Moustiquaires : un marché en progression constante

De plus en plus demandée, la moustiquaire se découvre de nouveaux usages.

Un nouvel engouement qui encourage les fournisseurs à présenter des solutions adaptées à toutes les formes d’ouvertures.

Tous les acteurs du marché sont d’accord : lentement, mais sûrement, la vente de moustiquaires progresse. Et cet envol n’en est qu’à ses balbutiements. Longtemps, elle a été l’apanage de quelques régions. « La demande a toujours été forte dans des zones marécageuses, comme le Midi, la Camargue ou la Sologne », indique M. Labalme, de Variance-Stores, « elle l’est aussi dans les régions à forte concentration d’étangs ou au bord de grandes rivières ». « Toutes les régions d’élevage sont également concernées, en raison des essaims de mouches qu’elles génèrent », complète Martine Caselli, chez AMB France. Pourtant, pour ces professionnels comme pour leurs confrères, la situation se modifie peu à peu. « Nous constatons une augmentation des ventes dans le Nord de la France », confirme Dominique Rey, pour Mariton.

De nouveaux usages

Cet engouement récent pour les moustiquaires s’explique par plusieurs raisons. En premier lieu, les clients se tournent désormais vers ce produit non seulement pour se protéger des moustiques, mais aussi pour tous les autres insectes volants ou rampants. Voire même pour empêcher les animaux domestiques d’entrer ou de sortir, dans les grandes agglomérations. « Elle devient indispensable partout, pour l’immense confort qu’elle apporte : la tranquillité », indique Martine Caselli (AMB), « son excellent rapport qualité/prix la rend idéale par rapport à tous les produits chimiques inefficaces, onéreux et mauvais pour l’environnement ». En plus des particuliers, le marché de la moustiquaire s’offre des débouchés dans les collectivités : l’arrêté du 28 mai 1997 "relatif aux règles d’hygiène applicables à certains aliments et préparations alimentaires destinés à la consommation humaine" les oblige à protéger leurs installations des "contaminations extérieures". Si la demande progresse, elle évolue également : les cuisines et les chambres d’enfants sont toujours équipées en priorité, mais elles ne sont plus les seules. « Les gens cherchent à avoir plus de place dans la maison, ils poussent les murs en construisant des vérandas et adoptent de vastes baies vitrées pour faire rentrer la lumière,  par conséquent, le marché de la moustiquaire de baie coulissante se développe. Et là où nous vendions un équipement de porte pour dix fenêtres il y a cinq ans, nous en vendons désormais selon un rapport de une sur six », constate Dominique Rey (Mariton).

Une offre élargie

Pour répondre à cette nouvelle demande, les fournisseurs adaptent leur offre. L’évolution n’est pas spectaculaire, mais tout de même ! La moustiquaire reste, en règle générale, en fibre de verre enduite de PVC tissée, imputrescible et insensible aux UV et enchâssée dans un cadre en PVC. Quelques exceptions apparaissent cependant : la nouvelle "Insectidoor" de Mariton est ainsi constituée de polypropylène, plus résistant, tandis qu’AMB propose des cadres aluminium, avec laquage polymer. C’est dans les formats et les mécanismes que l’on constate le plus d’évolutions. Exit les moustiquaires fixes, elles ne sont presque plus utilisées, hormis pour les petites ouvertures de salles de bains ou de WC. Car l’intérêt reconnu par tous les clients reste de pouvoir ventiler une pièce sans permettre aux nuisibles d’y entrer, mais aussi de retirer et remettre la moustiquaire à l’envi. Le reste du marché se partage donc entre quatre types d’armatures mobiles.

La battante

Installée en doublure d’une porte ou d’une fenêtre, la moustiquaire battante existe, par exemple, chez Franciaflex. Installée sur paumelles, elle se ferme par tourillons et dispose d’une double poignée – à l’intérieur et à l’extérieur. Comme de nombreux modèles, elle peut être déposée facilement pour l’hiver. La marque Soprofen dispose d’un modèle comparable, à un ou deux battants.

La coulissante

Moins courue, la moustiquaire coulissante se fixe de manière verticale ou horizontale. Elle est présentée comme une variante du modèle fixe chez Franciaflex. Chez Mariton, elle est proposée pour les portes, afin de s’adapter aux menuiseries coulissantes de baies vitrées, même de grande dimension, ou pour les fenêtres, en modèle guillotine. Ce dernier modèle peut être réalisé, sur demande, cintré en partie haute.

La plissée

Nouvelle chez plusieurs fournisseurs, la moustiquaire plissée existe cependant depuis de nombreuses années. Chez Variance-stores, la Mousti’Pliss sortie l’année dernière est proposée pour les portes et les portes-fenêtres. Fixée de chaque côté par des rails, elle adhère au sol grâce à un auto-adhésif de 3 mm de hauteur, une surépaisseur vraiment réduite qui évite les problèmes de passage. Une nouvelle référence en accordéon est également au catalogue d’AMB France depuis l’année dernière. Encastrable, à un ou deux vantaux, elle n’encombre pas plus de 50 mm à l’extérieur d’une porte ou d’une porte-fenêtre.

L’enrourable

Le modèle le plus populaire est désormais sans conteste enroulable. Chez Franciaflex, il se constitue d’un coffre avec tube d’enroulement, de coulisses et de contre-coulisses (ce qui permet de pallier aux éventuels défauts du tableau et garantit une pose bien finie). Manuel à l’origine, il peut-être électrisé pour être manœuvré plus facilement. La marque Stores de Tournus propose également son enroulable, équipé d’un système de ressort pour tendre la toile. Enfin, Mariton sort cette année un nouveau modèle étudié pour les portes fenêtres. L’"Insectidoor", à un ou deux vantaux, se distingue par un mécanisme à ressort particulièrement robuste et, surtout, un tube d’enroulement qui se déplace de manière latérale, afin de rendre la moustiquaire à la fois plus flexible et plus rigide.

La combinée

Quelques catalogues proposent une dernière option, visiblement appréciée par les clients qui recherchent des moustiquaires discrètes. Le combiné moustiquaire-volet roulant permet de stocker les deux tubes d’enroulement dans un seul coffre. Soprofen commercialise ce produit depuis début 2007, Franciaflex en aurait un modèle à l’étude.

En complément de ces différents mécanismes, plusieurs accessoires peuvent faire la différence auprès du client. La marque AMB France, qui dispose d’un catalogue conséquent, met ainsi l’accent sur ses « options » : le frein de remontée pour les enroulements verticaux, la baïonnette de blocage pour immobiliser un vantail sur deux, le ressort de rappel pour faire revenir un battant en position fermée, ainsi qu’une large gamme de domotique (motorisation de la fermeture, télécommande, sonde anti-vent et le central de commande, pour programmer l’ouverture et la fermeture des moustiquaires de toute la maison).

C.R.

Crédit photos : Soprofen - Mariton - Franciaflex 

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