Aujourd'hui, une multitude de systèmes permettant les conceptions de façades en verre sont proposées : depuis le simple mur-rideau, jusqu'aux façades de technologie très avancée.
Dans un contexte de réglementation thermique, la grande variété de combinaisons offerte par ces systèmes laisse libre cours à la créativité des architectes.
" Aujourd'hui, une façade en verre, quelque soit la technique utilisée, doit répondre aux attentes des architectes. Et la tendance est plus que jamais que seul le verre soit apparent ", explique Laurent Lemoine, directeur de la prescription chez Sepalumic. Les différentes techniques de murs-rideaux avec le vitrage extérieur collé, le vitrage extérieur agrafé et même le vitrage extérieur pareclosé, répondent à cette demande des prescripteurs. " Mais actuellement, on a rarement de grande surface plane. Les architectes rythment les façades avec des courbes, des lignes convexes ou encore des redents ", précise Laurent Lemoine.
Discrétion des murs-rideaux
Les systèmes de murs-rideaux ont donc tendance à se faire plus discrets. C'est en tout cas ce que pense le fabricant Sepalumic. Il a mis au point un nouveau mur-rideau à serreurs avec des sections de 44 mm. " Une prouesse technique qui permet un relooking total de ce produit, avec 12 % en moins d'aluminium visible sur la façade ", explique Laurent Lemoine. En effet, les sections affichent d'ordinaire une épaisseur de 50, 52, 55, voire 60 mm.Le mur-rideau à serreurs gagne donc en esthétisme avec une structure plus légère, plus discrète. Autre avancée esthétique : des châssis d'ouvrants spécifiques peuvent être directement intégrés dans la structure, sans épaissir les sections aluminium et entacher l'aspect visuel de la façade. Mais des sections aluminium aussi fines autorisent-elles de grands volumes vitrés ? " Oui, le défi consistait justement à les réduire, sans pénaliser pour autant l'inertie et la prise d'épaisseur de vitrage. Le mur-rideau W44 supporte toutes les dimensions de surfaces vitrées ", indique le fabricant.
La solution du VEC
Autre technique : le VEC (Verre Extérieur Collé ou Structural Glazing), permet aussi d'obtenir un aspect de façade uni, mettant en valeur les vitrages. Les composants verriers sont collés à l'aide de mastics qui agissent avant tout comme élément de transfert des contraintes de ces composants vers leur support. Cette technique demande une mise en oeuvre précise pour répondre aux contraintes. Jouant le rôle de joint de structure, les mastics doivent reprendre les efforts engendrés par le vent, et éventuellement le poids propre et les dilatations différentielles entre verre et cadre support. " En aucun cas, ils ne doivent reprendre les déformations prévisibles du bâtiment ", explique Saint-Gobain Glass. Celles-ci doivent être reprises au niveau de la liaison cadre/structure portante des vitrages VEC. Le VEC est un système de collage et non un système mécanique pur. Les questions de vieillissement, de compatibilité, de propreté de surface, de définition de barrière d'étanchéité, sont donc fondamentales.
Deux systèmes VEC peuvent être utilisés. Avec un système "2 côtés", les volumes verriers sont pris en feuillure classique sur 2 côtés, les autres côtés étant collés sur une structure de maintien. Un système "4 côtés" ou système intégral, pour lequel les volumes verriers sont collés sur 4 côtés sur des châssis non apparents, se traduit par un aspect extérieur uniforme et sans aspérité. Certains fabricants proposent des structures uniques spécialement conçues pour recevoir des VEP (Vitrage Extérieur Pareclosé) ou des VEC. Quel que soit l'aspect souhaité du mur-rideau, la structure de base reste la même. Profils Systèmes, notamment, propose un mur-rideau Tanagra permettant de réaliser de nombreux types de façades, à partir d'une structure unique : aspects grille, aspect trame horizontale, VEP, VEC.
Rien que du verre avec le VEA
" Une autre solution pour les façades est d'utiliser la technique du verre extérieur attaché ", souligne Laurent Larnould, chef de produit pour SFS Intec. Cette technique inventée par Peter Rice dans les années 80, a renouvelé le vocabulaire architectural des parois vitrées. La faible présence visuelle d'éléments de fixation des vitrages a fortement contribué à une dématérialisation des façades. La mise en oeuvre consiste à maintenir le vitrage isolant à l'aide de fixations mécaniques ponctuelles traversant ou pinçant les composants verriers. Les vitrages isolants sont ainsi maintenus par plusieurs points de fixation traversante (1, 2, 4, 6, 8... selon leurs dimensions). La problématique est qu'avec cette technique, les fixations doivent permettre de reprendre le poids propre des vitrages et les charges climatiques de vent. En effet, ces pièces assurent l'interface entre le pan verrier et l'ossature porteuse. Aussi, avec des fixations traversantes, le vitrage doit avoir la possibilité d'osciller par rapport à l'axe de fixation. Histoire de ne pas engendrer de contraintes trop importantes au niveau des trous dans le verre.
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