verre-menuiserie.com/wp-content/uploads/2009/05/www.verre-menuiserie.com_images_vma_acra1-222.jpg" alt="acra1-222.jpg" title="acra1-222.jpg" style="margin: 5px; float: left" width="131" height="88" />L'industriel, qui fabrique des machines pour la production de volets roulants en aluminium et PVC, produit ses systèmes à 100 %. Une stratégie qui lui permet aussi de cultiver sa relation client, puisqu'il peut ainsi sans cesse améliorer les procédés et remettre à niveau les anciens modèles.
Frappé de plein fouet par la crise à l'automne dernier, Acra a déjà perdu 25 % de son chiffre d'affaires et prévoit pour 2009 une perte sèche de près de 40 %. Malgré tout, le co-gérant d'Acra, Constant Marandel positive : « cette crise représente une opportunité pour réfléchir et renouveler notre offre ». Malgré la
C'est le moment pour se concentrer sur la conception et la fabrication d'une nouvelle machine. Commandée par Futurol' et mise au point en partenariat entre l'industriel et son client, l'ATX 3500 sort de l'atelier. Cette machine automatique qui coupe, assemble et verrouille les lames de tablier aluminium, est le nec plus ultra de l'équipement industriel. Deux fois plus rapide que les versions précédentes, grâce à un double entraîneur (doté de deux moteurs Brushless), permettant l'avance de lames deux par deux pour une fabrication optimum, d'un double chargeur de grande capacité permettant de stocker les lames ajourées et les lames non-ajourées, l'ATX 3500 produit un tablier en 2,5 minutes ! Cette "Ferrari" a été conçue pour répondre à deux problématiques soulevées par le client : le passage des lames ajourées aux lames non-ajourées en automatique et l'augmentation des cadences de production. Mission accomplie donc... Si le bijou technologique sert d'outil de communication, Acra ne compte pas sur sa commercialisation pour remplir son carnet de commandes. La machine n'est adaptée qu'aux besoins des grandes entreprises.
Une PME "industrielle"
Acra a la taille d'une PME (20 salariés), mais emprunte ses process au monde industriel. Bernard Marandel, co-gérant avec son fils Constant, a longtemps dirigé une entreprise de fabrication de fenêtres PVC qui employait 500 personnes. Lorsqu'il a racheté Acra à son fondateur, qui travaillait alors de façon artisanale, il a immédiatement appliqué les méthodes industrielles. L'entreprise a pris possession de ses nouveaux locaux en 2007 et bénéficie aujourd'hui d'un atelier de 4 500 m² et de 700 m² de bureau. Acra loue les 900 m² restant à d'autres entreprises. Le site de Messein regroupe l'ensemble de la production des machines. « Nous fabriquons tout de A à Z » confie Constant Marandel, « nous avons essayé à plusieurs reprises de sous-traiter certaines tâches, mais à chaque fois l'expérience a tourné court ». Résultats : de l'usinage des pièces, à la peinture des profilés, du montage des écrans tactiles au test, tout est fait en interne. En bout de chaîne, l'ingénieur lance le programme et procède aux tests et réglages finaux. En outre, les salariés sont assez autonomes sur leur poste de travail et sont force de
Constant Marandel avoue donc avoir « souffert en voyant chuter le volume des commandes et dû réduire l'effectif ». Certaines commandes ont en effet été annulées alors que les machines étaient en passe d'être livrées. En 2009, l'entreprise retrouve son niveau de chiffre d'affaires de 2004/2005. Une machine étant vendue entre 70 000 et 90 000 €, le manque à gagner est considérable. « Heureusement, comme nous intégrons toutes les étapes de la fabrication, nous pouvons adapter une machine aux besoins d'un autre client et la vendre. Nous avons également "profité" de cette période pour innover, et mettre au point de nouvelles machines. En marge de la crise, nous constatons une baisse des commandes de machines dédiées à la fabrication des volets en PVC. Nos clients sont équipés et le cas échéant nous procédons à la remise à niveau de leurs outils, mais la demande disparaît. La production de machine PVC ne représente plus qu'une sur dix. En revanche, la demande se porte clairement vers les machines dédiées à l'aluminium », précise M. Marandel.
Acra fabrique des machines automatiques et semi-automatiques correspondant aux besoins de ses clients. « Nous ne produisons pas de série, toutes les machines sont fabriquées sur-mesure, à la demande », ajoute le dirigeant. Le client choisit ses équipements jusqu'à la couleur. La société réalise 80
Quant au service après-vente, Acra se veut extrêmement réactif ; « notre devise est avant tout la satisfaction client. Lorsqu'une machine est à l'arrêt, notre client ne peut plus produire. Nous nous faisons donc un devoir de le dépanner sans délais. Nous avons d'ailleurs développé des outils pour améliorer le SAV. Par exemple, les dernières générations intègrent une solution FAQ très pointue. La machine détecte le problème, l'image de sa localisation est diffusée sur l'écran tactile, et un mode opératoire apparaît. L'opérateur n'a plus qu'à suivre les instructions. Nous pouvons équiper nos modèles d'accès Internet qui nous permettent de prendre la main en cas de pépin. Près de 98 % des problèmes peuvent se régler à distance », conclu Constant Marandel.
Acra emploie maintenant une vingtaine de personnes et produit environ 150 machines par an. Son chiffre d'affaires 2008 a été de 4 M€.
Repère historique |
♦ 1985 : création d'Acra ♦ 1992 : rachat par Bernard Marandel ♦ De 1992 à 1996 : transformation de l'entreprise qui adopte des process industriels ♦ 2000 : création d'EVR (qui fabrique les embouts de verrouillage pour volets roulants) ♦ 2001 : lancement de l'activité à l'international ♦ 2004 : acquisition de VIP, société d'injection plastique |
Crédits Photos : Constant Marandel - VM/vma