage : Ville de Bourges
- Maîtrise d’usage : Maison de la Culture de Bourges
- Agence d’architecture : Agence Ivars & Ballet (Tours)
- Économiste : MIT
- Bureau d’études structure : 3iA
- Bureau d’études fluides : ECR ECI
- Bureau d’étude acoustique : Gamba
- Entreprise de menuiseries : société Franchet (37170 Chambray-lès-Tours)

Solutions techniques Reynaers Aluminium utilisées

- Façade mur-rideau CW50 avec capot creux
- Fenêtre à ouvrant caché TS68 HV
- Porte d’entrée CD68
- Finition anodisé champagne