Concepteurs de profilés, de produits verriers, de serrures ou encore de quincaillerie travaillent de concert pour mettre au point des systèmes qui garantissent l?intégrité des biens et des personnes.
« Protection incendie, antieffraction ou dispositifs pare-balles, les fabricants de menuiseries ont mis les problématiques de sécurité passive au coeur de leurs stratégies industrielles. »
Et si, de talon d’Achille du bâti, la menuiserie devenait la botte secrète de sa protection ? Il semble en effet loin le temps où la porte, la fenêtre, la cloison vitrée, le coulissant ou encore la façade vitrée étaient les maillons faibles des ouvrages, où chaque ouverture était perçue comme un mal nécessaire, généralement qualifiée de "passive" à l’époque où la sécurité des bâtiments intervenait après l’événement (feu, tentative d’effraction, etc.). Aujourd’hui, la plupart des industriels ne s’y trompent pas, puisqu’ils intègrent désormais ce volet sécuritaire aux performances de leurs gammes. C’est notamment le cas chez Reynaers, le fournisseur de menuiseries aluminium qui vient fin 2019 de livrer sur le projet Ilôt-Est à Versailles quelque 6 750 m² de murs-rideaux CW 50 et 1 850 m² de fenêtres à ouvrant caché pour une opération de requalification conçue par l’architecte Christian de Portzamparc.
L’hôpital de Melun dispose de portes coupe-feu fournies par l’aluminier Reynaers.
L’innovation au service de la sécurité incendie
Capitalisant sur sa capacité à innover dans le sur mesure, la société belge a décidé depuis deux ans de créer un pôle "sécurité" spécifique et de lui dédier un responsable en charge de la mise en oeuvre d’une stratégie visant à combler le retard sur ce segment. Objectif : penser une offre pour tous les marchés de la protection incendie, tant en pare-flammes qu’en coupe-feu, en proposant des portes, des cloisons vitrées, des fenêtres, des systèmes de façades développant les résistances idoines. Car si au niveau du groupe industriel, les solutions feu existaient, elles étaient jusqu’à présent peu commercialisées en France en raison de l’absence de procès-verbaux. La multiplication ces deux dernières années, d’essais dans des laboratoires de certification agréés, ont dès lors permis de combler ce manque, notamment en 2020 avec un test feu sur une fenêtre pour répondre à la problématique du C+D. Reynaers dispose désormais dans sa gamme de produits très techniques qui sont les véritables fer de lance de l’expertise de l’aluminier en matière de sécurité incendie. C’est le cas notamment du Concept System 77-FP, un profilé conçu pour la réalisation de portes, de cloisons vitrées ou encore de fenêtre pare-flammes et coupefeu conforme à la norme EN 13501-2 et qui garantit trois niveaux de résistance : pare-flammes 30 min (E30), coupe-feu 30 min (EI30) et 60 min (EI 60). Depuis 2020, Reynaers possède également un procès-verbal sur sa solution de mur-rideau CW 50-FP qui offre une résistance coupe-feu 30 min et 60 min. Reprenant ce qui a fait le succès de sa solution de façade CW 50 standard et qui a trouvé une parfaite illustration avec le projet versaillais, l’industriel y a ajouté la dimension sécurité tout en préservant l’avantage de pouvoir y intégrer des vitrages de grandes dimensions. Pour ce faire, il a travaillé sur les accessoires comme des joints intumescents, des serreurs et des supports de vitrage en inox, des renforts acier dans l’épine, ou encore des vitrages feu. « Un des avantages des gammes sécurité incendie est que nous avons capitalisé sur des produits existants dans notre gamme pour les mettre à niveau afin de répondre à de nouvelles contraintes techniques », résume Jean-Baptiste Establet, responsable des produits de sécurité chez Reynaers France. « Visuellement, nos profilés sont rigoureusement identiques et ne diffèrent que par leurs accessoires, ce qui permet d’établir facilement des jonctions entre une partie feu et non feu. Pour les architectes, cet argument fait mouche, notamment pour une mise en oeuvre en façade au niveau des nez de dalles. En définitive, la matière première n’évolue pas, c’est tout l’environnement autour qui bouge, sans affecter l’homogénéité architecturale ». D’esthétique, il en est aussi question avec son profilé CS 77-FP qui permet de monter des cloisons vitrées intérieures bord à bord pour obtenir de longs éléments très fluides, particulièrement demandés par les architectes. Le tout en garantissant une résistance feu recherchée sur le segment du tertiaire.
Essai feu. Le point VICAT du PVC – indiquant la température à laquelle la résistance mécanique d’une matière thermoplastique devient insuffisante – varie entre 60° et 83°C. Dans le cadre de la réglementation incendie, les châssis vitrés résistant au feu doivent supporter des températures avoisinant les 1 000°C. Après des années de recherche, la cellule R&D (Recherche et Développement) a réussi à accomplir une prouesse technique jusqu’alors impensable : faire résister le PVC au feu. À ce jour, VD-Industry est toujours la seule entreprise au monde à proposer un tel produit.
La gamme Pyrotek de VD-Industry cumule protection contre l’incendie et résistances à l’effraction avec un classement CR3.
Menuiseries vitrées, VD-Industry tout schuss sur la sécurité
Incontournable dans la menuiserie antifeu, l'entreprise VD Industry s’est construitune forte réputation en la matière capitalisant sur un savoir-faire unique dans ses ateliers et un sens de l’innovation inspirant. Pour rappel, l’industriel s’est notamment distingué par une première mondiale en 2013 après 2 années de recherche, avec la mise sur le marché d’un châssis PVC pouvant résister à des températures de 1 000° C ! Et depuis, contribue à la réalisation de grands projets comme la Tour Incity de Lyon avec les menuiseries vitrées résistant au feu Pyrotek, l’Opéra Garnier à Paris, le CHU de Pointe-à-Pitre, l’ambassade du Danemark, le nouveau projet résidentiel Vizio Euronantes, la Tour Hekla à Paris-La Défense, etc. Cet acteur majeur de menuiseries, portes et fenêtres coupe feu, pare-flamme, antieffraction et pare-balles, a développé sa gamme Pyrotek de produits en acier mais aussi en aluminium, pour répondre à la problématique de la sécurité incendie dans les ERP et le logement collectif. Pareflammes E30 à E120 et coupe-feu EI30 à EI90, ces portes développent également des options va-et-vient ou antipincedoigts, avec ou sans rupture de pont thermique. Elles cumulent également des résistances à l’effraction avec un classement CR3, ce qui permet à l’industriel de répondre aux contraintes de sécurité dans des établissements tels que centres pénitentiaires, casernes, ambassades et autres boutiques de luxe. « VD-Industry souhaite être à la pointe de la technologie et se positionne avant tout comme une entreprise innovante », résume Laura Ferry, directrice communication et marketing du fabricant vosgien. « Nous restons à l’écoute du marché, à l’écoute des souhaits des architectes et sommes en perpétuelle réflexion pour développer de nouveaux produits ou améliorer l’existant. Nous sommes actuellement en projet sur une porte résistant au feu, sans serrure qui permettrait de supprimer le pêne demi-tour. Une configuration souvent demandée lors des mises au point techniques avec nos clients et les architectes. Parallèlement, nous étudions la possibilité de rentrer la gamme Presto XS de chez Forster pour laquelle nous lancerons bientôt une série de tests en production ». Une ingénieure se consacre par ailleurs en interne à la veille réglementaire, en lien étroit avec le ministère de l’intérieur, l'Afnor... « Un travail énorme car englobant la France, la Belgique, le Luxembourg, l'Angleterre, les Etats-Unis, le Canada... Mais nous sommes fiers d'être la seule entreprise dans notre secteur à détenir toutes les normes internationales en matière de sécurité incendie, et accentuons par ailleurs notre ouverture européenne », fait observer Laura Ferry. Dans son usine équipée d'outils et machines de dernière technologie, l'industriel maîtrise l'ensemble de sa production en supply chain avec un objectif zéro défaut, dans un cadre de réglementations incendie toujours plus strict. Au fil de ses différents îlots dédiés, sont fabriqués des produits sur mesure prêts à la pose, en acier, aluminium ou PVC pour les marchés du neuf et de la rénovation – portes, fenêtres, cloisons, murs-rideaux… – sous la marque Pyrotek, Securitek ou Vitraflam.
Pyroguard Firesafe : une nouvelle gamme unique de verre de sécurité trempé de très haute résistance
Acteur majeur et fabricant de verres de sécurité incendie, Pyroguard présente sa nouvelle gamme de verre Pyroguard Firesafe, offrant des degrés variés de protection incendie pouvant atteindre une performance de 60 min. (voire jusqu’à 120 min. dans certaines applications), avec atténuation du flux calorifique (classification Européenne EW). De plus, ces solutions en vitrages monolithiques légers assurent une résistance exceptionnelle aux impacts – ce qui les rendent faciles à manipuler et à installer –, une transmission lumineuse inégalée et une stabilité aux U.V. idéales pour les applications impliquant des températures ambiantes ou solaires élevées. Disponible en épaisseurs de 6 mm à 19 mm, Pyroguard Firesafe est certifiée en profilés acier, aluminium et bois, aussi bien pour des applications intérieures qu’extérieures.
La solution Acierflam de mur-rideau acier coupe-feu de SVF a été mise en oeuvre sur la tour WorkStation à La Défense pour former un ensemble vitré de 11 m de long sur 7,40 de haut.
De l’aluminium contre le feu
Depuis plus de 25 ans, SVF produit exclusivement de la menuiserie résistante au feu. Mieux, il est l’un des premiers industriels à avoir conçu des menuiseries vitrées en aluminium résistantes au feu, alors même que l’acier régnait en maître sur ce créneau. Un savoir-faire encore récemment salué puisque la PME alsacienne vient en mai dernier d’être retenue pour livrer sur le chantier du bâtiment L1VE à Paris pas moins d’1,5 M€ de menuiseries vitrées coupe-feu Aluprotec. Le marché de l’Avenue de la Grande Armée comprendra également la mise en oeuvre de deux murs vitrés panoramiques géants qui prendra la forme de deux cloisons vitrées bord à bord en aluminium de près de 17 m de long. Un challenge relativement commun pour SVF qui s’est fait une spécialité de répondre aux problématiques incendie dans les ERP en lui associant nécessairement un volet design. « Au-delà de fournir une solution de cloisonnement coupe-feu, nous faisons aussi rentrer la lumière dans les bâtiments », précise Sébastien Langellier, directeur opérationnel SVF France. « Nous répondons ainsi au souhait de l’architecte dans sa démarche de bien-être des occupants, mais qui a cette épine dans le pied de la sécurité incendie et du réglementaire. Nos solutions consistent donc à réconcilier le design, le vitrage, l’apport de lumière et la protection au feu ». Parce que concepteur en sus d’être fabricant de ses profilés, SVF possède ses propres procès-verbaux qui lui permettent d’évoluer pour coller au mieux aux besoins et évolutions du marché de la résistance incendie. Si l’aluminium est dans son ADN, la firme alsacienne a souhaité aller au-delà du pare-flammes 30 min et du coupe-feu 1 h associé à ce matériau. L’acier est donc venu à point nommé. Un positionnement qui lui a permis de proposer une autre typologie de produits, dont des portes va-et-vient. Mais aussi des cloisons capables d’absorber des vitrages plus épais et d’atteindre la performance coupe-feu 2 h. Inox brossé, capots en aluminium laqué, teintes diverses et variées, effets de matière, autant de garnitures associées ont en outre permis de rentrer dans un domaine de niche et coller aux envies des architectes. Mais pas seulement. Car si la cloison vitrée résistante au feu doit apporter de la lumière, elle doit également, last but not least, respecter des affaiblissements acoustiques de plus en plus élevés. Une nouvelle donne à laquelle répond SVF avec sa solution Acierflam.
La firme alsacienne Bieber s’est spécialisée dans la réponse incendie en proposant des solutions mixtes bois-aluminium avec une résistance coupe-feu et pare-flamme 30 min.
Des menuiseries qui font feu de tout bois
Des challenges, SVF n’est pas la seule firme alsacienne à en relever. C’est aussi le cas des Menuiseries Bieber installées à Waldhambach près de Sarreguemines. Si l’entreprise appartient depuis 2015 au groupe HPG, elle n’en a pas moins oublié ce qui fait sa renommée depuis sa création en 1928 et qui l’a conduite en 2017 à lancer sur le marché ses premières fenêtres pareflamme et coupe-feu en bois. Pionnière dans le mixte boisaluminium, Bieber s’était déjà faite remarquer avec ses menuiseries à très fortes performances énergétiques labellisées PassivHaus depuis 2008. Mais l’entreprise a depuis pris le chemin de la protection incendie avec sa gamme de fenêtres Protect en proposant des solutions bois ; mais également mixtes bois-aluminium. Le déclencheur : l’incendie en 2017 de la tour Grenfell à Londres et le renforcement de la réglementation sur la résistance au feu des châssis pareflammes et coupe-feu. Biebers’est donc attelé à renforcer la résistance de sa fenêtre Incendie Protect pour parvenir à atteindre du coupe-feu E1 30, mais aussi du pareflammes EW30. Autre évolution : les procès-verbaux sont désormais étendus à différentes dimensions et formes (cintré, trapèze, panneau ou encore droit). Alors que le procès-verbal standard limitait fortement la taille des châssis, avec les nouveaux essais validés, les fenêtres peuvent atteindre désormais 1,20 m/2,50 m. Une gageure, car plus les surfaces sont importantes et plus la contrainte est forte par rapport à la tenue au feu. « Nos menuiseries ont été conçues au départ avec des performances acoustiques et thermiques poussées, mais la sécurité incendie n’est apparue que progressivement du fait de la demande de clients qui ne trouvaient pas le bon produit alliant les performances régaliennes de la fenêtre avec le feu », explique Christophe Bieber, chargé de projets chez Bieber. « Nous avons donc développé une fenêtre performante notamment en matière d'énergie et d’apports solaires, mais avec en plus le coté feu tout en gardant l’esthétique de l’intérieur et de l’extérieur afin qu’elle soit compatible avec les autres menuiseries classiques posées dans le bâtiment. Nous avons donc poussé la sécurité incendie tout en préservant l’esthétique, avec un leitmotiv très clair : ne pas voir qu’il s’agit d’un produit anti-incendie en fournissant une très belle fenêtre bois, fonctionnelle, esthétique, étanche à l’eau, à l’air, et in fine résistante aux flammes ».
VD-Industry et Rehau : un partenariat inédit au service de la sécurité incendie
Rehau, spécialiste en production et commercialisation de solutions polymères, et VD-Industry ont annoncé le 5 février 2021 dernier le développement d’une gamme unique au monde de menuiseries vitrées sur le marché de la sécurité incendie. Les deux industriels de la French Fab ont ici associé leur expertise pour proposer des menuiseries vitrées résistant au feu en PVC Raufipro® et faire de cette innovation, un produit de référence sur le marché du compartimentage incendie. Conçue avec des profilés haute technologie Raufipro® commercialisés par Rehau, et le savoir-faire VD-Industry, la gamme Pyrotek PVC Raufipro® est idéale pour la construction ou la rénovation de logements collectifs ou EHPAD, permettant d’homogénéiser les menuiseries dans ces établissements où le confort et la sécurité vont de pair. VD-Industry et Rehau apportent un accompagnement dans l’élaboration des CCTP (Cahiers de Clauses Techniques Particulières). Dans sa gamme Pyrotek PVC Raufipro®, VD-Industry propose des cloisons vitrées, des fenêtres et des solutions C+D.
Le verre, élément incontournable de la protection au feu
Dans sa solution mixte boisaluminium, l’avantage réside indéniablement dans la possibilité d’intégrer des vitrages beaucoup plus épais jusqu’à 60 mm, le bois servant invariablement d’élément porteur. L’aluminium fait quant à lui fonction de parclose côté intérieur, tout en assurant la protection de l'élément structurel qu’est le bois. D’aluminium, il en est évidemment question chez Technal qui a lancé il y a quelques années déjà son offre de porte et de cloison coupe-feu et pare-flammes Pyroal 77. Bien installé sur le segment de la sécurité incendie, son module de 77 mm va se doubler début 2022 d’une offre en 65 mm sans rupture de pont thermique pour répondre notamment à une performance en EI30. Soit la plus faible profondeur atteinte par le fabricant sur son offre froide en intérieur. Technal prévoit également le lancement de nouvelles offres, où la sécurité incendie sera abordée comme une application standard d’une gamme déjà existante. « Développer de la sécurité incendie sur la base de gammes standardisées nous assure de conserver les mêmes designs et les mêmes masses de vue sur les châssis », souligne Marion Villard, responsable marketing produits chez l’aluminier. « Cela permet de préserver l’esthétique et de garder les habitudes de fabrication en ajoutant simplement des bandes intumescentes, du BA 13 ou un certain nombre d’autres composants comme le silicate de calcium au niveau des barrettes afin de garantir le refroidissement des profilés en cas de sinistre ». Si le segment des profilés s’intéresse fortement à la sécurité incendie, celui des verriers est loin d’être en reste. C’est notamment le cas chez Pilkington qui possède une très large gamme de verres de protection. Sa solution Pyrostop Line, un verre de protection incendie collé bord à bord pour les cloisons intérieures avec un joint de silicone translucide d’à peine 5 mm entre les éléments verriers, garantit un classement coupe-feu 2 h. Si ce produit a été officiellement lancé en 2016, il n’a véritablement été développé que depuis 2019, date de l’obtention de certifications sur les encadrements qui lui ont permis d’être compatible non plus seulement avec des profilés bois et acier, mais aussi avec l’ensemble des matériaux présents sur le marché, notamment l’aluminium. Avantage : une vue dégagée sans recoupement, donc sans montants intermédiaires pour répondre aux exigences de luminosité dans les ERP. Le profil coupe-feu en masse vue est donc passé de 90 mm à 5 mm Une donnée esthétique très prisée des adeptes de l’épure. « Les vitrages résistants au feu sont des vitrages multifeuilletés séparés par des intercalaires intumescents qui réagissent à la chaleur pour créer une barrière et éviter la propagation dans le bâtiment », rappelle Marc Amah, responsable technique et marketing en charge des produits de sécurité chez Pilkington. « Initialement, il s’agissait de verres très épais en raison de la présence de nombreux intercalaires plus ou moins nombreux en fonction de la protection au feu demandée. Pour des raisons esthétiques et économiques, il s’agit désormais de fournir desverres plus fins et plus légers tout en conservant les mêmes propriétés de durée de protection incendie. Les protections et les durées sont largement suffisantes aujourd’hui puisqu’elles peuvent atteindre jusqu’à 3 h. La véritable valeur ajoutée réside donc dans la possibilité d’offrir plus de transparence et de légèreté, tout en conservant les mêmes durées de protection incendie ». Pilkington s’est aussi attaqué au pare-flammes avec son verre Pyrodur résistant au feu EW 30 et EW 60. Destiné aux ouvrages vitrés participant au C+D, le Pyrodur originellement pensé pour du profilé acier bénéficie depuis trois ans de certifications sur des gammes aluminium, en accord avec l’engouement croissant pour ce type de produit en façade.
Sapa (groupe Hydro) a lancé en 2017 une offre de fenêtres et de portes aluminium baptisée A92 BR qui cumule le pare-balles et l’antieffraction, avec deux niveaux de certification FB6 et CR4 parmi les plus exigeantes du marché.
De la protection incendie à la sûreté des personnes et des biens
Mais si la protection incendie est un thème majeur chez les verriers, celui de l’antieffraction et de la lutte contre le vandalisme sont aussi devenues ces dernières années des pistes de travail prépondérantes. Jusqu’alors affaire de spécialistes dans le domaine de la sûreté/sécurité avec un marché concentré sur le segment très restreint des commissariats ou autres ambassades…, il a depuis très largement dépassé ce cadre strict pour essaimer vers des secteurs totalement étrangers à ces problématiques comme les écoles, le petit commerce ou encore les entreprises. Chez Riou Glass, qui possède une filiale dédiée exclusivement aux verres de sécurité depuis 1990, le basculement s’est clairement opéré suite à la série d’attentats qui a secoué Paris en 2015. Second signal d’alerte : les manifestations des gilets jaunes qui ont paralysé le pays en 2019, et qui conséquemment, ont entraîné des dégâts matériels sur leur passage. « Le curseur de la sécurité qui était un thème réservé à quelques initiés s’est déplacé et a influencé de nombreux pans de notre activité », confirme Sylvie Boulocher, chef de produits sécurité chez Riou Glass. « Le confort et la sécurité sont des sujets récurrents calés sur les enjeux sociétaux qui influent directement sur notre activité. Traditionnellement, le marché était plutôt orienté sur l’acier, mais les aluminiers ont commencé à travailler sur des verres pare balles après les attentatsen développant de nouvelles gammes avec des classes de résistance en CR4. Cela nous a poussé à trouver de nouvelles solutions pour répondre à un marché en hausse significative et qui connaît des rebonds dès que des évènements marquent l’opinion publique ». Mais l’industriel normand n’a toutefois pas attendu l’emballement du marché de la sécurité pour proposer des produits innovants. Si sa gamme Stop’Eclat dédiée à la protection contre les tirs d’armes à feu sans éclat a largement fait ses preuves depuis les années 2000, c’est aussi parce queRiou Glass a été l’un des premiers à intégrer les tirs de Kalachnikov dans ses essais balistiques. Double objectif : aller au-delà de la norme en testant de manière "sauvage"ses produits pour en étudier leur seuil de résistance, mais aussi concevoir des verres les plus légers et les plus fins possibles afin de garantir le rendu des couleurs et la meilleure transmission lumineuse. En bref : parvenir à un aspect le plus proche d’un vitrage standard. Pour y parvenir, le verrier a travaillé sur des intercalaires plus résistants qui offrent une plus grande rigidité au verre mais aussi sur des traitements thermiques ou chimiques. « Pour obtenir un produit performant, il suffit de multiplier les épaisseurs de verre, mais cela reste en contradiction avec la recherche du bénéfice produit qu’est le triptyque poids-résistanceépaisseur », poursuit Sylvie Boulocher. « Nous travaillons aujourd’hui sur de nouvelles gammes qui consistent en des verres durcis ou trempés assemblés avec des matériaux composite de dernière génération, notamment du polycarbonate ». Une recette qui s’applique également sur sa gamme Stop’Risk, son offre sécurité la plus récente conçue pour l’antieffraction et l’antipanique (cellules de garde à vue, salles de dégrisement, etc.).
Les fonctions jumelées des vitrages AGC
Le belge AGC Glass Europe, spécialiste du verre plat qui dispose de quelque 100 sites de production à travers le monde, a depuis longtemps fait de ses verres des produits à haute valeur ajoutée. Il propose ainsi une gamme complète de vitrages Pyrobelite pare-flammes 30 min et Pyrobel pare-flammes et coupe-feu 30 min à 180 min, tous équipés d’intercalaires intumescents transparents. Mais bien loin d’assumer uniquement une fonction de protection contre l’incendie, ces vitrages peuvent aussi dans certaines versions upgradées limiter, grâce à l’ajout de plusieurs films PVB et EVA, l’apport solaire, améliorer la performance acoustique ou encore assurer une fonction de retardateur à l’effraction. Mais pas seulement. Car à la sécurité incendie s’est aussi dans certains cas ajoutée la fonction pare-balles pour des verres dont la fonction thermique doit en sus être garantie. « La demande est croissante en matière de produits mixés car les clients veulent désormais des vitrages avec des fonctions jumelées comme l’antieffraction associée à l’acoustique ou la thermique », précise Valérie Vandermeulen, responsable de la communication et du marketing chez AGC Glass Europe. « Nous ne sommes plus sur des vitrages monolithiques mais sur des solutions avec des verres doubles, ce qui nous a poussé à travailler sur la finesse des éléments afin d’économiser de la matière, notamment en termes de châssis. Si le verre est en lui-même une matière première inerte qui n’évolue plus, ce n’est pas le cas des problématiques actuelles comme le bruit, l’incendie, la santé et la sécurité des personnes et des biens. Dans les lieux où la sécurité doit être renforcée, il faut désormais mêler toutes ses exigences, et ne plus seulement penser matériau verrier ». Confiante sur la qualité technique de ses produits, AGC vient ainsi de prolonger récemment la période de garantie de 5 à 10 ans dans le monde entier pour ses gammes Pyrobel et Pyrobelite, tout en faisant récemment l’actualité en annonçant le rôle prépondérant dans le traitement biocide des surfaces avec son verre à couche transparent Planibel Easy.
L’allemand Abus vient de lancer il y a quelques mois une nouvelle gamme courte de quatre cylindres antieffraction équipés de la fonction dite "pré-snap".
Le cylindre, pièce maîtresse de l’antieffraction
Riou Glass pousse aussi les fabricants de profilés à monter en gamme afin d’augmenter les performances de leurs produits. Un appel entendu par Sapa qui a lancé dès 2017 une offre de fenêtres et de portes aluminium baptisée A92 BR (dormant de 92 mm) qui cumule deux fonctions relativement inédites pour de la menuiserie : le pare-balles et l’antieffraction, avec deux niveaux de certification FB6 et CR4 parmi les plus exigeantes du marché. Si ce type de produit a été pensé pour répondre à un marché de niche, il est toutefois en forte croissance chez l’aluminier, avec une demande qui s’élargit depuis quelques mois pour toucher le secteur de l’armée, voire de l’enseignement confessionnel privé. Avec un atout : la discrétion. « Il est impossible visuellement de faire la distinction entre un produit aluminium standard présent sur le marché et nos menuiseries pare-balles et antieffraction », résume Maxime Morel, responsable marketing chez Sapa. « Nous avons en effet travaillé sur des plats en acier de blindage de 4 mm insérés dans les tubulures des profilés afin de résister à des impacts de gros calibre, tout en agissant comme retardateur d’effraction jusqu’à 10 min. L’avantage de cette solution est d’être proposée en kit sous la forme de lames de renforcement afin de faciliter le montage et les découpes sur les chantiers ». Mais Sapa pense déjà à demain et est en train de revoir ses classes de performance pour atteindre des niveaux plus courants, tels que le CR2 qui garantit une résistance du châssis aux petits outils durant 3 min. Son but est clair : démocratiser son offre en proposant des produits moins onéreux, notamment sur le segment de la fenêtre. Car en matière de sécurité, la liste ne s’arrête pas à la protection contre des attaques par arme à feu qui demeurent pour l’heure circonscrites à des événements exceptionnels. Ce qui constitue le gros du marché concerne en effet avant tout les dispositifs antieffraction et antivandalisme. Un constat que le spécialiste des cylindres de sécurité préventive Abus a depuis longtemps intégré dans une offre industrielle qui est toutefois loin de se reposer sur ses lauriers. Car l’industriel allemand continue bon an mal an de lancer des produits innovants en mêlant confort d’utilisation, haut degré de protection et connectivité. Pour une raison simple : le cylindre reste le point faible de la porte ou de la fenêtre lorsque ces deux points d’entrée sont techniquement déficients. Pour augmenter le niveau de sécurité de la porte, Abus a ainsi lancé il y a quelques mois une gamme courte de quatre cylindres antieffraction équipés de la fonction dite "pré-snap". Une option en passe de devenir un standard 4 ans après son lancement et qui consiste en une prédécoupe située à l’avant du cylindre. Un système qui permet lors d’une tentative d’effraction une casse au niveau du point de rupture du cylindre et le maintien de la vis avec la serrure. In fine, le panneton et la vis restent bien fixés, empêchant la porte de s’ouvrir. Cette gamme qui se décline en un cylindre 12 goupilles (P12 RPS), 10 goupilles (D10 PS), 6 goupilles débrayables (D66) et 6 goupilles non débrayables (D6 PS) a été principalement pensée pour les portes d’entrée dans le résidentiel, avec une volonté affichée du fabricant de monter en gamme sur ses produits antieffraction. Preuve en est avec le Bravus MX Magnet, autre innovation récente du fabricant qui se veut la Rolls Royce sur le segment des cylindres magnétiques. Abus l’affirme : son système breveté d’aimant intégré présent à la fois dans le cylindre et dans la clé, confère à ce produit haut de gamme une protection quasi infaillible sur la reproduction illicite des clés, y compris via des imprimantes 3 D. Le principe est simple : lorsque la clé est insérée dans la porte, la goupille de contrôle dans le cylindre vérifie les aimants de la clé. Si toutes les caractéristiques des aimants sont correctes, le processus de verrouillage est activé. Le cylindre lui-même possède par ailleurs une protection antiperçage en standard avec des goupilles spéciales en acier spécial trempé. Abus qui a fait de son cylindre la pièce maîtresse de l’antieffraction et sur lequel il enregistre des marges de progression rapides, souhaite désormais s’attaquer à un autre volet autrement plus ambitieux : la protection de la fenêtre.
Saint-Gobain Solar Gard : comme dans un film
La division films transparents de Saint-Gobain propose toute une gamme de correctifs pour augmenter la sécurité des vitrages, principalement dans le secteur de la rénovation. Mis en oeuvre en pose intérieure, les films Armorcoat sont non réfléchissants et donc invisibles, ce qui permet de supprimer l’effet miroir esthétiquement indésirable. Les couches de polyester souples, les adhésifs, les inhibiteurs de rayons ultraviolets et les revêtements résistant aux rayures permettent une atténuation des effets de l’éclatement et une très grande capacité de résistance aux impacts, les films plus épais offrant un niveau de protection plus élevé. De 100 microns jusqu’à 350 microns d’épaisseur, classé P2 A et même P3A sur un double vitrage en cas de risque d’effraction, le film garantit aussi la qualité optique. « Le principe du film transparent qui est pensé comme un retardateur d’effraction est basé sur le fait que le verre doit rester en place même s’il est brisé, afin de protéger les personnes qui se trouvent situées à l’intérieur derrière les vitrages », explique Claude Verniory, chef de marché chez Saint-Gobain Solar Gard. « Le film est toujours une solution de correctif de rénovation et de renforcement, la membrane protectrice devant être mise en oeuvre là où les personnes sont à protéger. Il s’agit donc d’un produit qui n’est pas un simple bout de plastique, mais un vrai condensé de technologie basé sur la qualité du polyester couplé à des multicouches croisées et des adhésifs pour assembler le tout. C’est surtout un produit beaucoup plus économique qu’un verre feuilleté qui permet en sus de ne pas alourdir la menuiserie puisque qu’en matière de sécurité, il faut ajouter 2,5 kg de verre par mm d’épaisseur, soit près de 10 kg par mètre carré de vitrage. Alourdir le verre, c’est le rendre plus fragile. Nos films permettent donc de régler cette équation difficile , sans surcoût et sans déformation des vitrages ». Autre avantage : les films dont la colle de fixation assure la stabilité dimensionnelle de l’ensemble ne demandent à être remplacés que tous les 15 ans. Un temps long suffisant pour les rentabiliser.
Le commissariat de police des Mureaux (78) a été équipé par Riou Glass de vitrages pare-balles Stop’Eclat.
La gamme Profeu Hospitalier de Malerba se décline notamment dans des blocs-portes qui garantissent une résistance incendie en EI30 et EI60.
Malerba tout feu tout flamme
Malerba, le spécialiste du bloc-porte coupe-feu, s’est attaqué au secteur de la santé en lançant une gamme baptisée Profeu Hospitalier à laquelle se couple une huisserie métallique dédiée. Tous ses blocs-portes bois pleins un vantail ou deux vantaux offrent une résistance en EI30 et EI60. Avantage par rapport à un produit métallique standard : elle ne montre qu’un léger désaffleure par rapport à la paroi support (surépaisseur de 3 mm environ), ce qui réduit la surface de dépôts, spécialement au niveau de la traverse horizontale. Une donnée essentielle dans un environnement soumis à des contraintes d’hygiène forte. « Nous encastrons désormais sur nos portes la quincaillerie pour la rendre invisible », résume David Palmero, directeur commercial de Malerba. « Si les produits doivent être conformes à la réglementation feu, ils doivent aussi être de plus en plus esthétiques et de plus en plus simples à poser ». Marlerba a fait évoluer ses PV feu afin que ses solutions soient compatibles avec ces matériels et la faculté de les encastrer, tout en préservant leurs performances incendie. Pour se faire oublier, les ferme-portes, les paumelles, les bandeaux intégrés, les charnières ont gagné en discrétion. Très présents en rénovation, notamment dans le logement social avec des solutions de mise en oeuvre en milieu occupé, le fabricant s’est aussi lancé sur le segment des logements classés IGH. Il lancera prochainement l’HygiaBlind, un bloc-porte résistance au feu 1 h qui comportera, en sus des performances acoustiques réglementaires, un dispositif antieffraction renforcé.
Le spécialiste de la quincaillerie Boschat-Laveix a développé son propre bureau d’études interne pour répondre à des appels d’offres notamment dans le domaine de la sécurité incendie.
Boschat Laveix sur le marché du remplacement
Spécialiste de la quincaillerie, plutôt axé pour la fourniture de serrures pour les industriels qui fabriquent les portes et les fenêtres, Boschat-Laveix s’est fait une spécialité de répondre à des appels d’offres sur des lots très techniques et très réglementés sur le segment de la porte coupe-feu, du désenfumage, du contrôle d’accès et des portes automatiques. L’industriel qui travaille aujourd’hui avec plus de 700 fournisseurs, a développé son propre bureau d’études interne pour accompagner ses partenaires fabricants, mais aussi les entreprises de pose. Notamment sur le marché du remplacement où il a développé des réponses pour les portes métalliques de type porte palière, porte de sortie avec antipanique, ou porte vitrée pour le tertiaire mais aussi pour le résidentiel. Un marché du remplacement où la mise en conformité des bâtiments aux normes incendie lui a permis de trouver un segment porteur pour ses systèmes portes coupe-feu métalliques, et notamment celle de porte à bâti en aluminium et ouvrant en acier. Avantage de la porte métallique coupe-feu mix matériaux : l’ensemble est plus simple à mettre en oeuvre et apporte une meilleure robustesse et une meilleure rigidité en raison des charnières en acier qui permettent de reporter l’ensemble de la charge sur le dormant. Cela permet ainsi de garantir une meilleure assise qui évite les déformations et assure la longévité du produit dans le temps. Second avantage : l’épaisseur du vantail est la même, quelle que soit la classe de résistance au feu recherchée, simplifiant en outre les réservations. Boschat Laveix propose ainsi une large gamme de portes coupe-feu : une porte gauche et droite avec résistance au feu de 30 à 120 min avec un panneau isolé laine de roche et plâtre ignifugé, 2 parements acier galvanisé et 3 ou 4 paumelles acier, une porte réversible 1 vantail avec résistance au feu 30 et 60 min avec un panneau isolé en laine de roche et plâtre ignifugé, ou encore une porte 1 vantail réversible avec résistance au feu 30, 60 ou 90 min. Le vantail de ce dernier produit est en tôle acier galvanisé, l’épaisseur totale de l’ouvrant est de 54 mm, l’isolation est en laine de roche et dispose de deux charnières homologuées norme DIN.
Hoppe lancera en 2022 une nouvelle poignée connectée qui reprendra les fondamentaux de sa ePoignée HandsFree.
La poignée connectée en embuscade
Si l’industriel propose déjà des systèmes de verrous dont certains avec alarme, il bute encore sur un marché très peu mature. S’il a bien lancé il y a deux ans une petite gamme en GSB, la fenêtre ne fait toutefois pas partie de ses axes de développement stratégique. « Le marché en France n’est pas encore réceptif à ce type de produits car la culture est très à la sécurisation de la porte et beaucoup moins à celle de la fenêtre, alors qu’un cambriolage sur trois s’effectue par celle-ci », précise Fanny Lizzi, responsable marketing chez Abus France. « Nous portons l’effort d’innovation sur le confort d’utilisation davantage que sur la sécurité, avec notamment des systèmes de code ou de télécommande à distance pour la fermeture motorisée de la fenêtre. Nous possédons des systèmes de sécurité qui évitent de percer les battants, mais le manque de sensibilisation du public et l’offre des fabricants de fenêtres qui proposent déjà des systèmes de sécurité intégrés ne font pas de ce segment de marché une priorité de l’entreprise ». Le salut viendrait-il alors de la domotique et des objets connectés ? Vraisemblable, selon l’industriel Hoppe, spécialiste incontesté des poignées de sécurité pour portes et fenêtres. Vingt ans en arrière, il invente ainsi la Secustik, une poignée de fenêtre "coffre-fort" équipée de mini-crantages permettant d’empêcher une ouverture depuis l’extérieur. En 2017, il doublait la mise en lançant sa solution Secuforte, son dernier produit en date dans la gamme Secure. Devenu un classique d’une large gamme qui comporte aujourd’hui plus de 45 000 références, la système est basé sur le verrouillage automatique en position fermée ou oscillo-battante grâce à une poignée et un carré fonctionnant séparément. Si sa ePoignée existe depuis plus de dix ans pour la fenêtre et près de cinq ans pour la porte, la grosse tendance du marché pour le fabricant suisse est de convertir progressivement ses produits mécaniques vers des produits toujours plus connectés avec électronique embarquée dits "mécatroniques". Membre depuis mars dernier de la Smart Buildings Alliance (SBA- cf. p.55 dans ce même numéro. NDLR), Hoppe travaille déjà au développementde capteurs d’antiintrusion sur ses poignées de fenêtres. Mais le fabricant n’en a toutefois pas terminé avec la traditionnelle protection mécanique des portes d’entrée et vient de lancer début 2021 une garniture de sécurité avec norme antieffraction classée RC2. Baptisée 1140-3236 Z, cette garniture polyvalente consiste non plus en des plaques d’acier superposées, mais en une seule et unique plaque d’aluminium usinée d’un seul tenant. Une évolution technique qui trouve son utilité auprès des serruriers qui interviennent suite à une effraction et qui peuvent avec ce dispositif intervenir plus facilement sur la serrure. Avec une nouvelle donne : la poignée doit être efficace, mais aussi design. « C’est un véritable challenge », explique Julien Pierrevelcin, chargé de marketing produits chez Hoppe, « car la protection mécanique associée au design demande des solutions plus dimensionnées donc plus épaisses. Une des clés pour résoudre cette équation consiste à travailler sur des poignées sans embase, avec un système de crantage intégré dans le profilé. Dans le même esprit, nous allons lancer en 2022 une nouvelle poignée connectée où l'électronique se trouvera non plus dans le mécanisme d’ouverture, mais dans la poignée elle-même, à l’image de ce que nous développons depuis quelques années avec notre poignée HandsFree. Associer l’esthétique, l'électronique et le mécanique ensemble en jouant sur la compacité tout en garantissant les performances contre l’effraction, est donc le grand défi technique de ces prochaines années ». Le spécialiste toutes catégories de la poignée est donc sur ce point à l’unisson des industriels du secteur de la menuiserie : la sécurité n’a pas de prix.
Hörmann mise sur ses portes coulissantes coupe-feu
Acteur relativement récent sur le marché français du bloc-porte, de la porte coulissante et plus récemment du rideau coupe-feu en toile ignifugée, l’allemand Hörmann est principalement présent dans les secteurs de l’industrie et de la logistique. C’est justement pour ces segments d’activité qu’il vient de démarrer la commercialisation dans l’Hexagone d’une gamme de portes en acier coulissantes FST coupe-feu jusqu’à 12 m de large pour 8 m de haut actionnables sur un rail droit afin d’en faciliter la pose et l’entretien. Le montage s’effectue sans rivets, sans soudures, pour des portes qui sont potentiellement motorisables. Afin de percer sur le marché français, Hörmann a fait passer sa résistance au feu de 90 min à 120 min, une performance qui sera à terme disponible pour l’ensemble de ses produits, et notamment sur son offre de blocs-portes.
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Source : verre-menuiserie.com