Le baromètre 2019 de Monexpert-renovation-energie réalisé avec OpinionWay montre un intérêt croissant des Français pour la rénovation énergétique de leur logement.
Le dernier baromètre OpinionWay de Monexpert-renovation-energie est riche d’enseignements pour la politique gouvernementale en faveur de la rénovation énergétique des logements : malgré leur besoin croissant de rénover leur logement et leur volonté d’agir, les Français sont toujours freinés dans leurs projets par la complexité des démarches administratives à suivre et leur méconnaissance des aides disponibles.
Les Français prêts à investir mais avec un budget trop faible
Le chantier de la rénovation énergétique des logements reste immense avec 14% des personnes interrogées qui déclarent vivre dans une passoire énergétique (classe F ou G du DPE), soit environ 7 millions de personnes. Le chiffre monte même à 20% pour les locataires. Les habitants des régions du Nord de la France (28% en Picardie, 22% en Basse-Normandie, 21% dans le Nord et le Pas-de-Calais) sont particulièrement concernés.
De fait, près d’un Français sur deux affirme nécessaire de réaliser des travaux de rénovation énergétique dans son logement (47%). Ce sont les locataires qui expriment le plus de besoins : 55% d’entre eux souhaitent améliorer la performance énergétique de leur habitat (contre 43% des propriétaires). En toute logique, ce sentiment est encore plus partagé par les personnes dont le logement correspond à une passoire thermique : 85% estiment les travaux nécessaires.
Face à cette nécessité, les ménages français disposent d’un budget restreint pour financer des travaux : 45% d’entre eux déclarent disposer de moins de 1000 euros pour les financer. Parmi eux, 1 Français sur 4 ne dispose d’aucune enveloppe disponible. En moyenne, les Français accorderaient un budget de 2 466 euros à la réalisation de travaux de performance énergétique sur l’année 2019.
Les opérations à « 1 euro » se distinguent parmi les aides identifiées
Une part importante des ménages français envisage d’engager des travaux à l’avenir, soit 44% des personnes interrogées (+1 point par rapport à 2018). Cependant, malgré l’actualité et les campagnes d’information lancées, les Français ne semblent toujours pas connaître les aides disponibles pour réaliser ces travaux ni les organismes les proposant. Ainsi, les deux tiers des Français ne sont pas en mesure de citer une aide financière (64%). Toutefois, la part des particuliers pouvant citer au moins une aide est en hausse (36%, soit 14 points de plus qu’en 2018). Cette augmentation est principalement portée par le dispositif d’aide « isolation à 1 euro » provenant du secteur privé (10% des sondés le citent).
Ces offres à 1 euro, destinées aux ménages en situation de grande précarité énergétique, semblent suffisamment simples, lisibles et accessibles pour déclencher un passage à l’acte. Dans la même logique, les acteurs et organismes portant les aides à la rénovation énergétique restent mal identifiés. Seuls le secteur privé et l’ADEME, 7% chacun, se distinguent.
Ce manque de notoriété se reflète concrètement au moment de réalisation des travaux : seuls 42% des ménages déclarent avoir été accompagnés dans la réalisation de leurs travaux de performance énergétique. Parmi ces derniers, ce sont surtout les artisans RGE qui les ont épaulés (dans 24% des cas). D’ailleurs, 88% des Français font globalement confiance aux artisans et entreprises pour réaliser des travaux de qualité (75%), apporter un conseil sur les travaux (74%) ou permettre de réaliser des économies sur les factures d’énergie (72%).
Un besoin de proximité dans l’accompagnement
Une solution émerge pour simplifier les travaux : permettre aux Français de s’appuyer sur un interlocuteur unique avant, pendant et après leur projet. 77% des particuliers souhaitant faire des travaux le réclament pour l’analyse du devis, le choix du professionnel, le suivi du chantier ou les démarches administratives pour l’obtention des aides.
Toujours selon les résultats du baromètre, 60% des Français ont déjà réalisé au moins un type de travaux. Parmi ceux-là, le changement de fenêtres occupe invariablement la première place (41% des sondés les ont déjà changées) même si cette opération n’est pas la plus efficace, viennent ensuite l’isolation des combles (31%) et le changement du système de chauffage (30%).
Source : verre-menuiserie.com