© Sermibat CSW
Fini le temps où les volets se bornaient à occulter une baie et où le consommateur final en attendait les fonctions basiques d?ouverture et de fermeture.
Selon l’enquête publiée en janvier 2018 par MSI Reports, il s’est vendu 5,4 millions de volets (roulants, battants, coulissants et persiennes) en France en 2017. Parmi eux, 4,2 millions de volets roulants et 870 000 paires de volets battants pour un total de 1,2 Mds€ HT (prix fabricants).
Cette même année, le marché des volets roulants a progressé de 5 à 6 % en volume. Une belle croissance qui témoigne, à la fois, de la bonne tenue du marché immobilier ces 12-18 derniers mois et, en rénovation privée, d’une vive accélération des prises de commandes sur les 3 ou 4 derniers mois de l’année (après un premier semestre globalement assez calme) faisant suite à l’annonce par le gouvernement de son intention d’exclure les fenêtres et volets isolants du dispositif de crédit d’impôt.
En valeur, le marché profite d’une amélioration notable du mix produit : poids croissant de l’aluminium, progression du taux de motorisation, hausse du taux de commande radio, développement à marche rapide de la motorisation solaire, etc. Le volet roulant n’en demeure pas moins un produit banalisé, soumis à une forte pression concurrentielle sur les prix.
« Le marché des volets roulants se maintient depuis plusieurs années, il est même en croissance », se réjouit Yvonnick Liaigre, responsable produits fermetures chez Geplast. « Avec la crise de 2008, il avait beaucoup baissé mais, depuis, il est reparti à la hausse ».
Disponible en PVC et en aluminium, la lame bioclimatique de Geplast assure une aération de l’habitat quatre fois plus importante qu’une lame classique © Geplast
De son côté, Gilles Tellier, dirigeant de VRS estime que « le marché a chuté en 2018 à cause de la sortie du crédit d’impôt. En revanche, nous avons connu un très bon second semestre et le début 2019 semble correct. Mais attention,
les choses sont très contrastées, certains clients sont débordés de travail, d’autres n’en n’ont pas du tout ».
Bruno Bednarczyk, directeur technique et développement Sud-Ouest Europe chez Deceuninck, l’assure : « le marché se porte bien et va rester soutenu mais avec roudes évolutions. Il y a quelque temps, un volet roulant se résumait à un coffre et des lames. Aujourd’hui, il répond à de nouvelles demandes comme des modèles avec moustiquaires (un argument de vente important dans le Sud de la France) ou la motorisation ; un grand standard désormais. On voit aussi de plus en plus de volets roulants à lames orientables. Aujourd’hui, plus abouti, ce segment est prêt, la production aussi et ce produit va trouver sa place ». On assiste aussi à une réelle demande en matière de domotique. Le volet roulant étant le produit le plus facilement connectable et pilotable à distance avec un Smartphone ; un solide gage de sécurité et de confort.
Deceuninck propose un assemblage automatisé de son coffre de volet roulant Storbox 2.0. Un assemblage qui apporte 30 % de rigidité en plus par rapport à un coffre traditionnel © Deceuninck
Vers de nouvelles fonctionnalités
Pas de doute, le volet roulant n’est plus un produit banal. D’ores et déjà, le consommateur final en perçoit les bénéfices avec le pilotage par télécommande ou à distance, le retour d’informations, voire la maison connectée. « Le volet roulant est un produit qui a de la valeur ajoutée », produit qui pourrait intégrer de nouvelles fonctionnalités en plus de la sécurité, de l’occultation et de la protection du bruit ». Pour la marque, il s’agit de se différencier avec, soit des modèles low cost, soit des produits plus qualitatifs en les enrichissant et en les tirant vers le haut. « Nous nous situons dans cette logique », poursuit Laurent Darous. « Et réfléchissons à faire évoluer les volets roulants dans leurs fonctions, sécurité ou confort par exemple ». A terme, il sera possible d’embarquer d’autres fonctions dans le volet et les nouvelles technologies ouvrent de nouvelles perspectives à ce niveau.
À quand le volet roulant couteau suisse de la fermeture ? « Les clients demandent de combiner la thermique, l’acoustique (le grand boom actuel), l’étanchéité à l’air et la gestion des apports solaires », indique Yvonnick Liaigre.
C’est certain, la multifonctionnalité des volets est en marche. « Le contrôle à distance est un marché qui émerge et continue à se développer », confirme Christophe Delporte, directeur commercial chez Lakal.
Lakal innove avec son volet roulant Rénovation à motorisation solaire (15 jours d’autonomie) avec moustiquaire intégrée. Il s’adapte aux gammes Rénovation et Traditionnel © Lakal
« Aux fonctions de base, sécurité et occultation, s’ajoutent l’ajourage pour la ventilation et le contrôle de l’apport solaire ou encore les lames orientables, en dépit des limites dimensionnelles et du coût », souligne-t-il. « A l’avenir, le volet roulant pourrait devenir un objet intelligent avec caméra, alarme, etc. On pourrait aussi faire évoluer le bloc-baie pour contribuer au flux d’air ou y ajouter un éclairage pour la terrasse ». Avantage supplémentaire, ces nouvelles fonctions émergentes permettent aux industriels et aux installateurs de se démarquer de la concurrence.
Pour Catherine Le Duff, responsable marketing FLO, et Didier Bernède, directeur des opérations commerciales FLO (Fermetures Loire Océan), « les volets roulants offrent deux fonctionnalités principales : l’isolation et la protection solaire avec des lames ajourées ou orientables », observent-ils. « Ces dernières existent depuis longtemps mais sont davantage utilisées dans le tertiaire, même si on note une petite hausse dans le résidentiel. Clairement, elles restent une
niche, ne serait-ce qu’en raison du coût, même si elles apportent une meilleure résistance à l’effraction ». Le volet roulant à lames orientables demeure un produit hybride dont la technologie a ses limites puisqu’il n’est pas adapté aux grandes largeurs.
Au-delà des qualités intrinsèques du volet roulant, la domotique et toutes ses fonctionnalités (simulation présence, contrôle de situation à distance...) séduit de plus en plus de particuliers. « Outre l’évolution de moteurs silencieux, la demande en domotique progresse », constate Quentin Le Grand, responsable produits volets roulants chez DC. « A la clé : économie d’énergie, sécurité, confort d’utilisation pour le particulier et gain de temps pour le poseur. De même,
les demandes de moteurs solaires progressent et démarrent sur la commande vocale ». Enfin, pour Gilles Tellier, « la connexion avec retour d’informations se généralise », estime-t-il. « Et si le pilotage par Smartphone n’est pas encore significatif, il représente l’avenir. Clairement, l’on s’achemine vers des supports multiples, des interactions avec le quotidien et la vie des utilisateurs ».
La sécurité n’est pas en reste. « Compte tenu du vieillissement de la population, du sentiment d’insécurité et d’une recrudescence du nombre de cambriolages ces dernières années, l’argument sécurité prendra aussi plus de poids dans les années à venir », observe Chloé Grass, responsable marketing chez Futurol.
Futurol a développé Calo’Rol, un coffre tunnel à monter comme un bloc-baie. Avec son coffre en PSE, armé par treillis métallique et prêt à enduire, il s’adapte à toutes les gammes de menuiseries © Futurol
Des fonctions multiples que les industriels s’attachent à intégrer dans les volets roulants.
Des nouveautés dans l'air du temps
Innovations chez Lakal qui travaille sur un volet avec éclairage Leds intégré, dont le prototype est testé actuellement et qui devrait être lancé en cours d’année.
Déjà disponible sur sa gamme de coffres extérieurs (Déco VE2, Paco VE2, Quarto VE2), le kit motorisation autonome solaire de Soprofen est désormais proposé avec panneau solaire déporté sur les volets de la ligne Tradi (Tradi VE2 et VEO) et les blocs-baies (Chrono VX2, VRX2 et PSE2) © Soprofen
Et chez Soprofen avec le moteur autonome solaire. Ce kit de motorisation, avec ou sans panneau déporté, se compose d’un moteur Oximo 40 Wirefree RTS fonctionnant à l’énergie solaire (trois couples moteurs sont disponibles 3, 6, 10 nm), d’une batterie intégrée dans le coffre, d’un émetteur et d’un panneau photovoltaïque fin (7 mm). Parallèlement, l’entreprise a mis en place une plateforme de prise de commande et un configurateur.
Le volet roulant du Pack Solaire 10 de Wizeo (Fermetures Loire Océan) est équipé d’un moteur Somfy. Grâce à la garantie Extensia 10, il est garanti dix ans, pièces, main d’oeuvre et déplacement comme l’ensemble du volet. Trois types de coffres sont proposés : à pan coupé, arrondi et quart-de-rond © Wizeo Fermetures
Au travers de son réseau Wizeo Fermetures, Fermetures Loire Océan propose Pack Solaire 10, un volet roulant équipé d’un moteur solaire avec batterie. Proposé pour les ouvertures dès 650 mm, le coffre extérieur en aluminium intègre une batterie solaire autonome jusqu’à 15 jours (à raison de deux cycles par jour). Indépendante du moteur, elle est placée à l’avant du coffre pour être facilement accessible. Et DC propose le Réno Pro Solaire, un volet à motorisation solaire avec moustiquaire intégrée.
Roma s’adapte au marché français
La firme allemande dédie MiLinto au marché français. Ce coffre de volet roulant demi-linteau, caché entre l’isolation intérieure et le linteau extérieur, est monté en usine sur la menuiserie. Il s’adapte à un grand nombre de coffres demi-linteau du marché et est conçu pour s’adapter à différents doublages. Ses caractéristiques techniques : tablier aluminium disponible en lames de 34, 37, 44 et 52 mm, tablier PVC en lames de 25, 37 et 53 mm ; largeur maximale jusqu’à 3,5 m.
Idéal pour la rénovation, facile à poser, sans fil, autonome en énergie et écologique, ce volet roulant solaire bénéficie de la modernité et du confort d’un système motorisé sans se soucier du raccordement électrique, ni travaux de maçonnerie. Il se compose d’un coffre en aluminium extrudé, posé en applique ou sous linteau, sur lequel est fixé en extérieur un panneau photo voltaïque alimenté par un capteur solaire ; l’électricité est stockée dans une batterie pour alimenter le moteur électrique. Même en période de faible ensoleillement, la puissance du capteur solaire et la performance de la batterie permettent d’assurer un fonctionnement optimal.
Pour rappel (cf. VMA 277 - p.8), Roma franchit d’ailleurs un grand pas cette année puisque la filiale française se dote d’une première usine côté hexagone, dédiée à la fabrication de volets roulants (deux gammes) à Obernai (67). Le bâtiment de 8 000 m² prévu livré en juin/juillet, sera opérationnel en septembre.
© Roma |
De son côté, Deceuninck commercialise Storbox 2.0. « Ce coffre de volet roulant, entièrement modulaire, se compose de huit pièces assemblées par clippage, sans vis, ni silicone », précise Bruno Bednarczyk. « Storbox 2.0 accueille des lames de 8 à 11 mm d’épaisseur et grâce au joint périphérique intégré, garantit une isolation thermique et une étanchéité renforcée ».
Vue d’Ici invente les volets persiennés 100 % composite
La marque de Bati Renov commercialise des volets persiennés 100 % composite fabriqués à partir de polyuréthane. Principal avantage : ils ne nécessitent aucun entretien, ni ponçage, ni peinture. Ces volets peuvent être persiennés sur l’intégralité des battants, sur les 2/3 ou seulement 1/3. Et leur découpe s’adapte à toutes les ouvertures, cintrées, arrondies ou rectilignes. Côté coloris, ils sont disponibles en ton bois (les veinages et rainures sont moulés sur chacun des panneaux) ainsi que dans une large palette de teintes.
© Vue d'ici |
2018 a été une année sous le signe de la valorisation du savoir-faire, de l’amélioration continue et de l’innovation pour VRS. Avec primo, l’aboutissement de la démarche NF Fermetures qui lui permet d’apposer le marquage NF sur ses produits, secundo, l’investissement dans une unité robotisée de stockage de matières premières d’une capacité d'une centaine de containers de profilés. « L’an dernier, de nombreuses nouveautés ont enrichi notre gamme comme les lames aluminium bioclimatiques ou la dernière génération de notre moteur NO5, désormais à retour d’information et dont l’ergonomie a été encore améliorée », indique Gilles Tellier.
Pour sa part, Geplast qui ajoute dans ses coffres un complexe thermo-acoustique, (trois ans de mise au point) apportant un affaiblissement de 53 dB, a mis au point une lame bioclimatique de 15 mm qui combine gestion des apports solaires et vision vers l’extérieur. Elle est compatible avec toutes les coulisses du marché grâce à deux types de joints.
Les volets battants se sophistiquent
Dans son étude publiée en janvier 2018, MSI Reports évalue le marché des volets battants, considéré comme mâture et en déclin sur le long terme par la société d’études, à 870 000 unités en 2017. Sur ce segment en légère progression de 1 à 2 % par rapport à l’année précédente, c’est l’aluminium qui domine avec 47 % de PDM au détriment du bois (en fort recul ces dernières années mais qui se stabilise aujourd’hui) et du PVC, dont les parts de marché ont fortement chuté entre 2014 et 2016-2017.
« Le marché du volet battant n’est pas forcément dynamique », regrettent Emmanuel Braux directeur commercial Sothoferm, et Thomas Faure, directeur marketing et commercial Sothoferm.
Première persienne repliable en aluminium isolé du marché, Orphée, dévoilée par Sothoferm en avant-première sur le Salon Arbitat 2018, associe légèreté et rigidité, et se distingue par son confort (propriétés isolantes plus importantes). Elégante, elle se décline en finition texturée (10 couleurs, plus chêne doré). Les possibilités dimensionnelles et les nombreuses configurations permettent de s’adapter à tous les chantiers. Projection, serrure multipoints et ouverture décentrée possibles. © Sothoferm
« Il est stable, voire en légère diminution depuis 8-10 ans ». Moyen de relancer le marché : un produit assurant l’isolation thermique et les apports solaires. C’est ce qui a conduit Sothoferm à lancer Lumis, un volet battant muni d’un capteur solaire. Grâce au système de pilotage intelligent, les volets se ferment en fonction de la température ou de la luminosité. En plus de la participation aux salons Artibat et Equipbaie, la marque mène une action de communication avec
publication de flyers, un site Internet dédié à Lumis avec vidéo de présentation, des goodies, une campagne plus soutenue d’emailings, etc.
Volets Thiebaut a lancé une gamme de volet en PVC laqué. Une personnalisation rendue possible grâce à une peinture bicomposants exclusive garantie 10 ans © Volets Thiebaut
Analyse identique chez Volets Thiebaut (groupe Burgermeister). « Le marché des volets battants stagne depuis l’arrêt du CITE, au point de freiner certaines rénovations », remarque Sébastien Konowrocki, directeur du site de Volets Thiébaut. « Pour compenser la fin des aides, nous mettons l’accent sur l'innovation afin d’encourager les consommateurs à changer leurs volets ». Principal axe de réflexion : le confort pour le poseur et l’utilisateur. « Ainsi, nous simplifions la pose avec le précadre et la motorisation solaire de Bubendorff », poursuit Sébastien Konowrocki. L’entreprise propose aussi, en plus du volet coulissant Medley relancé à Equipbaie, une gamme complète de volets laqués en PVC. « Cette
finition permet de s’offrir la couleur à moindre coût, environ 30 % par rapport à l’aluminium », complète Sébastien Konowrocki. « Ce qui équivaut globalement à la perte du crédit d’impôt ».
Griesser dévoile le Panorama
Griesser se distingue pour son volet roulant à lames orientables Panorama, disponible en deux options Panorama Combi et Panorama +. La version Panorama Combi permet de combiner une partie du tablier en lames Panorama d’une hauteur de 60 cm (16 lames) et de garder le reste du tablier en lames aluminium 37. Pour sa part, l’option Panorama + intègre, sur la base du Panorama et Panorama Combi, une moustiquaire intégrée sur les ajourations des lames.
© Griesser
Griesser propose également une gamme complète de volets battants en aluminium disponibles en divers modèles, lames fixes, lames orientables, panneaux pleins. Ils se montent en tableau, applique ou feuillure et existent en plus de 160 couleurs standards. Dimensions : de 300 à 1 800 mm de large, 800 à 2 200 mm de haut.
© Griesser |
Une chose est sûre, le volet battant ne manque pas d’atouts. Outre les modèles isolés en aluminium, c’est en effet son côté déco (le volet battant habille la façade) qui séduit les particuliers. « Aujourd’hui, l’aspect décoration mise sur les lames larges et découpes laser », indique Quentin Thopart, responsable produits volets battants et coulissants chez DC.
Plus large (150 mm), la lame horizontale de DC apporte une esthétique plus moderne et permet d’harmoniser l’ensemble de la façade © DC
« Une esthétique design, plus moderne qui séduit ». Ainsi la société complète son offre avec une lame horizontale de 150 mm disponible en aluminium isolé (épaisseur 27 mm) et en PVC cadre soudé (36 x 80 mm soudé à 45°) et la découpe laser. Pour sa part, Maine Fermetures (groupe Maine), qui enregistre de plus en plus de demandes de volets coulissants, enrichit sa gamme avec trois modèles de volets en aluminium à panneau : Turin aux rainurages horizontaux, Albi aux rainurages verticaux et Fuji en aluminium extrudé et aux rainurages verticaux.
La motorisation à le vent en poupe
Les consommateurs plébiscitent les volets roulants motorisés. En effet, le taux de motorisation avoisinait les 70 % en 2017 (source MSI Reports). Et les fonctions, désormais, ne cessent de s’affiner. Que ce soit sur place, à distance ou via des scenarii pré-établis, d’autres fonctionnalités étant à l’étude. « Nous travaillons pour apporter toujours plus de sécurité à nos moteurs comme par exemple la nouvelle fonctionnalité d’aération sécurisée qui permet de bloquer le volet à 8 cm du sol ou encore la possibilité de faire de la simulation de présence », explique Sophie Cubas, responsable marketing home & building chez Somfy.
Le nouveau moteur S&SO RS100 Air io de Somfy permet d’aérer son foyer en toute sécurité grâce à sa fonction anti-effraction. Plug and Play, le moteur S&SO RS100 Air io ne nécessite aucun paramétrage. Pour plus de sécurité, il est possible d’y associer un détecteur d’ouverture intégré © Somfy
« Nous apportons aussi toujours plus de confort en proposant d’automatiser des scénarios de vie (lever, départ, coucher…) grâce à un écosystème domotique global. C’est l’avenir. Sans oublier des fonctionnalités spécifiques comme un moteur ultra silencieux et les économies d’énergie au travers d’un volet roulant relié à un thermostat ou à un capteur de luminosité ». Mais Somfy va encore plus loin, en développant des solutions les plus simples et rapides possibles pour l’installateur en matière de pose, réglage, maintenance, systèmes Plug & Play. « Le marché du solaire se situe dans cette dynamique », complète Sophie Cubas. « Un marché en forte croissance qui réunit tous les acteurs. D’ici 2022 en rénovation, 35 à 40 % des moteurs seront solaires ».
En revanche, la motorisation est moins présente sur les volets battants. Raisons avancées : d’une part, les consommateurs méconnaissent le produit, d’autre part, les installateurs ne le proposent pas. Dommage, lorsque l’on sait que le marché compte quelque 66 millions de volets battants …
Chez Delta Dore, Olivier Bellanger, directeur du pôle maison connectée, souligne « qu’en plus des fonctions de sécurité, les moteurs, moins bruyants, proposent l’accostage en douceur pour préserver le mécanisme. Une fonctionnalité perçue comme qualitative par les utilisateurs. A l’avenir, la gestion de l’énergie, des apports solaires de la qualité de l’air se renforcera. Idem pour l’alimentation solaire et le couplage des volets, par exemple, avec un thermostat ».
La gamme Tymoov de Delta Dore se compose de moteurs filaires et radio courts. Principales caractéristiques : dimension courte (420 mm), connecteurs débrochables, réglage automatique des butées, détection automatique du sens de rotation, etc. © Delta Dore
Enfin, l’on constate une vraie demande pour un système de base qui centralise les commandes et le pilote à distance. Michel Meunier, responsable marketing contrôles volets roulants et stores, et France Martinet, responsable produit sur les contrôles et objets connectés chez Simu, sont formels. « Le pilotage à distance progresse », affirment-ils. « Le volet roulant devient un objet qui communique et renvoie un retour d’information sur la réalité du mouvement. Le moteur est plus intelligent par rapport à la détection d’obstacle par exemple ».
Dans de nombreuses installations, le premier pas est de centraliser le volet roulant avec une télécommande. Second pas : l’automatisation avec une horloge. Puis à l’avenir, elle s’effectuera avec un Smartphone ou même avec la voix. On s’achemine clairement vers de plus en plus de confort physique et de tranquillité d’esprit. « Nombreux sont les consommateurs qui disposent d’une télécommande par volet », constatent Michel Meunier et France Martinet. « La centralisation n’est pas encore courante. Au moment de la vente, l’installateur a fait 90 % du travail. Malheureusement, il ne se lance pas dans la multicommande. C’est pourquoi nous allons vers la plus grande simplification, tant pour l’installation que pour l’utilisation. En cela, le Smartphone apporte une facilité d’utilisation de la télécommande. Cette interface simple rend l’utilisateur autonome et facilite la mise à jour par Internet ».
Car si la tendance est à la domotique, voire à la maison connectée, et si un certain nombre de consommateurs en rêvent, sur le terrain les choses traînent un peu. « Les études montrent, en effet, que le client final s’y intéresse, en particulier pour les fermetures ou le chauffage », relève Thibault Avenel, technico- commercial et référent domotique chez Becker France. « Ce qu’il recherche ? Une commande centrale, simple à utiliser et évolutive. Mais attention, il craint la panne ».
Le récepteur radio Enocean de Becker est pilotable par un émetteur Enocean et/ou par une passerelle domotique compatible Enocean © Becker
Nouveautés en serie
C’est dans ce sens que tendent les efforts de l’ensemble des fabricants. C’est le cas de Somfy qui prépare le lancement d’une nouvelle motorisation annoncée mi- 2019. « Ce moteur aux fonctions additionnelles répondra, tant aux attentes des professionnels, intégration pour les fabricants conso et fabricant, réglage et installation rapides pour le poseur, qu’à celles des utilisateurs : scénarisation, capteur, sécurité, accostage en douceur en fin de course », résume Sophie Cubas.
Par ailleurs, c’est pour appuyer cette percée du solaire que la marque a développé avec l’Ecole des Mines de Paris ("Centre Observatoire, Impact, Energies"), l’application Somfy solar APP qui permet, à partir d’une simple prise de photo,
de proposer un diagnostic fiable et complet sur l’éligibilité du chantier à la pose de solutions solaires. Innovation encore chez Delta Dore avec Tymoov, les nouveaux moteurs tubulaires à vitesse variable. Ils sont compatibles avec Tydom et la majorité des installations existantes. Sans oublier un nanomodule dédié à la connexion des moteurs filaires de volets roulants. Résultat : des produits autonomes deviennent communicants.
L’application Liveln 2 de Simu propose le retour d’informations sur les produits dotés de la technologie BHz, le contrôle à distance ou la simulation de présence © Simu
Quant à Simu, la marque commercialise Liveln 2, une solution connectée qui permet de piloter les équipements avec un Smartphone ou une tablette tactile et de personnaliser l’installation selon les besoins avec des scenarii ou la fonction horloge.
Selve, pour sa part, dévoile le nouveau commeo Timer BT. « Ce moteur permet de piloter volets roulants et protections solaires intuitivement avec une application Smartphone », explique Laurent Jacquet, responsable commercial France Sud chez Selve France. « Le pilotage individuel des moteurs et horloges s’effectue avec l’application téléchargeable gratuitement. Jusqu’à huit moteurs ou récepteurs radio peuvent être appairés ». Enfin, un des grands axes de développement pour Becker est d’entrer, cette année, dans la Smarthome. « Nous nous positionnons avec le moteur à protocole ouvert Enocean, une domotique pilotable avec des produits tiers », explique Thibault Avenel, technico-commercial et référent domotique chez Becker France. Et ce n’est pas tout, puisque la firme allemande prépare le lancement au second semestre, du moteur silencieux EVO.
Geiger prend l’AIR
L’entreprise allemande Geiger, qui mise sur la Smart home, a développé le moteur radio AIR avec la domotique de la marque autrichienne Loxone. D’une part, elle lance le moteur pour BSO GJ56. AIR conçu sur la base du GJ56, produit phare de la marque. Il dispose d'une fonction supplémentaire qui permet à l'utilisateur de définir une position intermédiaire (atteinte du haut ou du bas) avec un angle de lame librement réglable. Au moyen du réglage semi-automatique, différents angles de lamelles peuvent être compensés pendant la montée ou la descente de la protection solaire.
D’autre part, Geiger propose le système radio AIR sur un moteur pour BSO et une station météo. Tous les composants autour de la protection solaire peuvent être intégrés dans l’automatisation Smart Home de Loxone et connectés à d’autres systèmes de domotique.
© Geiger |
M.L.
Source : verre-menuiserie.com