Montargis (45) : Une triple peau avec maille inox pour la médiathèque

verre-menuiserie.com/wp-content/uploads/2009/01/www.verre-menuiserie.com_images_vma_verre1-214.jpg" alt="verre1-214.jpg" title="verre1-214.jpg" style="margin: 5px; float: left" height="52" width="77" />La "Venise du Gâtinais" réhabilite une ancienne salle de spectacle en médiathèque. Le bâtiment adopte une façade triple peau ainsi que de nombreux éléments en inox. Situé sur un îlot du Loing, le chantier a exigé de nombreux aménagements pour permettre la pose.

« Le chantier est à la fois la construction d’une médiathèque d’agglomération et la rénovation de la salle de spectacles "Le Tivoli" », explique Denis Czaplejewicz, architecte du cabinet Negroni Archivision. La salle de spectacles est transformée en auditorium qui fera partie intégrante de la nouvelle médiathèque. Le reste des bâtiments existants a été détruit. « Ainsi, environ 70 % du lieu ont été démolis. Seule la salle de spectacles a été conservée. Elle est agrandie par un nouveau bâtiment accolé.Cela forme un ensemble unique », précise Denis Czaplejewicz, « cette salle de spectacle a été conservée pour plusieurs raisons. "Le Tivoli" était le premier cinéma de Montargis, devenu ensuite une discothèque puis une salle de spectacles. Les habitants sont très attachés à ce bâtiment », indique l’architecte du cabinet Negroni Archivision. En outre, si cette partie avait été détruite, l’autorisation de reconstruire n’aurait peut-être pas été accordée à cause de sa situation et des risques d’inondation. En effet, la médiathèque est située sur un petit îlot de la rivière Loing. « La Mairie a préféré une grosse réhabilitation », souligne Denis Czaplejewicz. C’est l’entreprise mérignacaise de pose Atem qui réalise les façades.

Mur rideau, toile et maille inox

Côté sud, la partie nouvelle de la médiathèque possède une particularité architecturale : une façade triple peau. « Nous avons voulu intégrer une notion HQE en imaginant une triple peau pour réguler les apports de lumière et de la chaleur », explique l’architecte. La première peau est un mur rideau traditionnel de 40 mètres de long et 12 de haut. La façade reçoit aussi quelques ouvrants et châssis de désenfumage. Le verre choisi est un double vitrage 6-12-6. La particularité de la première peau est de traverser des consoles métalliques qui servent de passerelles. Sa conception a nécessité des calculs très précis. En effet, le mur rideau doit s’emboîter impeccablement dans les consoles. Sa pose demande une grande précision, de l’ordre du millimètre. « Les consoles doivent traverser parfaitement le mur rideau lors de son montage », explique Thierry Tonon, conducteur de travaux pour l’entreprise de pose ATEM. En deuxième couche, des toiles tendues de différentes formes ont pour objectif d’amener un jeu d’ombres sur les bâtiments. « Ce qui va créer une animation. La structure se veut très légère car elle est tendue par des câbles accrochés aux consoles », explique Denis Czaplejewicz.

En face extérieure, un voile de métal tissé - c’est-à-dire une maille inox, sert de premier filtre. Elle est tendue de bas en haut par une structure poteaux-poutres. « Cette structure est quant à elle en acier anodisé. Cette résille permet d’éviter d’utiliser un vitrage à contrôle solaire », indique Thierry Tonon. Cette triple peau d’un mètre de large au total et d’environ 13 mètres de haut a pour objectif de préserver avant tout l’intimité des lecteurs. La maille inox donne un effet résille, les personnes à l’intérieur voient à l’extérieur, mais les passants peuvent regarder à l’intérieur uniquement grâce à des ouvertures en forme de quadrilatères percés dans la maille. Leur encadrement est aussi d’inox. « C’est comme si on avait fait un trou dans la maille pour mieux voir à l’intérieur. Ce sont les seuls endroits où l’on pourra apercevoir la première peau c’est-à-dire le mur rideau », explique Denis Czaplejewicz. La mise en œuvre de la maille inox demande une grande précision. « Sa pose ne permet aucune erreur. Il faut être exactement d’aplomb. Le secret est de partir droit, de maintenir en tension la maille et de la dérouler vers le haut. Pour cette opération, j’ai conçu un profil en U où la maille est fixée. Il permet de tirer les panneaux de 6 mètres de large de maille inox en gardant la même tension sur toute la largeur. En effet, il faut prendre en compte la densité de la maille qui est de 5,1 kg au mètre carré », souligne Thierry Tonon.

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