Le Salon ouvre ses portes du 24 au 26 octobre dans un contexte plutôt favorable pour le secteur. Le point des nouveautés à quelques semaines du grand rendez-vous (liste non exhaustive).
Un secteur sur le qui-vive. C’est sans doute l’état d’esprit qui imprégnera la prochaine édition du Salon Artibat. La dernière note de conjoncture de la Capeb s’en est fait l’écho en juillet dernier : au 2nd trimestre, l’activité est encore dynamique avec pour les entreprises artisanales du bâtiment une croissance de + 3,5 % en volume.
A l’échelon régional, dans l’ouest, l’ensemble des territoires profite de la hausse de l’activité (Normandie + 4 %, Bretagne + 3,5 %, Pays de la Loire + 3,5 %, Centre-Val de Loire + 2,5 %) ! Néanmoins, la légère baisse du nombre de jours des carnets de commandes et des perspectives moins favorables pour la construction neuve, font craindre un ralentissement pour la fin de l’année.
La vigilance est donc de mise, plusieurs incertitudes planant sur le marché. La FFB les a pointé : recul des ventes dans le neuf, restrictions du CITE (exclusion des fenêtres) et projet de transformation du CITE en "Prime Hulot" en 2019, avenir incertain de la TVA à taux réduit, etc.
« Les sources d'inquiétudes ne manquent pas... »
Laurent Ternon, responsable marketing de Bouvet © Bouvet
... confirme Laurent Ternon, responsable marketing de Bouvet, « les derniers chiffres de la FFB révèlent le ralentissement du neuf, la fin de l’aide fiscale ne sera pas indolore sur le marché de la rénovation, nous n’avons, à date, aucune visibilité sur les dispositifs prévus pour 2019, alors qu’en 2017-2018 les deux marchés – le neuf et la rénovation – tournaient à plein régime, ils semblent se retourner simultanément ».
D’où les inquiétudes. L’activité devrait rester soutenue jusqu’à la fin de l’année. « Nous sentons déjà les premiers signes d’un ralentissement, mais nous sommes plutôt inquiets pour 2019 ; d’ici là, nous attendons que le Gouvernement fasse état des dispositions pour le marché de la rénovation », commente Franck Abram, directeur marketing Gimm Menuiseries et Menuiseries Françaises (groupe Saint-Gobain).
Dans ce contexte, les industriels voient le Salon Artibat comme un rendez-vous stimulant
© Les Menuiseries Françaises
« Nous exposons nos deux marques sur deux stands Gimm Menuiseries (27 m²) et Menuiseries Françaises (36 m²), afin de présenter nos nouveautés produits pour le neuf et la rénovation, et renforcer notre notoriété »,
Franck Abram, directeur marketing Gimm Menuiseries et Menuiseries Françaises (groupe Saint-Gobain) © Les Menuiseries Françaises
témoigne Franck Abram. Pour lui, Artibat est aussi l’occasion de fédérer les équipes. « Le Salon arrive à point nommé pour démontrer notre savoir-faire, se différencier de la concurrence et resserrer les liens avec nos clients », déclare de son côté Laurent Ternon. L’événement s’annonce donc riche en découvertes.
«Nous sentons l’effervescence des exposants »
Valérie Sfartz, directrice du Salon Artibat © Studio Grand Ouest
Dans quel état d'esprit abordez-vous l'édition 2018 du salon à quelques semaines de jour J ?
Nous sentons l’effervescence des exposants, leur volonté de rencontrer des professionnels visiteurs et de reprendre les affaires. L’espace disponible est quasiment vendu. Nous observons une belle dynamique dans les secteurs de l’outillage et de la quincaillerie. Surtout, nous assistons au retour de certaines marques.
Tous les signaux montrent que les professionnels vont se rééquiper et investir. Pour le reste, nous ne savons rien de la conjoncture pour 2019… Nous sortons d’une période difficile, ce qui explique peut être la fébrilité ambiante. Nous saurons rapidement pendant le Salon si le business fonctionne, car Artibat est avant tout un Salon d’affaires.
Quels sont les temps forts du salon ?
Nous créons un espace de 400 m² dédié à "l’entreprise augmentée", avec 20 partenaires issus des filières du textile, agroalimentaire et numérique, qui ont travaillé en amont sur l’usage de leur technologie dans le bâtiment. Chacun arrive avec son "proof of concept". L’idée étant de rendre l’entreprise du bâtiment plus performante. Par exemple, la filière textile travaille sur les EPI, le numérique sur les outils de gestion et de collaboration, l’agroalimentaire sur la mise au point de plats diététiques et faciles à emporter sur les chantiers, etc.
Après le succès remporté en 2016, nous poursuivons notre collaboration avec Novabuild, cluster du BTP en Pays de la Loire avec CIRQ (le booster des startups pour la construction), qui vise à rassembler sur un même espace startups et industriels. Nous avons déjà reçu une quarantaine de dossiers. Quinze seront sélectionnés et pourront exposer et prendre la parole avec des industriels et des experts.
Quels sont les chiffres clés d'Artibat 2018 ?
Le Salon s’étendra sur 65 000 m² pour accueillir plus d’un millier d’exposants répartis en 5 pôles et 40 000 visiteurs attendus.
Lors de l’édition précédente en 2016, la fréquentation se répartissait comme suit : TPE artisanales (les dirigeants décideurs) : 42 %, entreprises de plus de 20 salariés : 20 %, prescription : 16 %, distribution : 14 %, entreprises de service : 5 %, autres : 3%. Au niveau de la prescription, nous enregistrons une forte présence des architectes du Grand Ouest.
Comment se présente cette année le dispositif "nouveautés" ?
Les nouveautés de moins d’un an présentées par les exposants sont valorisées auprès des professionnels visiteurs. Cette année encore, les exposants ont répondu présents. L‘idée ici n’est pas de proposer un palmarès, mais d’identifier des produits et solutions réellement nouveaux et utiles aux entreprises artisanales. Un guide papier répertoriant ces nouveautés sera disponible et accessible sur le Web sur l’Avenue des Nouveautés.
V.M.
Source : verre-menuiserie.com