Recyclage : la conjoncture économique inquiète les professionnels

 Ce secteur fait face à une crise « sans précédent » : le manque d?exutoires pour les déchets résiduels issus du traitement des déchets des entreprises et la requalification de certains taux de TGAP.

« Dans certaines régions, les capacités annuelles autorisées en stockage et en incinération sont atteintes et ces installations ne peuvent plus accueillir de nouveaux tonnages d’ici la fin de l’année 2018 », alertent les professionnels sur le salon Pollutec.

 

Cette situation fait notamment suite à la décision du gouvernement chinois en juillet 2017, de mettre fin à l’importation de certaines matières premières de recyclage. « Celle-ci continue d’impacter les entreprises du recyclage, avec une baisse des cours et la nécessité pour ces entreprises de trouver des solutions alternatives dont le modèle économique n’est pas encore atteint », estiment en effet les fédérations professionnelles.

 

Le président de la Fnade, Philippe Maillard, estime que « les conditions d’atteinte des objectifs fixés dans le cadre de la feuille de route pour l’économie circulaire (FREC), ne sont pas réunies ». Pour lui, par exemple, « l’objectif de diminution du stockage à 25% en 2025 devrait être une conséquence de mesures concrètes de valorisation et de recyclage ».

 

L’atteinte de ces objectifs « demande effectivement des moyens, qui ne sont pas pour l’instant fournis », martèle-t-il. Le président de la Fnade souligne qu’il s’agit d’un « moment charnière pour le développement du bloc industriel nécessaire à l’atteinte des objectifs de la FREC ». Il évoque par ailleurs la nécessité d’agir en amont : tarification incitative ou encore augmentation de l’intégration de matières recyclés dans la conception de nouveaux produits. « Plus on encouragera l’intégration de matières recyclées, et plus on poussera les filières », conclut Philippe Maillard.

 

  © Valorplast

 

Source : Environnement Magazine
 

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