En juillet, près de 443.000 logements ont été autorisés à la construction, selon le ministère de la Cohésion des territoires. Un chiffre en baisse de 6,2% sur un an.
La semaine dernière, la vente de logements neufs affichait un net recul: -3,3% à 33.900 logements vendus. Une situation logique puisque la France en construit de moins en moins. Les chiffres mensuels publiés ce mercredi par le gouvernement confirment cette tendance. Entre mai et juillet 2019, 115.500 nouveaux logements ont été autorisés, soit une baisse de 4,1% par rapport à la même époque en 2018. Le recul est encore plus prononcé pour les mises en chantier, c’est-à-dire les constructions commencées: elles ont diminué de 6% entre mai et juillet, toujours sur un an, à 99.200 unités.
Si l’on prend cette fois-ci une période d’un an, le constat est identique: près de 443.000 logements ont été autorisés à la construction en juillet 2019. Un chiffre en baisse de 6,2% par rapport à il y a un an et surtout d’environ 11% depuis octobre 2017, le dernier plus haut. Idem pour les mises en chantier qui ont reculé de 4,6% à 409.100 logements. Du jamais vu depuis août 2016 pour les uns et mai 2017 pour les autres (voir ci-dessous)! Bref, le fameux «choc d’offre» promis par le président Macron n’a pas du tout porté ses fruits, bien au contraire.
© Ministère de la cohésion des territoires
Dans le détail, pour la période mai-juillet 2019, les mises en chantier reculent aussi bien pour les logements individuels «purs» (-2,3% à 31.200), soit le gros du marché des maisons, que pour leurs homologues groupés (-2,7% à 9800). Idem pour les logements collectifs, à savoir les immeubles, dont le nombre a baissé de 8,5% (à 51.200). Cette évolution se confirme, alors que, depuis plusieurs trimestres, les promoteurs font état de difficultés de plus en plus marquées à lancer leurs programmes, citant notamment l’approche des élections municipales de 2020 et des élus, fébriles à l’idée d’octroyer des permis.
Une forte hausse était attendue sur le marché des maisons du fait d’un effet d’aubaine avant la suppression annoncée pour 2020 d’aides publiques comme le prêt à taux zéro, dans les zones détendues (petites ou moyennes villes ou zones rurales où la demande est plus faible que l’offre). Mais force est de constater qu’elle n’est pas forcément au rendez-vous: les permis de construire n’enregistrent qu’une légère hausse de 3,3% (après une hausse de 3,7% et une baisse de 1,7% pour les deux précédents trimestres, sur un an) pour les maisons individuelles. «La suppression du PTZ dans les zones détendues est toujours en réflexion. Nous ne sommes fermés à aucune possibilité», explique-t-on du côté du ministère de la Cohésion des territoires. Certains professionnels, comme les constructeurs de maisons individuelles, réclame son maintien jusqu’en 2021.
Source : Le Figaro - Journaliste : Guillaume Errard